Chapitre vingt-cinq.

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Je suis couchée, j'essaie de me lever et d'ouvrir mes yeux, je vois floue, j'essaie de bouger mes bras, mes jambes, je suis attachée, j'ai mal à la tête, je ne peux même pas crier, je dois partir le plus vite possible d'ici. Je crois que je saigne de la tête car il y'a du sang  sur le sol, qu'est-ce qu'ils m'ont fait ? Je ne me souviens de rien, je bouge dans tous les sens afin de retirer la corde sous mes pieds, j'ai très peur, je suis dans une pièce noir, il y'a rien du tout, je me mets sur mes genoux quand j'entends des pas s'approcher de moi, j'espère au moins qu'ils m'apportent de la nourriture, je meurs de faim. La porte s'ouvre, un homme qui paraît assez grand s'approche de moi, il fait trop sombre pour que je le vois, je le fixe avec des yeux noirs quand je vois qu'il a une arme, il m'enlève l'espèce de bandeau que j'ai sur la bouche, je lui crache dessus et cries de toute mes forces.
- Ta gueule un peu, personne peut t'entendre, recrache moi dessus et je te descends.
Je ne peux même pas me retenir, j'attrape un fou rire, les larmes aux yeux, j'essaie de me calmer et le regarde, s'il croit me faire peur en me disant ça, ça se voit sur son visage qu'il n'osera jamais, je fixe son visage et mon fou rire reprends.
*BAM*
Je tombe par terre, je sens le sang couler sur mon visage, il vient de me frapper avec son arme. Je suis sonnée.
- Sale pute, dit-il avant de rire, faut pas faire la maligne avec moi, ni avec les autres, continue comme ça, et on te passe dessus un par un.
Ce mec est complètement taré, je fixe le sang, je ne peux plus être fragile, c'est fini. Je vais changer maintenant, je prends conscience que j'ai été trop faible, trop longtemps. Je réussis à m'asseoir, mes poignets me font terriblement mal, j'ai de la haine, beaucoup de haine, il faut que je me tire au plus vite bordel. La porte s'ouvre à nouveau, plus violemment cette fois,  un autre homme, il a une lampe torche, il est moins débile que l'autre à ce que je vois, lui au moins il pense à la lampe. C'est l'homme qui est venu sonner chez moi, mes yeux ne le quitte plus, je le regarde avec de la haine, seulement de la haine.
- T'es qui ? Pourquoi t'es venu chez moi ?
Il me sourit, ils sont tous bizarres, je ne ris pas du tout, je lui crache sur ses pieds, j'attends le coup. Je ferme mes yeux mais rien, il ne me frappe pas, c'est mauvais signe ça. Je sais bien qu'il a une arme, comme l'autre.
- Ecoute moi, ta mère c'était ma femme, toi t'es ma fille, tu comprends jusque-là ? Bon, ta mère m'a quitter parce qu'elle a découvert que je menais des choses illégales, elle est partie du jour au lendemain, le mec qui est venu t'apporter les photos c'est un des gars qui travaille pour moi, celui sur les photos c'est moi et ce que ta mère me donne sur la photo c'est du fric. Le truc qu'elle n'a pas compris c'est que ce n'est pas de l'argent que je veux, c'est elle. Toi, t'as rien fait de mal, c'est juste un amusement, puis fallait bien que je vois ta mocheté un jour.
Evidemment, il rigole. Au moins, j'ai compris qu'il était et ce que me cachais ma mère maintenant, il me dégoûte et ma mère je ne comprends même pas pourquoi elle ne m'a rien dit !
- T'es vraiment con. Tu me dégoûtes et ma mère, tu ne l'auras plus jamais. Terminé. Passe à autre chose. Puis tes choses illégales, c'est quoi ?
- En plus d'être moche, t'es bête, ma pauvre.  Je vends de la drogue, trafic d'armes, tu vois maintenant ?
Je ne réponds pas, il faut que je me remette de tout ça, je ne peux pas croire que cette chose soit mon père c'est impossible. Il est dégoûtant, c'est un connard, il n'a rien pour lui. Il me dépose de la nourriture et part.

La rencontre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant