chapitre 6

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Je suis entrain de subir le réveille le plus agité de toute ma vie. Festus se secoue dans tous les sens, si bien que je manque de tomber. Qu'est-ce qu'il lui prend à ce dragon ? Enfin, déjà c'est pas le dragon qui doit avoir un problème, c'est moi. Comment est-ce que j'ai pu m'endormir alors que je peux glisser à tout moment.

Je me frotte les yeux pour me forcer à les ouvrir et à avoir l'air un peu plus éveillé. Finalement, je finis par les garder ouverts assez longtemps pour comprendre pourquoi notre monstre de bronze s'agite autant.  Deux formes ailés se rapprochent dangereusement de nous et comme elles ont des ailes, je me doute bien qu'elles ne sont pas humaines et donc potentiellement des monstres qui veulent notre mort. Quand elles sont assez près, je peux enfin me rendre compte que les deux formes sont en fait deux garçons avec des ailes violettes et qu'ils sont armés. Je me rend aussi compte que nous stationnons au-dessus d'un château partiellement gelé. 

J'ai un très mauvais pré-sentiment. Déjà s'ils veulent notre mort, ils ont un gros avantage sur nous : ils peuvent voler eux. Alors que si nous on veut fuir, on va faire un beau plongeons de quinze mètre avant de venir s'écraser sur un iceberg. 

- On peut peut-être demander à Festus de les rôtir ? suggéré-je car il est notre seul espoir mais en voyant la tête de Jason j'en déduis que ce n'est pas une bonne idée. C'était juste une idée comme ça. 

- Vaut mieux que l'on reste tout de même sur nos gardes. Je n'aime pas ça, déclare Jason.

Quelle réflexion pertinente, merci Captaine Obvious ! C'est pas comme ce qu'ils tenaient dans leur mains étaient des ours en pluches et non des lances bien pointues? 

Quand ils sont encore plus proches je peux voir que l'un possède la carrure d'une brute épaisse et l'autre la pire coupe de cheveux du monde - je me demande s'il l'a fait tout seul ou si un coiffeur est responsable de ça. On dirait une patate à coté du frite. Oui je sais, je suis douée pour les comparaisons.

- Interdit de passer, grogne plus qu'il ne dit, celui qui me fait penser à une patate pourrie à cause des bleus qu'il a partout sur le visage.

- Excusez-moi ? fait Valdez.

- Vous ne nous avez pas fait connaitre votre plan de vol, explique la frite pleine d'acné avec un accent français... je crois. L'espace aérien est privé.

Avant que l'un d'entre nous - surtout moi - ait pu dire quoique ce soit la grosse brute s'exclame :

- On peut tuer ?

Je pensais pas qu'il puisse faire pire que sa coupe de cheveux mais il réussit avec le pire accueil qu'on m'est jamais fait. Apparemment, il attend l'approbation de son compagnon. Donc celui qui tire les ficelles est le gringalet.

- Eh on se calme les mecs ! On ne vous a pas appris les bonnes manières ? J'aimerais d'abord savoir qui sont les personnes qui vont nous tuer ? s'écrit Léo.

- Je suis Cal ! beugle la grosse patate.

Vu son visage rayonnant de fierté, il l'a appris par cœur cette petite phrase et il est très heureux de pouvoir enfin la ressortir. Il sourit bêtement et ça a beau collé parfaitement avec son regard vide, ce type me fait peur. Est-ce que c'est contagieux de paraitre aussi bête ? ça se trouve il savait pas voler quand il était gosse et il est tombé sur la tête.

- En gros Calaïs, nous explique le boutonneux, ne prononce pas les mots qui possèdent plus de deux syllabes...

- Pizza ! Hockey ! Tuer ! fait son frère en guise de démonstration.

- ... ce qui veut dire qu'il n'arrive pas à dire son propre nom.

Il y a un truc que je ne comprends pas. On est entrain de discuter des problèmes du frère de l'ange-démon qui veut nous trucider comme si de rien n'était. Ce qui parait tout à fait normal apparemment. D'ailleurs pour ma part je pense que les problèmes de son frère viennent du fait qu'il a pris trop de coups.Mais sinon, ce n'est pas le moment où on part très vite en courant ?

Leia Castellan Tome 1 Le héros perdu [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant