Le sablier du temps

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Désolé Adrian, c'est pour ton bien.

Le sol tremble dangereusement dans la salle, où nous ne sommes plus que trois.

Une fissure commence à se former pas loin de la colonne de Robin, de l'autre côté de la pièce, qui crit à plein poumon.

Nous sommes déséquilibrés d'un coup sec avec Arthur, si bien que je me retrouve avachie sur lui, bloquant sa respiration. Ma tête de met a tourner avec violence.
Dans ma chute ma lame a volé quelques mètres plus loin, hors d'atteinte.

Heureusement, Arthur complêtement sonné, ne semble pas non plus en état de réagir.

Des blocs de pierre commencent à tomber du plafond. Je me protège tant bien que mal avec mes bras pour parer les projectils.

J'entends Arthur pousser un cris déchirant, ses pectoraux se contractant sous mon corps.

Que s'est-il passé ?

Je me redresse d'un seul coup, sentant sa douleur.

"- Arthur !?"

Une pierre très longue et fine s'est plantée dans son épaule. Son visage se contorsionne sous la douleur pendant que le sang afflue.

Son tissu ainsi que mes mains sont bientôt recouverts de sang.

Je ne sais comment réagir devant l'apocalypse du moment.

J'entends un bruit fracassant au dessus de ma tête, que je lève, intriguée.

Un énorme bloc de roche est entrain de se décrocher juste à notre niveau. S'il tombe, c'est la mort qui nous attend.

J'attrape sans aucune hésitation, ma vieille montre à gousset. Alors que j'arrête le temps, un feu ardent monte en moi, le monde se fige.

Je lève la tête, ça s'est joué à rien.

Je regarde la montre, déjà trois jours en moins ?

Je la glisse dans ma poche et m'allonge aux côtés d'Arthur, figé, à bout de force.

Tirer continuellement sur mon pouvoir, me vide complètement de mon énergie.

Mon dieu, j'en oublie sa blessure !

Je regarde avec dégoût l'état de l'entraille, qui risque d'être profonde.

J'attrape le rocher à deux mains et détourne les yeux.

Allez courage !

Je tire d'un coup sec, enlevant le corps étranger de la plaie, et le jette dans la salle.

Le sang afflue de plus belle...

Que faire maintenant ?

Sois je m'écarte de lui et quand je relance le temps, je vois Arthur mourir écrasé sous mes yeux... Sois je partage le temps et je sauve la vie de mon ennemi.

Au fond, Arthur n'est pas complétement un ennemi, je sens qu'il peut être bien plus que ça.

De plus, c'est quand même la vie de quelqu'un qui est en jeux.

Ma décision est prise, Ne me fait pas regretter Arthur.

Je me glisse jusqu'à son visage, marqué par la douleur, que je prends avec attention dans mes mains.

Le pire dans tout ça, c'est que malgré tout je n'arrive pas à te détester.

Je pose délicatement mes lèvres sur les siennes, à bout de force... La vie reprend ses droits dans son corps, apportant une douce chaleur sous sa peau.

Les Maîtres Du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant