Lily Smolan | DISTRICT 9

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Appartements du Neuf, Centre des Tributs, Capitole, Rocheuses, Panem

Aujourd'hui, c'est le premier jour des entraînements. Je ne stresse pas, je ne sais pas comment cela va se passer, mais il ne sert à rien d'avoir peur. Vous y avez cru ? Non, je ne suis pas une de ces filles qui ont confiance en elles. Alors, je me crée des problèmes.

Comment seront les autres tributs ? Me jugeront-ils à la hauteur de leurs attentes ? Non pas que j'ai envie de m'allier avec plus de personnes. Non, ma petite alliance avec Clara et Tamarah me satisfait amplement. Quelle sera l'arme que je choisirai ?

Non, ça j'en ai déjà une petite idée ; il y a toujours eu une arme que j'ai admirée, à laquelle j'ai toujours rêvé de me servir, sans jamais pouvoir le faire. Car, en ignorant son usage, on peut paraître ridicule, mais quand l'on sait s'en servir, le spectacle est juste merveilleux. Les boomerangs.

Je me lève d'un bond, mais l'esprit plus torturé qu'autre chose. En effet, un autre problème me triture la tête. Hier, quand nous sommes rentrées, Hermès m'a prise à part pour me confier quelque chose. Au début, je pensais que ce n'était pas vraiment important, mais quand il s'est mis à me parler des Hunger Games, j'ai compris que c'était plus grave que ce que je pensais.

- Lily, il faut que tu fasses quelque chose.

- D'accord. Mais quelque chose pour quoi, au juste ?

- Les habitants du Capitole ne t'apprécient pas, tu es invisible à leurs yeux. Il faut que tu fasses quelque chose pour y remédier.

- Ce n'est pas grave, il me suffit d'avoir une bonne note à l'entraînement, et le tour sera joué.

- Mais es-tu sûre d'avoir une bonne note à l'entraînement ?

Silence. Il est vrai que, pour l'instant, à part physiques, je n'ai aucune capacité qui pourra me servir dans l'arène. Mais, avec trois jours d'entraînement, je devrais pouvoir découvrir les bases du maniement du boomerang, non ? Mais non. Je n'ai quasiment aucune chance. Et Hermès le sait. C'est pour ça qu'il est là.

- Je vais donc mourir.

- Bien sûr que non. Tu peux te rattraper aux interviews. En faisant quelque chose que, en dix-huit ans, aucun tribut n'a pensé à faire.

- C'est-à-dire ?

- Tu chantes.

Je n'ai pas besoin de répondre à sa proposition, je trouve immédiatement l'idée excellente. Je lui lance un sourire immaculé, je sais donc ce que je vais faire pour les interviews. Je vais écrire cette chanson. Oui, je sais que cinq jours c'est peu, mais j'y suis déjà arrivée, je peux donc le réitérer. Et je demanderai conseil à Samuel pour les partitions.

Hermès perçoit l'étincelle dans mes yeux, alors il sourit à son tour. Alors, je   cours en direction   de la chambre de mon blond de mentor, je saute à pieds joins sur son lit pour le réveiller, mais les draps sont vides de toute présence masculine. Alors, le garçon sort de la salle de bain, une serviette bleue autour de la taille.

Je rougis instantanément, et détourne aussitôt le regard. J'entends un rire de sa part, ce que j'accueille avec un regard noir. Il ne peut pas se la fermer, un peu ?

Il doit percevoir ma gêne car il s'arrête instantanément.

Alors, je tourne la tête vers lui et lui lance un regard curieux :

- Dis-moi, Samuel, tu ne faisais pas de la batterie, toi ?

- Si, fait-il en gloussant. De la guitare, de la basse et aussi du clavier.