Chapitre 66

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Je n'ai même pas pu dormir de la nuit. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé mais ça n'aurait pas du se passer.

*PDV MEHDI*

J'étais dans la chambre de Chloé en attendant qu'elle finisse de se doucher. Je ne savais pas si lui exposer mon idée ou pas en rapport avec la maladie de Thomas. Elle n'était pas encore au courant qu'il allait mourir et Thomas m'avait demandé de le dire encore à personne. Mais c'était dur pour moi de garder tout ça à l'intérieur sans pouvoir en parler à personne. Mon idée était de faire un don d'organe. Évidemment, je ne sais pas trop comment ça fonctionne pour l'instant mais si il faut qu'il survive je ne vois pas d'autres moyens. Je fis alors quelques recherches sur mon téléphone. Pleins d'avis différents y figuraient. Chloé revint enfin.

"J'ai fini tu peux y aller. dit-elle avec un grand sourire."

Je me rendis alors dans la douche. J'y passai un bon moment car ça me permettait de réfléchir. J'en vins à la conclusion que je ne lui dirai rien car elle va forcément refuser que je fasse un truc pareil. Mais elle peut pas comprendre que si je perds Thomas, elle me perdra aussi. Je revins enfin dans sa chambre tout beau, tout propre. Elle était debout près de son lit avec mon tél entre les mains.

"C'est quoi ça Mehdi? dit-elle d'un ton froid."

Je compris alors tout de suite que j'avais fait la plus grosse gaffe du monde en laissant mon tél déverrouiller sur son lit.

"Pourquoi tu à fait des recherches sur des dons d'organes? demanda t-elle de nouveau.

- C'est rien. dis-je en m'empressant de reprendre mon tél."

Elle me fixa.

"Chloé laisse, c'est rien je te dis."

Elle fronça les sourcils contrariée puis elle m'informa qu'on allait bientôt devoir aller manger. Je l'attrapai par la main et la tirai contre moi.

"Fais moi confiance. dis-je doucement dans le creux de son oreille."

Elle me regarda alors dans les yeux. Puis on s'embrassa doucement et on se rendit dans la salle à manger.

*PDV SEB*

C'était aujourd'hui. Je me dirigeais d'un pas décidé et sûr vers la salle des évaluations. J'y retrouvai Laura.

"Salut. dit-elle.

- Salut."

On fixa la porte d'entrée de cette salle puis on se regarda.

"Il faut aller se changer. dit-elle en partant aussitôt vers les vestiaires."

Alors j'allai me changer. On passait dans exactement trente minutes. Alors on alla s'echauffer dans une salle à côté. J'étais stressé et elle, elle n'avait pas l'air de l'être. Elle agissait vraiment comme si de rien était. Comme si il n'y avait rien eu entre nous. Comme si la nuit lui avait effacé de la mémoire le fait qu'on ce soit embrassé. C'était enfin notre tour. On entra dans la salle. Le jury était composé de quatre membres. La musique commença. C'était le moment. Mon coeur se tordit et mon corps se laissait guider par la musique. Je ne savais plus où j'étais mais j'étais heureux. C'était parfait, on n'avait jamais aussi bien danser. Nos mouvements à la fois sensuels et durs se coordonaient parfaitement. Mon coeur battait d'excitation, je voulais que ça ne s'arrête jamais. Quant à Laura elle était extrêmement concentrée. Jusqu'au pas final, le plus dur. Je n'aurais jamais imaginé qu'une fois avoir remis le pied par terre, elle se le serait tordu de cette facon et qu'elle serait tombée. Le jury n'a rien vu, ils ont cru que ça faisait partie de la fin de la chorégraphie. On sortit de la salle. J'étais tellement fière de notre prestation que j'en avais oublié ce léger accident. Je la pris automatiquement dans mes bras une fois en dehors de la salle. On alla directement se prendre quelque chose à boire.

"J'ai bien faillie croire que tu t'étais défoncé la cheville à la fin. dis-je en riant.

- Mais non, j'ai perdu l'équilibre c'est tout.

- C'est passé crème en tout cas.

- Heureusement. dit-elle en riant.

- C'était génial.

- J'espère qu'on est sélectionné.

- Ouais viens on va demander à Guillaume quand il passe!

- Aller!"

Au moment où elle posa le pieds par terre elle émit un gémissement de douleur. Elle fit une grimace.

"Ça va? dis-je inquiet.

- Oui t'inquiètes ça va."

Elle tenta de le reposer par terre, impossible. Elle avait mal. Elle s'était réellement tordue la cheville et ça avait l'air plutôt grave. Je l'attrapai par la taille et l'aidai à arriver jusqu'à l'infirmerie. Celle-ci annonça que c'était trop grave et qu'il fallait carrément l'emmener à l'hôpital. J'étais inquiet. Je demandai au directeur si c'était possible d'aller la rejoindre à l'hôpital. Mais comme il fallait que quelqu'un aille la chercher, il vint avec moi. On patienta plus d'une heure dans la salle d'attente. Les médecins sortirent et je pus enfin aller la voir. Elle avait les yeux remplis de larmes. Je courus jusqu'à elle.

"Ça te fait mal!? demandai-je inquiet.

- C'est fini pour moi. Le concours s'arrête là. m'annonça t-elle en larmes.

- Quoi...? dis-je choqué.

- J'en ai pour au minimum un mois avec ce foutu plâtre Seb!

- Mais putain... Viens là..."

Je la pris dans mes bras et la serrai de toutes mes forces.

"Je repars demain en France.

- T'es sérieuse!?

- Oui.

- Non! m'exclamai-je."

J'allai voir le directeur. J'étais tellement énervé que ce quebje disais n'avait plus aucun sens. Il fallait la ramener dans l'école. Elle était silencieuse et moi je réfléchissais à une solution pour qu'elle finisse de passer ce putain de concours. Elle le mérite. Et plus que moi.

Le lendemain je vins avec elle à l'aéroport.

"Seb. dit-elle.

- Oui?

- Promets moi que tu vas le gagner ce concours."

Je la fixai sans savoir quoi dire.

"Fais le pour moi. ajouta t-elle."

Je ne voulais pas répondre à ça. Je voulais pas qu'elle parte.

"J'peux pas faire ça. dis-je.

- Alors je regrette d'être tomber amoureuse d'une tapette. dit-elle froidement."

Je fus choqué d'avoir entendu ça. Elle commença à partir vers le couloir qui menait à l'avion du mieux qu'elle pouvait avec ses béquilles. Je la rattrapai.

"Je vais rater l'avion lâche moi. dit-elle."

Je pris son visage entre mes mains et l'embrassai en y mettant toute la passion que je pouvais. Elle se laissa faire. Je sentis que des larmes coulaient le long de ses joues. Elle se decolla de moi et repris son chemin vers l'avion. Je la regardais partir. Je le gagnerai ce concours. Je te le promets.

Tome 1: "Si seulement"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant