La rencontre.

Chapitre six.

- Tu rentres quand Abbie ?
J'allais lui répondre quand mon téléphone se mit à sonner, c'était ma mère, je décrochai ;
- Allô ?
- Salut Abbie, écoutes je rentres tard encore, alors fais toi ce que tu veux pour dîner, à demain.
- D'accord, bisous.
Je remis mon téléphone dans mon sac, Sam me regarde avec un air curieux puis il dit ;
- C'était qui ?
- Ho ma mère, elle me prévenait qu'elle allait rentré tard encore une fois, je trouves ça bizarre cela fait plusieurs jours qu'elle rentre tard, et quand elle est à la maison, elle n'arrête pas d'être sur son téléphone à sourire bêtement et je ne sais même pas pourquoi, et puis d'ailleurs, elle ne reste jamais très longtemps à la maison, soit disant elle doit filer au travail parce qu'elle a trop de boulot, je ne la vois plus très souvent, je me demandes bien ce qu'elle me cache, si elle aurait rencontré un homme pourquoi elle me le cacherais?
- Je ne sais pas moi, et même, si elle aurait rencontré un homme, ce serait bien non ? dit Sam en me souriant.
J'acquiesce et lui rendit son sourire.
- Pour répondre à ta question, je ne sais pas quand je rentre, je verrais bien.
- Ou bien, tu restes avec moi ?
- Je ne pense pas que cet endroit soit fait pour deux personnes Sam, lui fis-je remarquer.
- Bon, c'est vrai, mais ce serait bien non ? Aller pour une fois que j'ai quelqu'un avec moi ici, je suis toujours tout seul, dit-il avec un air de chien battu.
- Ne me regardes pas comme ça, puis si je disais oui, où dormirais-je ? Il n'y a pas de place.
- Ne t'en fais pas pour ça, aller s'il te plait, juste ce soir.
- D'accord, très bien, mais il faut que je passe chez moi prendre des affaires.
- Très bien, je te dépose et je reviendrais te rechercher, c'est ok ?
- Ok.
Nous sommes arrivés assez rapidement chez moi, Sam me fit un clin d'œil et fit avant de repartir ;
- Dans une heure, je serais là, à tout de suite.
Je rentre chez moi, la maison était évidemment vide, je montai directement en haut, pris un grand sac noir, et mit toutes mes affaires. Ensuite j'appela ma mère pour la prévenir que je ne dormais pas à la maison mais avec Sam dans sa cabane, je l'entendais déjà s'affolée à l'idée que j'allais dormir avec un garçon.
- Ne t'inquiète pas maman, c'est juste un ami.
- Abbie, tu sais très bien à quoi penses les garçons de son âge quand ils veulent qu'une fille dorment avec eux dans la même pièce, je t'en prie, fais attention, je ne dis pas que Sam est un mauvais garçon, mais comprends-moi, je ne le connais pas et toi, tu vas dormir dans une cabane perdue, c'est tout à fait normal que je prenne peur ! Tu n'as que dix-sept ans !
- Ne t'en fais pas je te dis, je ferais attention promis, ce n'est qu'un ami, aller bisous maman, à demain.
- A demain.
Je raccroche, et descendis, je me dirige vers la cuisine pour me préparer quelque chose à manger avant de partir, mais au moment où je m'apprêtais à allumer le feu, j'entendis un klaxon, je jetai un coup d'œil vers la fenêtre et vis la voiture de Sam garée. J'éteignis, pris mon sac et sortie.
- Tu es prête ? me demande Sam avec un grand sourire.
- Oui, je tourne la tête et vois quelque chose sur la banquette arrière, mais qu'est-ce que c'est cela ?
- C'est un matelas gonflable, ne t'en fais pas, je dormirais dessus, et j'ai pris deux oreillers et des couvertures aussi.
- Très bien, je dis en montant dans la voiture, allons-y.
Il démarra la voiture, quelques kilomètres plus loin il s'arrêta.
- Sam pourquoi tu t'arrêtes ?
- Il y'a une pizzeria là, tu vois.
- Ha oui, affirmais-je, je n'avais pas vue.
- Tu as faim au moins ?
- Ho oui, tu n'imagines même pas, j'ai voulue me faire quelque chose à manger mais tu es arrivée je n'ai pas eu le temps.
- Bon aller viens.
Nous nous installons et commandons, en attendant que nos pizzas arrivent, Sam avait pris une bière et moi de l'eau.
- Tu es vraiment bavarde Abbie, tu le sais ? Je n'ai jamais vue une personne aussi bavarde que toi, une fois que tu commences, impossible de t'arrêter, tu n'es jamais fatiguée à force de parler autant ?
Je ris,
- Non, je ne m'en rends même pas compte en fait.
- Mais ça ne me dérange pas hein, au contraire.
Nos pizzas arrivèrent au bon moment, mon estomac gargouillait de plus en plus, il était temps que je mange. Pendant tout le repas, ni Sam ni moi parlions, nous avions sûrement trop faim pour en placer une.
Vers la fin du dîner, après un long silence, Sam me dit ;
- Au fait, je ne sais pas ton âge.
- J'ai dix-sept ans, et toi ? Tu as quel âge ?
- Deux ans de plus, me dit-il fièrement.
- Houlà je suis avec une personne majeure, quel honneur. On y va ?
- Oui, bonne idée.
Sur le chemin, je restai encore silencieuse, repensant à ce que maman m'avait dit, peut-être qu'elle avait raison, il a deux ans de plus que moi, c'est évident qu'il pense à autre chose qu'une simple nuit entre amis, il a sûrement quelque chose derrière la tête, je commença à prendre un peu peur, mais c'était trop tard, pourquoi ai-je acceptée ? Je n'aurais jamais dû, je ne sais pas ce qui s'est passée dans ma tête pour lui dire oui, je suis complètement folle.
- Tu es bien silencieuse Abbie, tu penses à quoi ?
Au fait que je suis complètement folle d'avoir acceptée de dormir dans la même pièce que toi, seuls.
- Ho trois fois rien, finis-je par répondre.
- Je sais à quoi tu penses, et ne t'en fais pas, ce n'est pas parce que je suis un peu plus vieux que toi, et que je te propose de venir avec moi dans cette cabane passée une nuit que je suis un pervers, je ne ferais rien, je ne suis pas fou.
- Comment tu as su que je pensais un peu près à cela ? Enfin bref, je m'excuse mais il est normal que je prenne un peu peur, j'ai téléphoné à ma mère pour la prévenir, elle m'a clairement fait comprendre que les gars de ton âge pensaient au sexe quand ils invitaient une fille pour dormir avec eux dans une même pièce, et je n'ai que dix-sept ans puis nous nous connaissons que depuis quelques temps alors...
- Je ne suis pas comme ça, je ne couche pas avec n'importe qui, n'importe quand et n'importe où, c'est juste une nuit entre potes, je ne ferais rien de mal, je te le promets.
- Je suis rassurée, dis-je avec un petit rire nerveux.
- Ne t'inquiètes pas, bon on y est.
Je sors de la voiture et pris mes affaires, Sam poussa la porte, installa le matelas, le gonfla avec une petite pompe. Quant à moi, je préparais le canapé.
Après avoir fini de tout installer, je regardais la pièce et me demandait où j'allais pouvoir me changer en toute intimité.
- Heu, Sam ? Je me change où ?
- Ho oui mince, bon, je me retourne, promis, je ne regarde rien.
- Tu ne veux pas sortir ? Je suis assez gênée de me changer avec toi ici.
- Bon d'accord, je sors.
- Merci Sam.
- Préviens moi quand c'est bon.

- Sam, tu peux revenir, criai-je.
Il rentra et se changea lui aussi, il commença à enlever son tee-shirt ;
- Hum, tu veux que je sorte ? demandai-je à Sam d'une petite voix.
- Ho peu importe, ça ne me gêne pas que tu restes.
- Bon d'accord.
Il enleva son tee-shirt, je le reluquai un discrètement, il avait un corps magnifique, mes yeux ne se décollèrent pas de son corps, au contraire, je regardais tout son corps, son cul était beau lui aussi, enfin bref, il était magnifique.
- Hé petite coquine, je t'ai vue, tu me reluques.
Ho merde, je ne suis pas assez discrète enfin de compte.