Chapitre V.

352 28 0
                                    

New York,1993.

Nous étions maintenant au mois d'avril, un beau jour de printemps. Le quartier était bien joyeux ce jour-là. Olympia et Cyane profitèrent du temps assises dans l'herbe du petit parc pas loin de chez elles. Comme à son habitude Olympia avait la tête enfouie dans son bouquin. Cyane quant à elle était allongé sur le dos les bras croisés au dessous de sa tête.

—  Fais une petite pose Oly , il faut que je te raconte quelque chose.

Olympia leva les yeux vers la jeune fille et la questionna du regard.

—  Me regarde pas comme ça, sinon j'y arriverai pas.

Olympia mit son marque-page, puis posa son roman à côté d'elle.

—  Je t'écoute mia cara.

— Et bien...

—  Sì ?

La jeune fille hésita quelques secondes puis se lança les yeux fermés.

—  Je suis amoureuse d'un homme Oly. Je l'aime depuis mes douze ans... Mais lui.. Lui ne me voit même pas. Je suis un fantôme pour lui Olympia !

Olympia fut  bouche-bée devant l'aveux de son amie. Comment n'a t-elle pas put s'en apercevoir ?

— Et comment se nomme  l'heureux élu ?

—  C'est Vito.

Olympia fit une moue boudeuse. Vito avait vingt-cinq ans soit sept ans de plus que Cyane. Il était bel homme mais pour elle, il ne correspondait pas à son amie. En effet, il était plus réputé pour ses frasques que pour ses nombres de diplômes.

—  No ... Pas lui ? Cya il ne mérite même ton regard sur lui alors  ton amour surtout pas !

—  C'est comme ça Oly, je n'ai pas choisi d'être amoureuse de lui. Tu crois que ça me fait plaisir d'être ignorée ? .... Je ne sais même pas ce qui m'a pris de me confesser à toi tu n'y comprend rien à l'amour !

—  Calmati bambola  ! Calme toi poupée ! Si je dis ça c'est pour ton bien ! Regarde toi un peu avant même d'être avec lui tu joue la dépressive.

—  Je sais, répondit Cyane, je suis désolé mais je n'en peux plus de cette situation ..depuis six ans. Je veux tout lui dire.

—  Fais lui une lettre dolcezze, écris lui tout ce que tu ressens.

Puis elles continuèrent de discuter sur l'avenir amoureux de cette dernière.
Cependant elles n'avaient pas remarquer qu'à la rue en face se tenait deux jeunes hommes adossés contre leur voiture. L'un d'eux observé attentivement Olympia.
Il n'arrivait pas à détacher son regard de cette petite déesse de beauté. Belle ? Elle était plus que ça !
Olympia était de taille moyenne. Elle avait un corps bien faite, des épaules bien carrées qui tenaient une poitrine généreuse, une taille fine qui donnait naissance à de magnifiques hanches.
Son visage n'en était pas moins beau : Des yeux noisettes tirés en amandes qui lui donnait un regard aussi doux que froid, un petit nez et enfin une  bouche pulpeuse  qu'il s'imaginait y goûter. Mais ce qui lui donnait tout son charme était bien le grain de beauté qui figurait juste au coin de sa lèvre supérieure.
" Qu'est-ce qu'elle est sexy " pensa le jeune homme.

—  Jolie femme ! Dit soudain l'homme avec lui.

— Chiudi il becco  !  Ta gueule Alex !

—  Scuzie patron, mais nous devons y aller, votre client vous attend.

Le bel homme regarda une dernière fois Olympia. " Bientôt toi aussi tu seras à Margo Bervenga " se dit-il à lui même.

OlympiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant