Chapitre XXXIV.

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Le soir même , Ermès s'invita chez les Costello. Il dîna avec Santino et Giba puis il monta dans la chambre d'Olympia qui n'était pas descendu manger.
Il frappa la porte à plusieurs reprises mais personne répondit. Il décida de rentrer quand même.

—   Olympia ?

—   Je suis dans la terrasse. Répondit une voix féminine.

Il avança jusqu'à elle puis lui déposa un baiser sur la tête. C'était un signe plutôt amical entre eux. Du moins pour la jeune femme.
Il s'adossa contre la barre du balcon puis l'observa soigneusement alors que la brunette mettait de la couleur sur sa nouvelle toile.
Il remarqua qu'elle  avait les yeux rouges, il était évident qu'elle venait de pleurer. Le pire c'est qu'il savait très bien la raison de sa détresse ce qui le mettait hors de lui.

—   Tu es tombée amoureuse de lui n'est-ce pas ?

Olympia stoppa son geste puis leva la tête vers lui surprise. Elle savait qu'il détestait Marco comme jamais.
Lui avouer serait peut-être fatal pour elle et son père.

—   Ne dis pas de bêtise Ermès.

—   Inutile de mentir Oly. Je le sais et... Cette nuit là quand vous étiez à l'hôtel, j'ai débarqué rapidement pour ne pas que tu tombes dans ses filets. Dit le brun en en allumant une cigarette.

—   Je ne sais pas comment c'est arrivé. Je le déteste et en même temps je déteste qu'il me repousse.  Je pensais que je serais enfin heureuse auprès de mon père et de ma soeur mais c'est comme si il me manquait encore une partie. Je vais devenir folle. Ermès tu dois me détester.

 

Il se pencha pour lui caresser l'épaule doucement puis il s'assit à ses côtés.

—  Je l'aimais beaucoup moi aussi. À dix-huit, il était le bras droit de mon père. Je n'avait encore que quatorze ans et je l'admirais déjà. Il était malin, intelligent, puissant... On était comme des frères... Jusqu'à qu'il tue mon père.

—  Ton père a fait tuer ses parents devant ses yeux Ermès. A sa place tu aurais fait la même chose.

—  J'aurais fait pire. Il m'a laissé la vie sauve et m'a envoyé en France étudier.

—   Tu n'aurais pas dû venir ici. Tu as une belle vie. Pourquoi la gâcher avec tous ses monstres ?

—   C'est ce que je comptais faire poupée mais à mes dix-huit ans l'avocat de notre famille m'a donné une lettre de mon père. Il se tourna vers elle tristement. Il était au courant depuis le début que Marco était venu se venger de lui. Il m'a écrit , au cas où moi je serais en vie, que je devais reprendre sa place.  C'était son dernier souhait Olympia.

—   Il n'y aura donc jamais de fin ?

Le jeune homme lui sourit puis lui fit une bise.

—  Il est temps que je parte. Olympia sache que tu es unique pour moi. Rien ne changera entre nous. Mais je préfère que tu ne t'approche pas de lui, toute façon il te déteste à présent.

**************

Alors que Marco entamait son deuxième verre de whisky, son ami Antonio s'approcha de lui.
Le jeune italien remarqua que son patron était dans un sale état depuis le divorce. Il se mit à la détester encore plus d'avoir trahi son ami.

—   Vieni Tonio.  Je te met un verre.

Le jeune homme prit place à ses côtés.

—  Tu as appris qui elle était ?

— Sí.

—  Je voulais te le dire Marco mais tu ne voulais rien savoir.

—  Elle est encore avec ce stronzo de Sgarlatta ! J'ai envie de les tuer tous les deux putain ! Gronda t-il en remplissant les verres.

C'était clair et net. Il l'aimait toujours si ce n'est encore plus. Elle lui manquait terriblement. Depuis qu'elle l'avait quitté avec Ermès, il se bourrait tous les soirs en racontant à quel point il la détestait à Antonio. Il finissait ses longs discours de meurtres en disant qu'il était fou d'elle à la fin.

—  Et toi fratello ?  

—   Moi ?

—  Quand vas tu épouser une bonne femme du pays ?

—  Pas de mariage pour moi padrone.

—  Jamais tomber amoureux ?

— Ah padrone je suis amoureux de toutes les femmes moi ! Cindy, Aliyah, Marie, toutes ! Répondit Antonio en éclatant de rire.

—   Un jour tu en auras marre fratello. Toutes ces pouffiasses en veulent que pour ton blé.

—  Du moment qu'elles me satisfont ça me va.

Marco éclata de rire. Ce pervers ne changera donc jamais, un vrai Don Juan !

—  Concentrons nous sur les affaires ! Maintenant qu'on sait qu'Ermès va essayer de récupérer ma fortune, il faudrait organiser une réunion avec les familles. Je vais leur demander de faire un choix.

—  Un choix ? Mais padrone s'ils choisissent cet enfoiré ?

—  Je n'ai besoin de personne Tonio. Je les tuerais tous.

OlympiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant