Les Maîtres Du Temps

Fin du voyage en Grèce

Adrian prend le volant, Alicia le siège passager, moi la banquette arrière tandis qu'Arthur s'allonge à mes côtés avec la tête sur mes genoux.

Je sais qu'Adrian ne voit pas d'un bon œil cette position, mais Arthur perd beaucoup de sang.

Je me sers de mon t-shirt resté dans la voiture comme compresse pour stopper le sang.

Alors que le froid commence à me ronger la peau, je retire mon corset de cuir pour enfiler un gros pull noir en laine, légèrement trop large, mais des plus confortables.

"- Adrian arrête toi à la prochaine pharmacie, je demande, il me faut de vraies compresses et des bandes.

- ok.

- Et arrête de faire la gueule bon sang ! Je lâche, les nerfs à vif.

- ok..."

Je lève les yeux au ciel désespérée. Darjee, qui fait toujours parti de l'aventure, est actuellement roulé en boule sur le ventre d'Arthur.
Celui-ci lui gratte les poils de ventre, provoquant un ronronnement apaisant.

Il faut dire que notre petit groupe est plutôt hors du commun.

Adrian s'arrête enfin dans le centre d'un village.

Alicia part acheter de la nourriture pour nous tous, pendant qu'Arthur va chercher le nécessaire à la pharmacie. Personnellement je surveille le "prisonnier" qui n'en est pas vraiment un.

Je regarde les bâtiments qui m'entourent. Des pierres claires et du bois composent principalement les bâtiments du village grec, régnant dans un charme apaisant.

Arthur s'est endormi sur mes genoux.

Que va-t'il faire une fois en France ?

Et moi ?

Est-ce que j'arriverai à reprendre ma petite vie tranquille ?

Franchement, j'en doute.

Je carresse le ventre de Darjee pendant que mes yeux explorent les recoins du village, depuis la décapotable.

Tiens ? Je t'imaginais plus doux Darjee.

Je regarde ma main.

...

Je ne carresse pas Darjee, qui regarde fixement ma main faire des vas et viens sur le ventre d'Arthur.

Oups.

Je retire ma main d'un coup sec, horrifiée, il n'y a vraiment que moi pour faire des trucs pareil.

Je pousse un soupir de découragement, mélé à de l'épuisement moral.

Arthur se remut dans son sommeil agité. Et mumure quelques mots en fronçant les sourcils, les yeux toujours fermés.

"- ne t'arrête pas.."

Je sursaute, pendant que mes joues deviennent légèrement rouges.

"- heu... C'est un malentendu..."

Arthur se tourne sur le côté et enfouit sa tête dans mon ventre et ses mains s'accrochent à mon pull.

" - heu, Arthur. Tenté-je pour le faire réagir."

J'esssaye de le repousser gentiment sans le réveiller, mais Arthur se colle plus fortement contre moi, serrait fort ses doigts sur le tissus.

"- Non... ne me laisse pas... Se plaint-il l'esprit embrouillé par les songes."

Bon... Que faire ?

Je peux attendre qu'il se reveille, mais si Adrian revient maintenant, il ne risque pas d'apprecier.