Chapitre 18

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Nous avons disposé les sacs de couchage dans le salon qui est la pièce la plus grande de la petite maisonnette dans laquelle on s'est installés. La tête sur le peu d'épaisseur que j'ai, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Couchée entre Charlie et Amy je me tourne et me retourne  interminablement dans ma couverture. 

-Tu n'arrives pas à dormir? 

Surprise, j'ouvre les yeux et aperçois Amy dans la pénombre, accoudée sur son sac, elle ne semble pas fatiguée non plus.  Je secoue la tête pour dire non et lui propose de sortir de la maison. En silence nous marchons dans la petite résidence en regardant les maisons autour de nous. 

-C'est horrible n'est-ce pas? Ce qui se passe en ce moment... Je veux dire Ed n'était pas un gars bien mais Carol et Sophia sont tellement tristes... Sans parler de la famille de Morales...

En marchant la tête baissée, je tape dans des petits cailloux, je ne sais pas quoi lui répondre, évidement que je suis peinée pour eux.

-Oui, perdre quelqu'un qu'on aime c'est... atroce. 

-Tu as déjà perdu quelqu'un toi ? 

Ses yeux se dirigent vers moi remplis de curiosité. 

-Ma grand mère, j'étais tellement proche d'elle. Je me souviens des parties de dames chinoises qu'on faisait sur son lit. Je marque une pause, puis lui sourit. Mais elle n'est pas morte de la maladie. C'était bien avant. Donc je suppose que c'est un chagrin différent. Enfin... des circonstances différentes. 

-Les personnes qu'on perd maintenant sont encore plus douloureuses... Par ce que les gens sur lequel on peut compter diminues de jour en jour... Chaque ami, membre de la famille, petit ami, devient si précieux qu'on a l'impression qu'ils ont toujours été la pour nous. Malgré qu'on les aient rencontrés il y a une semaine par exemple. Dit-elle en souriant. 

-Qui est important ici pour toi ? J'étais curieuse de connaitre les liens tissés dans le camp avant mon arrivée, et peut-être ainsi pouvoir en savoir plus sur les tempéraments des personnes ou leurs passé. 

-Andréa évidemment. Dale, Glenn, Lori et Carl. Carol et Sophia aussi. Quand elles iront mieux tu pourras apprendre à les connaitre. 

J'acquiesce et commence à établir une liste de confiance dans ma tête, jusqu'à ce qu'elle me devance en me posant la question directement. 

-J'aime beaucoup Rick, il nous a beaucoup aidés, Glenn aussi. Pour les autres je n'ai pas passé assez de temps avec eux pour le dire. Je commence à t'apprécier aussi. 

Soudain elle s'approche de moi et m'enlace si fort que mon souffle se coupe quelques instants. Je reste ébahis par la réponse assez enfantine d'Amy, mais trouve ça assez mignon. Je suis heureuse d'avoir une conversation aussi simpliste pour une fois. Je me sens bien avec elle, nous sommes a peu prés du même âge et c'est surement pour ça que l'on s'entend aussi bien. 

Après une longue discussion nous retournons nous coucher. 

Le lendemain je me réveille en même temps que ma mère et sort prendre l'air dehors, quand soudain j'aperçois Rick venir en courant en agitant les bras en l'air. 

-Rassemblez tout le monde, il faut qu'on se barre d'ici! 

Je saute les marches pour accéder à la maison, tourne la tête et découvre une horde de rôdeurs qui marchent jusqu'à nous. La troisième maison que l'on habite commence à s'agiter, et les personnes sortent en courant. 

-Putain! Criais-je en retournant à l'intérieur.  Sortez, il y a une horde de rôdeurs! Il faut qu'on se barre. 

Tous me regardent apeurées et commencent à s'agiter en prenant leurs affaires. J'arrache le sac des mains de Charlie, le met sur mon dos et sort de la maison en y traînant mon frère.  En retournant dehors je vois un rôdeur qui s'approche trop prés de Ben et Billy, je cours jusqu'à eux et décolle ma batte de Baseball sur son crane, il s'écroule sans un bruit. 

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