Chapitre III.

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Épuisée mais toute aussi heureuse, Apollonia rentra chez elle. Elle venait de passer la nuit la plus magique de sa vie. Elle avait donné sa virginité à l'homme qu'elle aimait et non à celui que son père aurait choisi.
Elle ouvrit la grand porte principale de sa petite demeure, puis entra.
Son père était là assis sur le fauteuil les mains sur la tête dans le salon, avant qu'elle ne dise quoique ce soit il s'avança vers elle et la gifla.

—  Sono così che ti ho alzato piccola puttana ? Non hai vergogna ? - il lui cracha au visage - Hai sporcato il mio onore, tutto il villaggio è informato che hai baciato col figlio del Don Costello !
- C'est comme ça que je t'ai élevé petite catin ? N'as tu pas honte ?- il lui cracha au visage - Tu as sali mon honneur, tout le village est au courant que tu as baisé avec le fils de Don Costello !

Apollonia ne répondit pas. Elle regardait son père ne dégageant aucune émotion sur le visage. Comme si elle était devenu de marbre.
Les paroles de son père ne la touchait même pas, elle n'avait pas honte et ce que pensait les autres était le dernier de ses soucis.

—  Non uscirai più dalla casa, finita il lavoro. Per salvare il poco onore che mi resta ti sposerei al primo venuto.. Così bene-sicuro qualche ne vorrà di te. - cria t-il avec dégoût.
Tu ne sortiras plus de la maison, finis le travail! Pour sauver le peu d'honneur qui me reste je te marierais au premier venu.. Si bien-sûr quelqu'un voudra de toi.

Elle avança vers sa chambre, sa mère qui avait assisté à la scène lui cracha au visage comme l'avait fait son père.
Elle ferma les yeux , les larmes commençaient à lui monter, comme d'habitude sa mère ne lui montra aucun signe d'empathie.
Elle entra dans sa chambre puis se laissa tomber sur le lit.
Sa bouche tremblait, les larmes montaient, elle était seulement en train de tomber amoureuse bordel !
Pour la première fois de sa vie elle avait agi selon ses envies.
Puis elle se mit à penser aux paroles de son père, comment avait-il su ?
Il n'y avait personne d'autre sur la plage ou alors c'est ce qu'elle croyait.

Santino avait rejoint sa famille dans la villa de son grand-père. Après avoir déjeuner avec son frère, il décida d'aller au jardin voir sa belle.

— Dove vai Santino? Où vas-tu Santino?

—  Vado ai giardini fratello. Je vais aux jardins mon frère.

—  Vengo con te, ciò faceva molto tempo che non sono andato lì. Je viens avec toi , cela faisait lontemps que je n'y suis pas allé.

Les deux frères arrivèrent aux jardins. Toutes les femmes du quartier travaillaient dans les terres de leur ancêtres.
Santino chercha Apollonia entre les femmes. Il avait remarqué que sa copine Francesca était la mais pas elle.
D'ailleurs celle-ci lui lança un regard meurtrier, il se dit qu'elle était peut être jalouse de leur relation.
Néanmoins il avança vers elle puis lui demanda où se trouvait Apollonia.

—  Come osate? Siete venuti per ridicolizzarvi di lei? Per il vostro errore suo padre va a sposarla ad un viellard del quartiere! Tutti sono informati dei vostri svaghi innamorati.
Comment osez vous ? Vous êtes venu pour vous moquer d'elle ? Par votre faute son père va la marier à un vieillard ! Tout le monde est au courant de vos ébats amoureux.

Santino fut choqué par ce qu'elle venait de lui dire, c'est donc pour ça qu'elle lui lançait tous ces regards.Son frère fronçait les sourcils ne comprenant pas ce qu'il se passait.
Il lui demanda des explications quand Santino se mit à courir vers la voiture.

