XLVIII. Infirmière sataniste

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Après quelques minutes à discuter avec Jeen, une infirmière pousse la porte de la pièce.

"- Bonjour désolé pour le retard, j'étais partie pour ... dit-elle sans vraiment faire attention. "

Nous nous regardons finalement avec un regard interloqué, paralisées de nous retrouver face à face.
Jeen ne semble pas comprendre la situation et nous observe l'une après l'autre, tour à tour.

Vous vous souvenez de cette infirmière aux gros seins et aux longs cheveux noirs corbeaux ?
Oui... La même qui m'a traitée de planche à pain... Voila, vous situez ?

Elle se tient en face de moi, alors que nous nous défions d'un regard mauvais. L'amour ne règne pas entre nous deux... la haine par contre...

"-... pour prendre un café ... Termine-t-elle avec une voix absente."

Jeen baisse la tête avec un sourire géné.

" - l'ambiance glaciale qui vient de tomber dans la pièce est assez incroyable... Souligne-t-il."

Un silence pesant règne dans la salle, pendant que nous ne nous lâchons pas du regard. Mais, reprenant une certaine contenance, ma rivale reprend la parole.

" - hmmm... Mon heure de garde est terminée, je vais appeler la remplaçante qui va s'occuper de vous. En attendant...

- oui... ?

- il faudrait que vous vous déshabillez, au moins le haut et les bottes.

- quoi ?!

- vous devriez l'aider, séduisant jeune homme, car je pense que pour le dos elle risque d'avoir un peu de mal. Bonne journée !"

Elle me lance un regard sadique et quitte la pièce en rigolant.

INFIRMIÈRE DU DIABLE !!! Tu me payeras cet afront...

Je me retrouve donc seule avec Jeen.

Moment génant je dois dire... Il fixe la porte par laquelle l'infirmière vient à peine de sortir. Puis Il tourne ses yeux vers moi et nous nous regardons sans rien dire, nous observant l'un l'autre. 

Mes yeux dérivent sur son visage fin legèrement carré, ses quelques mèches émeraudes qui passent devant ses yeux bruns. Ses épaules droites encadrent son corps svelte et fin, souligné par sa chemise noire.
Ses grandes mains sont posées sur les draps du lit d'hopital, sur lequel nous sommes assis. Deux bagues argentées ornent ses doigts de la main droite, lui donnant un petit look de rebelle, souligné ses bottines millitaires.

Il me juge de la même façon que je le fais... Je me demande dans ce silence ce qu'il pense de moi.

" - bon... Dit-il doucement.

- Je peux réussir à le faire seule."

Je tente de bouger mais la douleur se fige sur mon visage.

" - rien ne sert de me mentir je vais t'aider. Me contre-t-il."

Il approche ses mains de moi et commence à défaire les liens de mon corset en cuir. Je ne dis rien et lui tourne le dos alors qu'il se débat avec les noeuds, regardant le mur blanc en face de moi.

Quelle drôle de situation génante... Après tout, je ne le connais que depuis hier.
Et il s'occupe de moi comme un grand frère ou d'un petit ami, mais grand frére c'est bien sinon...

Il arrive enfin à ôter ma protection de cuir, qu'il pose sur le bord du lit où nous sommes.
Je me trouve en courte chemise blanche, qui tombe juste au dessous de ma poitrine, dos à lui.

Les Maîtres Du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant