Chapitre trois.

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Je n'ai pas vu Sam de la journée, ça me fais bizarre, il me manque un peu, je prends mon téléphone, lui envoie un texto.
- Hey, Sam, j'espère que tu vas bien, on ne s'est pas vu aujourd'hui.
En attendant sa réponse, je lis mon livre, quelques minutes après mon téléphone vibre. Ce n'est pas lui mais ma mère, elle ne rentrera pas ce soir, apparemment elle a encore trop de travail, ce que je trouve bizarre c'est qu'elle en a de plus en plus, je ne la vois presque plus le soir, je ne lui réponds que par 'd'accord' et me replonge dans mon bouquin. Vingt minutes était passée, je reprends mon portable, aucun message venant de Sam, je pris mes affaires et sortie de la bibliothèque.
Toute la journée j'ai attendu une réponse de Sam, mais aucun message de sa part, cela m'agace un peu, ça ne se fais pas, on reste ensemble tous les jours et pratiquement tous les week-ends, et il n'est même pas fichu de me donner une simple réponse, je m'inquiète vraiment.
J'ouvre la porte, dépose mes affaires, mets mon portable sur la table de la salle à manger et monte en haut pour me faire couler un bain, histoire de me détendre et d'oublier cette journée où Sam ne m'a donner aucun signe de vie, une heure s'est écoulée depuis que je suis dans le bain, je n'ai vraiment aucune envie de sortir, mais l'eau commence à refroidir et je sens que j'attrape un petit peu froid, j'enfile mon peignoir et mes pantoufles et me relaxe devant ma série, je pense à Sam et me demande s'il m'a enfin répondu, je fais un bond en descendant du lit, descendis, pris mon téléphone et remonta. Je m'installe à nouveau confortablement sur mon lit, remis la série en marche, et regarda enfin mon portable, rien du tout, je le jette à côté de moi, ce n'est plus vraiment de l'inquiétude que je ressens mais plutôt de l'agacement. J'éteins mon ordinateur, me couche et m'endors.
*Chez Sam*
- Papa s'il te plaît ! Rends-moi mon portable.
- Non Sam, tu l'auras quand j'aurais décidé de te le rendre.
- Fais pas chier pa', donne-le-moi.
- Certainement pas, quand tu auras fini d'agir comme un gamin à sortir tous les soirs, avoir une gueule de bois chaque dimanche matin et que tu ramèneras enfin des bonnes notes, je te le rendrais, en attendant, le portable, c'est chez moi et il y restera que ça te plaise ou non.
- Putain, je sors, bye.
- Sam tu reviens immédiatement !
- Bye.
*Chez Abbie*
Je suis enfin réveillée mais toujours agacée que Sam ne m'ait pas répondu, je mets un training et mon pull favori que j'ai achetée à Londres l'an dernier avec maman, je descends et prends quelque chose à manger, quelques minutes après je m'apprête à remonter quand j'entends quelqu'un frapper à la porte, je me demande bien qui ça peut être, maman rentre seulement tard ce soir, j'ouvre et étonnée, je vis Sam, planté devant moi.
- Que fais-tu ici Sam ? dis-je d'un ton très sec.
- Abbie, je peux entrer ?
- Pourquoi je te laisserais entré d'abord ? Tu n'as même pas répondu à mon texto, vas t'en.
Alors que je referme la porte, je sens quelque chose la bloquer ;
- Sam, retire ton pied et tu t'en vas.
- Non ! Abbie s'il te plaît, laisse-moi entrer, je vais t'expliquer.
Je soupire et finit par le laisser entrer.
- Je suis désolée Abbie, vraiment, mais mon père m'a pris mon téléphone, il n'a pas voulu me le rendre, je m'excuse.
Il avait l'air sincère, je le regarde fixement dans ses yeux bruns, ils me font fondre, je me reprends et fini par répondre,
- Très bien, je te pardonne, je pensais juste que tu ne voulais plus me parler, j'étais très inquiète, je m'excuse-moi aussi de m'être emportée comme je l'ai fait, je n'aurais pas dû, mais pourquoi ton père a t-il prit ton portable ?
- Juste pour me faire chier.
Je vois bien qu'il ment, cela ne fais pas longtemps que je le connais, mais je sens qu'il ment.
- Sam, pourquoi il te l'a pris ?
- Très bien, je sors pratiquement tous les soirs et consomme beaucoup d'alcool, ce qui fait que le lendemain je n'ai pas très bonne mine de plus que mes notes ne sont pas géniales et mon père n'apprécie pas.
- Il n'y a que quand tu sors que tu consomme de l'alcool ?
Il se tortilla avant de me répondre, mais je l'interromps ;
- Ne me ment pas, tu peux tout me dire, je suis mal placée pour juger les gens alors ne t'inquiète pas, tu peux me le dire, mais pas de mensonge. Je vois apparaître un léger sourire sur son visage, je fais de même et il me dit ;
- Eh bien, il soupire à nouveau, non, je bois assez souvent, mais pas autant que les soirs où je sors, juste un petit peu, mais mon père n'est pas au courant.
- Sam... Ce n'est pas très bon tu sais...
- Oui Abbie, je le sais, mais c'est la seule chose qui me fait oublier mon enfance et le départ de ma mère.
- Pour ta maman, ne t'en fais pas, c'est peut-être mieux comme ça... Mais ton enfance ? Pourquoi ? Je ne t'oblige en rien à me le dire, mais je suis curieuse, dis-je en souriant.
- Non ne t'inquiète pas, c'est assez plaisant de se confier, surtout à toi, il me sourit, pour revenir à ce que je disais, mon enfance n'a pas été très joyeuse, mon père n'a pas toujours été un exemple pour moi, il me battait, c'est pour cela que je voulais vivre avec ma mère, même si il s'est arrêté, jamais je pourrais lui pardonner ce qu'il m'a fait subir, et quant à ma mère, je ne l'ai jamais revu mais elle non plus je ne pourrais pas lui pardonner le fait qu'elle m'ait laissée avec lui, c'est comme une trahison pour moi, elle savait pourtant ce qu'il faisait, et elle m'a laissée là, soit disant qu'elle n'aurait jamais eu assez d'argent pour nous deux, et je l'ai crue car elle avait un boulot vraiment misérable et pas bien payée, elle n'aurait jamais sue faire en sorte qu'il ne me manque rien avec le peu qu'elle avait, tandis que mon père, lui, il est maintenant avocat, et il gagne bien sa vie, je ne manque de rien, mais tu vois Abbie, j'aurais préféré être avec ma mère qu'avec cette ordure, alors dès que je peux, je me barre de cette maison.
- Ho, Sam... Je suis désolé... Vraiment, je ne sais pas quoi dire pour être honnête.
- Parles moi de toi alors.
- Je ne suis pas importante, ma vie n'est pas très importante, il me regarde droit dans les yeux, j'adore quand il me regarde comme ça, mais ma vue se dirige vers ses lèvres elles sont si fines, je les trouve vraiment jolies, mais ensuite, je le fixe aussi, et il me dit ;
- Pour moi tu l'es, tu m'intéresse, ta vie m'intéresse.
- Très bien, comme tu voudras, je ne le quitte pas des yeux, je le trouve vraiment séduisant, j'ai déménagé ici il y'a deux ans, comme je te l'ai dit, car dans mon lycée, je n'étais pas beaucoup appréciée, des filles ont commencées à se moquer de moi car je suis un peu ronde, ensuite, elles ne se sont pas arrêtées là, elles ont balancés de fausses rumeurs à mon sujet, en quelques jours, je suis devenue la fille la plus détestée de tout le lycée, je ne sais même pas pourquoi elles se sont acharnées sur moi car je ne leur avait jamais rien fait de mal, évidemment j'ai tentée de me défendre et de cesser ces rumeurs, mais rien y a fait, personne ne m'a crue, je subissais ça depuis trop longtemps déjà, un jour, j'ai tentée de me défendre encore une fois, en allant les voir et je me suis énervée car elles avaient dit à tout le monde que j'étais une traînée, que je l'avais déjà fait avec plusieurs gars différent, cela m'avait mise hors de moi, donc j'ai été les voir, et leur ai dit ce que je pensais, ce jour-là j'aurais dû me taire, car elles m'ont ruées de coup, je suis rentrée chez moi, je saignais, j'avais mal dans tout mon corps, ma mère m'a vu, je voyais bien qu'elle s'était retenue de fondre en larme ce jour-là, je lui ai tout expliqué, les jours qui ont suivis, je ne suis pas retournée en cours, j'avais vraiment peur, puis un jour, on a trouvées cette maison, et bon, je me sens mieux ici, même si rien ne s'est vraiment arrangée car quelques élèves de ma classe m'embête encore sur mes rondeurs.
- Abbie, tu es tellement forte, vraiment, tu as vécu tout ça et malgré tout ce cauchemar, tu es rayonnante et n'arrête pas de sourire, vraiment tu es très forte.
Je vois qu'il est sincère, ce qui me dit me touche énormément, personne n'a jamais été autant adorable avec moi.
Je n'ai même pas eu le temps de répondre qu'il rajouta ;
- Puis ces gens sont bêtes, ces filles sont vraiment nulle et ont tout faux, et moi, j'aime beaucoup tes petites rondeurs, elles ne se voient presque pas, je peux filer une correction aux gens de ta classe qui te font du mal si tu le souhaite, me dit-il en ricanant, vraiment, je craque intérieurement en entendant son rire, il est vraiment mignon, en fait, je ne lui trouve aucun défaut, que ce soit, sa voix, son rire, ses yeux, sa gentillesse, son humour, tout me fait littéralement craquer, mais non, je refuse d'être amoureuse, c'est un bon ami et ça doit le rester, puis de toute façon, je sais très bien que je l'intéresse pas.
- Je suis vraiment désolé de te laisser comme ça, mais il faut que j'y aille, sinon mon idiot de père va encore me faire passer un savon, à demain Abbie.
- D'accord, pas de soucis, à demain, et, hum, Sam ?
- Oui ?
- Merci, vraiment, cela fait longtemps que je n'ai pas parlé à quelqu'un, je n'ai jamais raconté tout ça à quelqu'un alors, garde ça pour toi s'il te plait, bye.
- Abbie, c'est avec plaisir, puis je suis là pour toi si tu as besoin, n'hésite jamais à venir me parler si tu en as envie, ça sert à ça les amis, promis, je garde ça rien que pour moi, à demain petite fille.
Je ris.
- A demain.

La rencontre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant