(Sur)Vivre dans Teen Wolf

21. Petite partie de jambe en l'air

Loft de Derek (et Rosaliiiiie),

PDV Rosalie:

Je sais pas si vous savez, mais je suis toujours du côté des méchants. Enfin, pas exactement, j'aime juste trop les méchants. Ouais, ça aide pas... alors je sais pas si vous voyez qui s'est mais je suis une grande fan de Kai dans Vampire Diaries. C'est un psycopathe et je suis amoureuse de lui (un peu moins qu'Isaac mais quand même). Donc j'apprécie, évidemment, beaucoup le caractère de psycopathe de Peter puisqu'on va dire qu'il est en quelque sorte mon compatriote... Breeeeef, je propose de vous dire ce qu'il se passe autre part que dans ma tête et particulièrement, ce qu'il se passe dans la pièce où je me trouve avec les gens qui y sont, plus précisément, Derek et une Breaden endormie. Peter est parti depuis un quart d'heure et avant ça, on s'était contenté de rester dans la même pièce sans dire le moindre mot. Ce qui ne changea pas beaucoup après son départ.
Je lève donc mon magnifique postérieur de ce canapé qui pu le chien mouillé et commence à me diriger vers la salle de bain.

-Ta chambre est à l'étage, précise Derek en pensant que je suis aussi bête que lui pour ne pas me rappeler où je dors.

-Je sais.

J'atteins la porte qui sépare cette petite pièce de couleur blanc cassé à l'évier noir et à la douche (même pas de baignoire!) chelou.

-Je sais pas comment tu marches, je commence. Mais, moi, je me lave et je mets de la crème sur mes bleus. Et d'ailleurs je tiens à te rappeler que tomber d'un plan de travail la tête la première n'a rien d'amusant.

Je ferme donc la porte en concluant ma tirade. J'ai emprunté la crème pour mes bleus à Deaton. Ne me demandez pas, je sais même pas pourquoi il en a dans le dernier tiroir de son bureau. D'habitude, dans les films, c'est dans le dernier tiroir des bureau qu'on cache la drogue, l'argent, un truc plus intéressant et convoitisé qu'un tube de crème pour les bleus, quoi! Je grimace lorsque j'appuie accidentellement sur ma bosse à la tête.

-Putain.

Je sais pas vraiment si vous tenez à ce que je vous explique comment j'ai pris ma douche, et comme ça va m'énerver d'écrire ça, je vote contre.
Alors, qu'on se le dise, je ne suis pas la fille qui oublie ses affaires en dehors de la salle de bain et qui se voit contrainte d'en sortir seulement vêtue de cette petite serviette qui lui couvre la moitié des fesses et qui, comme par hasard, croisera le regard du beau Christian Grey et en sera tellement intimidée qu'elle laissera cette serviette tombée au sol. Et s'en suivra une nuit torride et patati et patata. Non. Moi je suis la fille qui a oublié ses affaires et qui gueule comme une attardée pour qu'on les lui amène.
Et c'est pour ça que Derek me balance une boule de fringues à la gueule en me disant de la fermer parce que Mademoiselle Breaden a besoin de repos. Il a mit mon short Mickey et... Oh non, mais que vois-je? Un de ses T-shirts! Suis-je en train de rêver? Derek se serait-il séparé d'un de ses T-shirts qu'il ne porte jamais pour moi? C'est inimaginable. Et, le bonus, il a ajouté une de mes paires de chaussettes grises en laine. Je pense que s'il vit assez longtemps, il ferait un bon papa. Bref, je m'habille et sort de la pièce sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller Derek qui dort sur le canapé (je ne me suis absolument pas rendu compte que j'avais pris autant de temps pour mettre deux/trois vêtements...). Ce qui est cool ici, c'est que les escaliers ne grincent pas. Et c'est un avantage quand on veut être discrète. Une fois cette monté éprouvante achevée, je me laisse tomber sur mon lit. Le sommeil ne tarde pas à me gagner.

En y repensant, je pense qu'on est dans l'épisode huit. Maintenant, il faut que je me souvienne ce qu'il se passe dans l'épisode huit... Oh merde. Pendant que je suis en train de dormir dans mon lit super confortable, Scott est mort. Il est pas vraiment mort mais d'un point de vu scientifique si. C'est un piège pour faire approcher le Bienfaiteur et à la fin ils de rendrons compte que... (roulement de tambour) c'est une Banshee!

Bon, vous allez gentiment me laisser dormir et faire un rêve dans lequel je serais sûrement une fourchette.

***

Le réveil fut éprouvant. Le fait de quitter ce lit magnifiquement moelleux fut tout aussi difficile... Mais, j'ai peut-être oublié un truc par rapport au huitième épisode... puisqu'en descendant dans le salon/chambre/bureau/entrée, j'ai été trèèèès étonné de voir Breaden et Derek dans le lit. Nus.

-RAAAAAAAAAH! MON DIEU SAUVEZ MOI. POURQUOI MOI? DEREK TU ME DOIS TROIS ANS DE THÉRAPIE! OH MON DIEU OH MON DIEU!

Je me rue dans la cuisine en criant. J'avais pas prévu ça... Mais alors pas du tout. Okay, Derek est putain de sexy mais on va dire qu'on a pas forcément envie de voir le reste si vous voyez ce que je veux dire... Je dois tout oublier. Tout.
Où est la farine déjà? Cuisiner m'aide à oublier. Pour certains, c'est l'alcool ou la drogue. Pour moi, c'est cuisiner pour ensuite manger comme un porc. Le problème, c'est que j'ai toujours ces images qui me reviennent en flash. Beeuuuuurk! Un bruit me sort de ma concentration (il en faut beaucoup pour battre des œufs). Et ce bruit est, comme je le redoutais, celui des pas de mon colocataire.

-Dis-moi juste que tu es habillé.

-Tu peux te retourner.

Je pivote lentement sur mes talons pour faire face à un Derek entièrement habillé. Genre avec un T-shirt. Le truc improbable. Je le vois ouvrir la bouche pour dire quelque chose mais je le coupe en disant:

-La prochaine fois que tu prends des cours d'autodéfense, essaie de contrôler tes pulsions sexuelles. Y'a des âmes fragiles qui logent en haut... et heureusement pour moi j'ai le sommeil assez lourd pour ne rien entendre.

***

-Je te jure que si ça recommence, je vais devoir aller habiter autre part, dis-je à Mack pendant notre cours d'Économie .

Elle ne cesse pas de rire depuis tout à l'heure, quand je lui ai raconté la mésaventure de ce matin.

-Mais tu l'as vraiment vu à poil? répète-t-elle en gloussant.

-Mais arrête de me le rappeler, j'avais presque réussis à me sortir ces images de la tête!

-Quel genre d'images, Jordans? demande le Coach.

Je me tends sur mon siège.

-Le genre interdit au moins de dix-huit ans.

-Je ne préfère pas savoir d'où tu tiens ça...

-Vous avez bien raison, je réponds.

Le cours reprit mais quelques têtes étaient toujours tournées vers moi avec une expression amusée scotchée au visage. Bande de connards.