******

Apollonia n'avait pas bougé de son lit. Elle pleurait sans cesse en pensant qu'elle ne reverrait plus jamais son bien-aimé. Son père n'avait qu'une parole, s'il lui avait dit qu'elle se marierais c'est qu'il allait faire tout pour. Elle avait mal au cœur, très mal.
Elle ne pouvait plus vivre sans voir Santino.

Soudain, elle entendit des bruits venant de l'extérieur , elle se leva et avança vers sa fenêtre afin de voir ce qu'il se passait.
Elle n'en croyait plus ses yeux : Santino était là dans sa cour.

—  Santino !

—  Apollonia È che sei bene? Est que tout vas bien ?

—  Si , Santino ho paura. Santino j'ai peur - elle se mit à pleurer-

—  Non piangore il mio amore .. Ascoltaci non abbiamo il tempo mi Raggiungo al giardino questa sera noi andiamo a partire da qui.
Ne pleure pas mon amour ... Écoute nous avons pas le temps. Rejoins moi au jardin ce soir , nous allons partir d'ici !

—  Di accordo.Parti mio padre adesso vai ad arrivare.. D'accord. Pars maintenant mon père peut arriver d'une minute à l'autre..

—  Ti amo.. Je t'aime..

Puis il partit.
*********

Le soir venu, Apollonia avait préparer un petit sac où elle avait mis quelques vêtements et l'argent économisé des jardins.
Elle ouvrit la fenêtre de sa chambre en prenant soin de faire le moins de bruit possible puis passa sa sa jambe par dessus ainsi que l'autre jambe. "Heureusement que ma chambre se trouve au rez-de-chaussée" - pensa t-elle, puis elle fit un petit saut en avant.

Arrivée au jardin, elle avança jusqu'au pommier dont il s'était rejoins un jour auparavant puis s'asseyait dos contre l'arbre.
Elle était angoissée et à la fois heureuse car avant tout elle allait partir avec l'homme qu'elle aimait.
Alors qu'elle attendait patiemment son amant, elle entendit des pas se rapprochait, - enfin- se dit elle.
Elle se mit debout, s'abaissa pour prendre son sac puis en se redressant elle vit devant elle Rino Costello, qui n'est autre que le frère de Santino.

—  Dove è Santino? Où est Santino ? Dit-elle en regardant derrière l'homme.

—  Povero piccolo Apollonia, non hai dunque ancora compresi la situazione.
Pauvre petite Apollonia, tu n'as donc toujours pas compris la situation.- repondit Rino avec un rictus aux lèvres.

Il la regarda de la tête au pieds en insistant sur sa poitrine.

—  Aveva ragione mio fratello, sei buona solamente ha baciare. Credi che sposerà una ragazza di povero come tu? Ti guardi puttana credo tu veramente che andavi a portare il nome dei Costello?
Il avait raison mon frère, tu n'es bonne qu'a baiser... - il avança vers elle en la pointant du doigt- Crois tu qu'il épousera une fille de pauvre comme toi ? Regardes toi salope crois tu vraiment que tu allais porter le nom des Costello ?
Puis il éclata de rire, Apollonia n'arrivait pas y croire. Quelques auparavant il lui avait dit qu'il l'aimait.
Sans qu'elle s'en rend compte des larmes coulaient le long de ses joues. Elle avait tellement mal, elle sentit une douleur profonde dans le cœur. Ne pouvant plus supporter les paroles du jeune homme, elle commença à courir, tout en pleurant. Elle arriva sur la plage où ils avait fait l'amour.
Elle se mit à crier. Il ne pouvait pas lui faire ça. Pas lui.
Elle tomba sur ses genoux, le visage inondés par ses larmes. Il lui avait brisé le cœur. Elle se sentait vide, sans vie, seule...
Elle venait de comprendre la partir "tomber" de l'expression tomber amoureuse. Car en effet elle était tombé de très haut.

Elle resta plusieurs heures sur cette plage, elle se mit à penser à son avenir. Qu'allait elle faire maintenant ? Elle était seule et désormais elle ne pouvait plus retourner chez elle.

Partir, partir, partir. Ce mot tournait en rond dans sa tête.

OlympiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant