Elle avait cessé d'y croire. Pour elle c'était terminé. Plus jamais elle se ferait avoir comme cela. Enfermée dans sa chambre, les volets fermés, elle avait les yeux rivés sur la télévision mais elle ne regardait pas l'épisode de sa série préférée qui passait à cette heure là. Le monde autour d'elle s'était arrêté. Son monde s'était arrêté. Elle avait perdu toute sa force et son courage légendaire qui faisaient d'elle une femme extraordinaire. Elle était anéantie. Sa vie avait-elle encore un sens maintenant qu'il était parti? Plus rien ne pouvait l'apaiser. Elle était devenue vulnérable alors qu'elle ne l'avait jamais été. L'amour de sa vie avait pris ses jambes à son coup avec tout ce qu'elle avait de plus cher: son amour propre.
Son appartement était devenu un tel désordre qu'il aurait été un décor parfait pour un de ces films d'horreur dont IL raffolait. Elle n'avait pas la force et l'envie de nettoyer les morceaux de son coeur brisé qui jonchaient le sol du salon. Tout cela n'avait plus d'importance à présent. Elle passerait ses journées dans le noir, à attendre un miracle. Mais elle ne croyais plus aux miracles. Ni même à l'amour. Elle aurait pu partir faire la tournée des boîtes de nuit de la région avec ses amis pour oublier sa douleur mais ici elle ne connaissait personne. Elle l'avait suivi, lui, son unique amour. Mais maintenant il s'était enfui avec une belle inconnue. Elle était incapable d'appeler ses parents ou même ses amis sans tomber sur une photo ou un ancien message de lui. Son téléphone restait donc posé sur le rebord du lavabo de la salle de bain, au cas où elle aurait envie de le jeter malencontreusement dans les toilettes, implantés juste à côté. Elle était tout sauf heureuse. Elle avait déjà songé à retrouver sa grand-mère de l'autre côté mais elle avait à peine la force de ce lever pour aller chercher quelque chose de ce genre. Elle attendrait que le propriétaire de l'immeuble lui réclame le loyer de l'appartement avant de recommencer à vivre. La chose qu'elle désirait plus que tout était une télécommande pareille à celle de sa télévision, qui, quand elle appuierait sur pause, arrêterait le monde autour d'elle l'espace d'une instant.Il la regardait dormir. Ses pensées se baladaoent comme elles en avaient envie. Il était un de ces Don Juan dont les femmes devaient se méfier. Mais celle-ci, comme les précédentes ne l'avait pas fait. Il pensait rester vivre quelques temps ici, le temps qu'elle tombe amoureuse. Ensuite, il partirait mais il lui demanderait de la suivre. Comme il l'avait si souvent fait. Il était heureux de cette vie vagabonde, passant de femmes en femmes. Il savait qu'il la laisserait tomber avant qu'elle ait eu le temps de rencontrer du monde. Il aimait laisser les femmes seules sans leur désespoir. Leur malheur faisait son bonheur. Celle-ci était plus jolie que la précédente. Il caressait sa joue lentement, comme il avait l'habitude de faire. Il la connaissait peu, moins bien que les autres, mais il savait ce qu'il faisait. Enfin c'est ce qu'il croyait. À mesure que le temps passait, il apprit ce qu'était l'affection. Il ne pouvait pas lui demander de le suivre à l'autre bout du pays s'il ne la connaissait pas. Mais elle était tenace. Il devenait peu a peu plus doux avec elle. Il avait envie de lui faire plaisir, chose qu'il ne faisait que peu auparavant. Avant elle, il s'imaginait passer sa vie allant de femmes en femmes jusqu'à ce qu'il soit trop vieux pour leur plaire. Mais elle l'avait changé. Elle était la dernière. Il l'aimait à présent, il était trop tard pour faire machine arrière et recommencer à être l'homme qu'il avait toujours été.
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incroyable merdier
Randomun nom un peu pompeux pour du grand n'importe quoi. un vide-âmes + quelques vieux os que j'ai pas eu le cœur de supprimer