La Coiffeuse (avec Niall Horan)

28

«Alex, ouvre-moi cette porte tout de suite!»

Pourquoi ne partait-elle donc pas? Pourquoi devait-elle frapper comme une dégénérée à ma porte? Ne comprenait-elle donc pas que je désirais rester seule?

«Aller ouvre!» Continuait-elle à se plaindre. «Ça fait deux jours que tu es cloîtré dans ta chambre!»

Et je comptais bien y rester encore deux ans!

«Tu n'as rien mangé... aller viens, je vais nous commander une pizza.»

Mange-la seule ta pizza.

«Franchement Alex...» Soupira-t-elle. «Sors qu'on puisse discuter, tu pourras tout m'expliquer comme ça.»

Sortant de mon lit, j'ouvris la porte à la volée.

«Tu veux que je t'explique, vraiment Rose?» M'énervais-je. «Tu veux tout savoir?» Criais-je. «J'ai eu la honte de ma vie avec Niall, parce que je ne suis qu'une coiffeuse de seconde zone qui n'a aucun avenir avec un chanteur comme lui. J'ai envoyé mon fils chez mon ami parce que j'ai peur de ce qui pourrait lui arriver, car je suis une imposteur. Et tout ça pourquoi? Parce que tu m'as embarqué dans ton histoire à la con!» Hurlais-je, hors de moi.

J'avais mentis à propos de mon fils. Je l'avais envoyé chez Jerry, car il m'avait tué en me déclarant qu'il avait honte de mon comportement et que si jamais je venais à me faire arrêter, il ne me parlerait plus jamais. Ne pouvant me résigner à me regarder en face, je l'avais envoyé chez Jerry pour quelques temps. J'avais caché cette information à Rose, car elle m'aurait accusé de tout lui avoir raconté, alors qu'il pourrait lui aussi tout déballer à d'importantes personnes.

Rose avait un regard ébahi, ne comprenant pas ce qui se passait. Cependant, c'était toujours comme ça entre Rose et moi. Un jour on s'engueulait, l'autre on se réconciliait et ainsi de suite. C'était un poison, tout en étant une amitié qui se traçait dans le béton.

Mon amie croisa ses bras sur sa poitrine. «C'est toi qui a accepté les conditions, tu étais consciente des conséquences qui pouvaient en résulter. Je ne vois donc pas pourquoi tu m'accuses de tout cela.»

J'ouvris de grands yeux, surprise de sa réplique. Elle ne voyait pas en quoi je l'accusais?

«C'est pourtant toi qui étais venue me voir avec le laissez-passer de Caroline!» Contrais-je, criant de plus belle. «C'est toi qui m'a incité à le faire, alors que je t'avais d'abord dit que je ne voulais pas le faire, mais tu n'arrêtais pas d'insister! Par la suite, tu as décidé que tu venais t'installer chez moi, car ton ex et toi veniez de vous séparer et Mademoiselle ne voulait pas rester chez sa mère! Je n'ai jamais demandé à t'avoir dans ma vie Rose! Notre relation était bien meilleure lorsque nous nous détestions.»

N'ayant pas réussi à retenir mes larmes, celles-ci coulaient à flot sur mes joues. Rose avait les yeux grands ouverts et la bouche entre-ouverte. Jusque-là, elle était restée plutôt calme et malicieuse, comme à son habitude. Ses yeux bleus écarquillés avaient l'air perdu, n'étant pas certaine de ce qui se passait. Nous restâmes ainsi en silence, nous fixant, attendant que la première capitule. Finalement, Rose détourna le regard et se pinça les lèvres. Lorsqu'elle releva la tête vers moi, ses yeux étaient rouges. Elle passa sa langue sur ses lèvres, essayant de cacher le fait qu'elles tremblaient.

«Tu as raison.» Finit-elle par dire. «Peut-être notre relation aurait-elle dû rester comme elle était avant ce stupide banquet.»

Me lançant un dernier regard, elle se détourna et s'engouffra dans sa chambre. Je refermais la porte de ma chambre et me blottie sous mes draps. Je n'acceptais pas le fait qu'elle pensait n'avoir aucun rapport avec tout ce qui m'arrivait. Peut-être, en fait, était-ce ma faute? Peut-être n'aurais-je jamais dû accepter de travailler pour ce plateau et demander à me faire muter dans un autre plateau. Trop de questions sans réponses se bousculaient dans ma tête, ne laissant place qu'à la culpabilité. Prenant de grandes respirations, j'essayais d'arrêter les larmes qui coulaient le long de mes joues. Je ne savais pas à quoi penser pour les arrêter. Ma mère n'était pas là, je venais de m'engueuler avec ma meilleure amie et mon fils ne voulait probablement déjà plus me parler.