7.

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-Je...

Il a regardé nos mains l'une dans l'autre.

-Je...
Il a levé les yeux sur mon visage.
-On a qu'à essayer quand même. Je culpabilise déjà de cette rupture d'amitié.

J'ai eu un rictus et un frisson a traversé tout mon corps. Il s'était levé.
-Je peux t'embrasser, là, maintenant ?
J'ai acquiescé.
-D'accord.

Ensuite, il m'a embrassé. Je ne pourrais pas décrire exactement ce moment, je dirais seulement que c'était vraiment agréable. Je ne savais même pas que c'était agréable. Je ne savais pas que c'était agréable d'embrasser quelqu'un. Je n'avais jamais embrassé quelqu'un.

Une sensation novice est toujours plus excitante que la norme, et je l'ai ressentie dans tout mon être. Mes jambes, mes bras, mon ventre, mes lèvres, ma salive acide, mes sourcils, mes cheveux, mes mains, tout. J'ai adoré ce moment, réellement. Je me souviens avoir pensé:
"Alors c'est ça, être en vie ?"
Je suis presque certaine qu'il l'a ressentie de la même façon.
-Alors c'est ça, être en vie ? Ai-je dit.
-Il paraît. A-t-il répondu en jetant à nouveau un coup d'œil à nos mains. C'est sympa tu ne trouves pas ?
-Ça a l'air bien, en effet.

Après, il a regardé l'heure et a soupiré longuement.
-On se voit demain ? a-t-il proposé.
-D'accord.
-Je viendrai passer la pause de midi avec toi, si tu en as envie.
-D'accord.

Il m'a fait un énorme sourire en montrant ses dents, a mordillé sa lèvre inférieure, excité comme une puce, il a ensuite hoché la tête.
-C'est cool ! s'est-il exclamé. Alors à demain, hein !
Il a posé sa main sur mon épaule et m'a embrassé la joue avant de s'en aller aussi vite qu'il était arrivé à la bibliothèque.

En fait, je n'ai pas exactement passé toute l'après-midi à la bibliothèque. Il y a eu un petit moment où j'étais dehors, sur le campus. Et j'ai embrassé Cullen. Enfin, c'est lui qui m'a embrassé.

Je ne sais pas exactement pourquoi, ni comment j'ai pu en arriver là, mais ça me plaisait beaucoup.

Fade, volume 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant