Chapitre VII.

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—  Oly ! Oly attend moi !

—  Dolcemente Cya , tu es toute essoufflée !

—  Ah ma chérie je t'aime tant ! C'est grâce à toi tout ce qui m'arrive !

—  Attend ... Ne me dis pas que ?

—  Sì ! Vito m'a embrassé hier soir dolcezze.

Olympia éclata de rire.

—  C'est bien la première fois que j'entends prononcer un mot en italien !

—  Je te dis qu'il m'a embrassé et tu ne retiens que ce mot là ?
Allez viens on se pose en bas de la casa et je te raconte tout.

Les jeunes femmes avancèrent vers leur immeuble. Olympia était tellement heureuse pour son amie qu'elle ne remarqua même pas Marco , qui se trouvait sur la rue en face.
Adossé sur la voiture avec son bras droit Antonio.
Hélas, Olympia ne savait pas encore ce qui l'attendait car si Marco était là , c'est qu'il avait une idée derrière la tête rien que pour elle.

Puis il fit signe à Antonio d'attendre.
Quelques secondes ont suffit pour qu'il fut à la hauteur des jeunes filles.
Olympia qui remarqua Cyane fixait quelque chose derrière elle,se retourna pour finalement confronter les beaux yeux du jeune homme.

Vu le regard  meurtrier qu'elle lui lançait, la venue de Marco ne l'enchantait point.
Elle se tourna rapidement vers Cyane pour lui dire de monter à leur étage.

—  Olympia Mancini vi voglio. Olympia Mancini je te veux.

Olympia resta figée sur place. Avait-elle bien entendu ? Elle fronça les sourcils puis se retourna vers son interlocuteur.

—  Vaffanculo ! Allez vous faire fouttre ! Cria t-elle en le pointant du doigt.

Marco se tordit de rire ce qui énerva davantage la brunette. Pour la première fois q'une femme lui tenait tête, il ne pouvait pas la laisser tomber.
Cette femme l'intriguait tellement.

—  Micetta - chaton- avec toi ce serait un plaisir. Dit-il en souriant cyniquement.

Aussitôt qu'il ait prononcé ces quelques mots , elle leva la main pour lui donner une gifle quand il attrapa son poignet.

— Tututu. Calme toi micetta. Demain soir je t'attendrai ici même. Nous irons dîner, j'ai des choses à te dire.

—  J'irais nul part avec vous.

—  Cesse de me vouvoyer d'abord. Et si tu viendras.

Puis il déposa un léger baiser sur la paume de sa main et partit en direction de sa voiture.
Olympia le regardait partir sans dire un mot. Elle n'avait pas peur de lui jusqu'à présent mais une voix lui dit qu'il n'allait pas la lâcher aussi facilement.

—  Oly je n'arrive pas à y croire ! Marco Bervenga veut dîner avec toi !

—  Je n'irais pas à son rendez-vous de merde... Mais pour qui il se prend ? Je vais devenir folle, il m'énerve !

—  Refuser ce serait lui manquer de respect Olympia, je sais que tu n'aimes pas ce type mais je te conseille d'y aller.

—  Assez discuter je n'irais pas.

Puis elle monta chez elle laissant son amie seule.
Elle claqua la porte d'entrée puis se dirigea vers sa chambre sous les yeux surpris de sa mère.

—  Tesoro tutto va bene ? Ma chérie tout va bien ?

—  Sì mama non inquiertati. Oui maman ne t'inquiète pas.

—  Buono vengo allora mangiare, ho cucinato il tuo piatto preferito. Bien alors viens manger, j'ai cuisiné ton plat préféré.

*************

Marco, allongé sur le canapé de son salon, pensait encore à Olympia. Personne n'avait osé encore l'insulter et si par malheur quelqu'un osait le faire il finirait sûrement au fond d' une tombe sept pieds sous terre.
Mais elle, elle le rendait fou. A un tel point qu'il oubliait qui il était. Il avait hâte de la revoir le lendemain. Il s'était décider de la demander en mariage.

Le matin même, Cyane descendit chez son amie. Elle salua Apollonia puis entra dans la chambre où elle découvrit Olympia allongée sur le ventre les mains qui tenaient fermement son coussin.

Elle sourit malicieusement puis courut sauter sur le lit.

—  Réveille toi Oly il est presque midi.

—  Stronzo ! Dégage Cyane je veux dormir.

—  Tu as raison fais toi une sieste de beauté il faut que tu sois belle pour ton chéri. Dit- elle en éclatant de rire.

Olympia ni une ni deux jeta tous les coussins sur la jeune fille qui fit de même.
Après leur grande bataille de coussins, elles s'allongèrent sur le lit, l'une sur le dos l'autre sur le ventre.

—  Tu es sûre de ne pas vouloir y aller ?

—  Sûre et certaine.

—  Oly cet homme a dit qu'il te voulait. Il est intéressé par toi tu devrais y penser.

—  Attend une seconde ! Ce n'est pas toi qui disait qu'il était très dangereux ? Je peux savoir ce qui a fait changer ton avis ?

—  Oui il l'est. Mais pas avec toi , hier tu l'as insulté et pourtant il n'a pas bougé son doigt. Ca aurait été une autre personne il l'aurait décapité à la seconde.

—  Je te l'ai déjà dit Cya je ne veux pas d'homme dans ma vie. Surtout pas d'un caïd.

—  Peut être que c'est ton destin.

—  Plutôt mourir. Répondit Olympia en fronçant les sourcils.

—  En plus il est bel homme. Je ne l'avais jamais vu de près.

Olympia souffla.

—  Au fait tu ne m'as pas raconté tous les détails au sujet de Vito.

— C'est ça change de sujet crotte de nez. Lève toi nous préparer des cafés et je te raconte tout ça.

***********

Aux environs de vingt-et-une heure, Marco descendit de la voiture et s'adosse contre celle-ci. Il pria qu'elle ne ferrait pas sa têtue et qu'elle viendra avec lui.
De son côté , Olympia etait en train de visionner film dans les bras de sa mère. Elle se concentra attentivement sur le film afin d'éviter de penser à Marco. Quel enfoiré ! Pensa t-elle. Il croyait vraiment qu'elle, Olympia Mancini, allait venir dîner avec lui aux chandelles ? Elle sourit cyniquement à l'idée qu'il allait devenir fou de rage. Elle adorait ce sentiment : désobéir un homme que tout le monde aurait craint.
Puis elle décida de regarder par la fenêtre, voir s'il était venu.
Elle se dirigea vers sa chambre sans allumer la lumière puis jeta un coup d'œil par la fenêtre.
Il était là, vêtu d'une chemise et dun pantalon noir, adossé contre sa voiture hors de prix. L'expression de son visage laissait à entendre qu'il commençait à devenir impatient puisqu'il regardait toutes les secondes sa montre en fronçant les sourcils.

Pauvre con. Se dit elle, un sourire diabolique sur le visage.

OlympiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant