Chapitre XVI.

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Trois jours s'étaient écoulés depuis la fusillade.
Joey Antonino a été retrouvé mort chez lui étranglé.
Ses funérailles avaient eu lieu aujourd'hui. Après le discours de son frère et de la messe funéraire, on l'enterra sous les pleurs de sa femme.
Tous ses amis proches, ses partenaires étaient présents.

Marco, vêtu entièrement de noir et les yeux cachés par ses lunettes noires, s'approcha de Valdi, le soupçonnant d'être complice avec le défunt Joey.

—  Quand j'étais enfant, mon père me disait toujours " Non far male a chi ti puô far peggio." Qui peut te tuer, ne le frappe pas."
Il avait raison finalement n'est-ce pas Valdi ?

—  Il n'aurait pas dû nous trahir.

—  Voyons trahir est un grand mot. Ce pauvre Joey n'était que le pigeon à l'un d'entre nous.

—  Avez vous une idée sur la personne ?

—  Bien-sûr que oui. Joey passait son temps avec Solezzo.
Valdi j'ai appris que vous avez été à Las Vegas deux jours avant, nouveau casino ?

—  Ehh. Oui. J'ai investi sur un petit casino. Je vais vous laisser Don Bervenga je dois y aller.

—  A bientôt. Valdi.

Marco l'observa se dirigeait vers Giotto.
Il en était sûr. Valdi était bien complice avec Joey, ils l'ont trahis pour un des Casinos du concurrent.

*********

Olympia était allongée sur son lit.
Ses bras en dessous de sa tête, elle fixait le plafond.
Elle avait un énorme mal de crâne, à force de penser et réfléchir.
Elle ne pouvait pas vivre ainsi. Surveillée toutes les heures, elle ne pouvait sortir dehors, reprendre ses études ou encore travailler.
Ce manoir allait la rendre folle à la fin, elle avait tellement envie de prendre l'air, lire son bouquin allongée sur l'herbe, chiller au soleil.

Elle se leva puis enfila un long gilet de maille.
Elle attacha ses cheveux en chignon puis descendit au rez de chaussée.
Camila était de sortie faire les courses, il n'y avait que deux gardes.
Elle mit ses chaussures puis ouvrit la porte d'entrée.

—  Buongiorno Signora. Bonjour madame.

Alors qu'il attendait un ordre de sa part, elle avança vers l'extérieur.
L'un d'eux mit son bras pour lui bloquer le passage.

—  Rattristata signora non posso lasciarvi uscire. Navré madame, je ne peux pas vous laissez sortir.

—  Come osi sbarrarmi il passaggio? Non sa tu che sono la sua donna? Ti taglierebbe il braccio se apprendesse che la sua piccola donna è passata una sporca giornata dall'errore del suo servitore. Comment oses-tu me barrer le passage ? Ne sais-tu pas que je suis sa femme ? Il te couperait le bras s'il apprenait que sa petite femme a passé une sale journée par la faute de son serviteur.

—  Scusi Signorina. Pardonnez moi.

- Bene, Spingetevi adesso. Bien, poussez vous maintenant.

—  Vi volete che vi si accompagni ? Voulez-vous qu'on vous accompagne ?

—  No ça ira.

Cela faisait deux heures que la jeune femme marchait dans les rues de Brooklyn.
L'air frais lui avait fais un bien fou. Elle avait beaucoup réfléchis, elle savait enfin ce qu'elle voulait.
Elle s'arrêta devant un banc puis s'assit dessus.
Elle sortir son dernier bouquin, Orgueil et Préjugés de Jane Austen, puis se mit à lire quelques pages.

*************

Marco était de retour au manoir. Il demanda à Camila d'aller appeler sa femme, puis se dirigea au salon.
Quelques secondes plus tard, Camila courut vers son employeur en panique.

—  Monsieur, elle n'est pas dans sa chambre.

—  Où est-elle ?

—  Je ne s'en sais rien.

—  Va me chercher Alfred et Fredo.

Elle s'en alla rapidement puis les deux gardes arrivèrent.

—  Où est ma femme ?

—  Elle est sortie Monsieur.

—  Bande d'incapables, je vous ai ordonné de veiller sur elle nuit et jour, et vous... vous la laissez sortir sans surveillance ?

—  Elle voulait juste prendre l'air. Répondit Alfred.

—  Elle n'a pas voulu qu'on vienne avec elle. Dit Fredo.

Évidement, puisqu'elle voulait s'enfuir,pensa Marco.
Alors que le jeune homme grognait des injures, quelqu'un fit son entrée dans le salon.

—  Buonasera. Bonsoir.

Marco se retourna en entendant la voix d'Olympia.

—  Sortez. Ordonna Marco à ses hommes.

Olympia sourit aux hommes, puis tourna la tête vers son mari.

—  Où etais-tu Olympia ?

—   Dehors. J'avais besoin de prendre l'air.

—   Tu pouvais prendre l'air sur ton balcon aussi , bon sang !

—  Arrête de crier ! Je ne suis pas un de tes serviteurs d'accord ?

—  Comment as tu fais pour sortir ? Je leur avais ordonné de ne pas te laisser sortir.

—  Je suis ta femme non ? Je les ai menacé.

Marco sourit à la réponse de la jeune femme puis s'avança vers elle. Il lui prit le visage entre les mains puis déposa un doux baiser sur le front.

—  Je pensais que tu t'étais enfuie. Chuchota t-il.

—   M'enfuir pour aller où ? Tu es ma seule famille désormais... Marco il faut que tu me laisse reprendre mes études. Je m'ennuie à mourir au manoir. S'il te plaît.

—  J'ai beaucoup trop d'ennemis chaton, c'est dangereux pour toi.

—  Per favore Marco. Alfred pourrait me ramener à la fac tous les jours.

Il hésita quelques instant puis souffla en levant les bras.

—  Che va bene. D'accord. Mais à une seule condition. Dit-il en souriant.

—  Quoi ?

—  Tu vas venir avec moi à Paris.

OlympiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant