Good Girls Are Bad Girls ☯

* C H A P I T R E : Q U A T O R Z E *

― Entrez, Louis, je vous en prie.

Le jeune homme serre la main de madame Edwards.

― RACHEL ! LOUIS EST ARRIVÉ ! Installez-vous, je vous en prie.

Le brun dépose son manteau sur le dossier de la chaise qui se trouve devant lui puis sort ses affaires de son sac à dos. Il entend des pas dans le couloir mais n'y prête pas attention.

― Hey.

Il relève la tête et s'immobilise en voyant la brune.

― Salut...

Ils se sourient et la demoiselle ferme la porte derrière elle avant de s'installer à son tour.

― Tu vas bien ?

Elle hoche la tête.

― Et toi ?

― Oui, ça va.

Il s'assied à côté d'elle.

― Bon... on va commencer les maths aujourd'hui.

― Pourquoi on continue pas anglais ?

― Rachel, on doit vraiment bosser sur les matières qui te posent le plus de problème sinon ça va jamais aller.

La jeune soupire. Louis sort une feuille et deux bics et commence le cours. Il commence par lui expliquer les statistiques. La jeune fille l'écoute attentivement et ne cesse de le regarder. Elle a sa tête qui repose sur sa main droite et est concentrée sur son prof. Elle est captivée par ces yeux bleus qui passent de la feuille à elle-même sans arrêt. Son regard est tellement perçant. Ses lèvres sont fines et magnifiques. La brune se mord la lèvre inférieure en repensant à leur goût. Les traits de son visage sont parfaits. Ensuite la demoiselle regarde ses mains si douces qui lui avaient caressé les cheveux la veille. Rachel est tellement perdue dans ses pensées qu'elle n'entend même plus ce qu'il est en train de lui raconter.

― T'as compris ?

La jeune Edwards revient dans le monde réel.

― Euh oui oui, bien sûr.

― Alors fais cet exercice.

Il lui tend le bic en souriant.

*

Cela fait dix minutes que la brune est occupée sur son exercice. Elle s'autorise à le regarder une nouvelle fois. Il n'a pas l'air de la regarder en cachette comme elle le fait.

― Louis ?

Il relève la tête de son bouquin et vient rencontrer le regard de la demoiselle qui en est toute retournée.

― Euh... on peut parler de ce qui s'est passé hier ?

Le brun soupire et baisse les yeux.

― Y a rien à dire.

Rachel en reste bouche bée.

― Comment ça y a rien à dire ?

Le jeune met son marque-page là où il s'est arrêté dans sa lecture et ferme son livre.

― C'était une erreur.

La demoiselle a l'impression qu'un camion vient de la renverser.

― Pourquoi tu dis ça ?

― Parce que c'est vrai. Ça marchera jamais toi et moi, j'aurais jamais dû faire le premier pas.

― Comment tu sais que ça marchera pas ?

― Peut-être parce qu'on a six ans d'écart ? Peut-être parce que tu as Michael et moi Eleanor ? Peut-être parce qu'on est complètement différents ? Et peut-être parce que t'es pas mon style de fille ?