The Walking Dead

Chapitre 3

Je suis réveillée par le bruit de l'eau qui boue et des cuillères qui s'entrechoquent contre les parois des tasses. Je me redresse et observe Rick et maman autour de la table, le silence est pesant.

Ma mère me voit et me sourit. 

-Bonjour ma chérie. 

Je me retire de ma couchette et viens m'asseoir avec eux en me frottant les yeux sous les fuseaux de lumières qui passent à travers les planches de bois. 

-Où sont Morgan et les garçons ? Demandai-je en prenant possession de trois tartines. 

-Ils sont allés chercher des provisions en ville. 

Je grogne en disant que Morgan avait promis de m'emmener, mais je fini par me résigner. 

J'avale mon petit déjeuner en moins de deux et monte au premier pour me débarbouiller. Au moment de boucler ma préparation quelqu'un frappe à la porte de la salle de bain.  J'ouvre en fermant la fermeture éclair de mon sweat et découvre avec étonnement Rick, adossé au mur d'en face. 

-Ça te dit de venir avec moi chercher des indices chez moi?  

-Des indices ? 

-Sur la disparition de ma famille.  Dit-il en se raclant la gorge.

Je vois bien que la seule allusion à sa famille lui fait du mal. J'acquiesce, prête à l'aider et descend les escalier, Rick aux talons. En passant par le vestibule j'attrape ma batte de Baseball et lui tends.

-Tiens, tu en auras besoin. 

Je prends mon flingue qui repose devant la porte d'entrée, et fait un signe de la main à ma mère. 

-Je te fais confiance Rick, prend soin de ma fille. Dit-elle en épongeant la table.

-Tu peux compter sur moi. 

Nous sortons de la maison et déjà à quelques mètres de nous titube un rôdeur. 

-Vas-y occupe toi en. Dis-je en m'arrêtant les bras croisés, bien décidée à l'habituer.

Je le sens déboussolé, ce pauvre homme ne sait même pas un quart de se qu'il se passe dans ce monde. Je préfère l'aider à comprendre tout cela en le mettant dans le bain directement. 

Il s'approche d'un pas réticent, me jette un coup d'œil et vient donner un grand coup de batte sur la tête du rôdeur. Celui ci se recourbe sur lui même et grogne. Le rôdeur s'approche de Rick à nouveau, ses dents claquent elles réclament sa chair.

-Vise le sommet du crâne! Ça va plus vite. Le conseillais-je. 

Il s'y reprend à deux fois mais cette fois le rôdeur tombe de tout son long par terre, gesticulant les bras et les jambes comme un bébé capricieux. 

Je m'approche de sorte à être à sa hauteur et lui chuchote d'en finir. Il se baisse et s'acharne de plusieurs coups de batte sur le crâne de se malheureux. 

-C'est bon, c'est bon. Il est mort. Dis-je en posant ma main sur son épaule. 

Il reste là accroupis, la main sur son ventre et commence à pleurer silencieusement. 

-Tu as encore mal ? 

-Oui, ta mère m'a refait un bandage mais j'ai l'impression que ce n'est pas suffisant.

A cet instant je me sens idiote de l'avoir laissé tuer ce rôdeur tout seul, alors qu'il souffre d'une balle dans le ventre. Balle qu'il a reçu dans le cadre de son métier qui n'était autre que policier avant l'épidémie.