incroyable merdier

ces vérités qu'on a à dire

Ces vérités qu'on a à dire ou la conversation entre deux personnes qui font le point sur le passé.

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- Tu sais, je ne sais pas ce qu'il se serait passé si on avait continué de se parler.

- Moi non plus.

- Je suis sûre que tu pensais qu'on finirai par sortir ensemble.

- ...

- Mais tu serais peut-être pas avec ta copine maintenant du coup tu t'en fous.

- Et tu t'en fous pas toi?

- Si.

- Alors pourquoi t'en parles?

- Parce que c'est le moment de mettre des mots là-dessus.

- Pourquoi maintenant ?

- Parce qu'avant j'avais pas envie de te parler. Ou alors je t'aurais insulté.

- Ah.

- Et puis si on en parle pas, on en parlera jamais et il y a des trucs que j'ai envie de savoir.

- Ah.

- ...

- ...

- On serait jamais sortis ensemble.

- Quoi?

- On serait jamais sortis ensemble. Je ne saurais pas dire pourquoi mais je pense que c'est parce que des fois tu m'énervais.

- Genre.

- Ça me faisait un peu peur aussi. C'est vrai quoi, on a toujours été amis et d'un coup ça a changé.

- Je t'ai fait peur?

- Non. C'est notre "non-relation" qui m'a fait peur je crois.

- Pourquoi ?

- Je suis comme ça. Et parfois j'avais l'impression que tu me voyais comme quelqu'un d'autre que moi.

- Ah ouais?

- Oui. Dans ces moments-là j'avais l'impression de ne pas être sincère avec toi... Mais après j'ai appris que t'étais pas si sincère que ça.

- ...

- Est-ce qu'il y a eu des moments où t'étais vraiment sincère ou t'étais un vrai connard? Parce que typiquement c'est quelque chose que j'aimerais savoir.

- Je...

- Est-ce que t'étais sincère quand tu me disais que je te plaisais? Est-ce que t'étais sincère le soir où tu m'as dit que tu m'aimais ? Parce que d'après ce que je sais, elle n'a pas eu droit à des mots pareils, elle. On aurait dit que tu voulais juste coucher avec.

- J'ai dit que je t'aimais ?

- Oui. Une fois. Est-ce que t'as vraiment été amoureux de moi ne serait ce qu'une seconde ?

- Je... Je sais pas trop là... En plus il y a ma copine...

- Je sais mais j'en ai rien à cirer là, tu l'aimais pas il y a deux ans que je sache. Alors est-ce que tu m'aimais vraiment où tu t'es juste foutu de ma gueule jusqu'au bout ?

- Pour parler comme ça tu devais être amoureuse de moi, toi.

- Non. Enfin je ne sais pas. Mais c'est moi qui ai posé la question la première.

- Je ne saurais pas te dire.

- Ah bah super.

- ...

- Après réflexion, peut-être qu'on serait sortis ensemble.

- ...

- T'inquiète, je compte pas sortir avec toi maintenant. Je dis juste que toi et moi ça aurait pu marcher il y a deux ans. Mais il y a un moment où ça n'a pas fonctionné.

- C'est vrai que plus ça allait, moins on se parlait. Et moins tu répondais.

- C'était la période où tu m'énervais. Ça a commencé après que je t'ai mis un gentil stop.

- Non, jusque là ça allait encore. Enfin j'avais pas l'impression que ça ne fonctionnait plus.

- Alors ça doit être la fois où on s'est vus. Ça faisait genre trois semaines qu'on parlait tous les jours. Je me souviens que tu m'avais à peine calculée.

- Excuse-moi mais tu ne faisais pas attention à moi non plus.

- Je t'ai déjà dit que j'étais comme ça. J'avais l'écran de mon téléphone pour me protéger d'habitude et là j'avais rien du tout. Et tu ne me regardait pas de la même manière qu'avant qu'on parle comme ça.

- Ouais enfin...

- J'ai l'air sociable et j'ai du répondant quand je suis derrière un écran. Mais en face il n'y a plus personne. Une vraie poule mouillée. C'était à toi de me mettre à l'aise.

- ...

- Et après ça, tout s'est dégradé. J'ai arrêté de répondre parfois parce que tu me soulais et le pire c'était quand tu m'envoyais des messages dès neuf heures du matin le week-end. J'avais envie de t'arracher les yeux quand tu faisais ça. Parce que ça faisait pleins de petites sonneries dont je me serais bien passée.

- Oh madame n'est pas matinale?

- Non. Et tu ne t'es jamais renseigné pour le savoir.

- ...

- ...

- T'as encore d'autres trucs à me balancer comme ça ou pas?

- Est-ce que t'étais sincère ?

- T'as déjà posé la question.

- T'as pas répondu.

- Je sens que quoi que je dise tu vas m'en vouloir.

- J'ai décidé d'arrêter de t'en vouloir. Sinon on ne serait pas là à parler comme des grands. Je serais soit en train de t'insulter soit j'aurais tout fait pour t'éviter.

- Tu vas m'en vouloir quand même. Si je dis que j'étais amoureux de toi tu m'en voudras parce que j'ai fais le connard avec l'autre même si on sortait pas ensemble. Et si je dis le contraire, tu vas m'en vouloir parce que je me serais foutu de ta gueule.

- Bien vu. Mais comme j'ai décidé de mettre de l'eau dans mon vin...

- Il serait temps après deux ans.

- Fais pas genre t'en avais quelque chose à faire pendant ce temps-là. T'es sorti avec deux filles depuis.

- On se voyait plus aussi, comment tu voulais que j'en ai quelque chose à faire.

- Tu t'es jamais dit que si on se voyait plus c'est parce que je l'avais fait exprès ?

- Non.

- C'est parce que t'es un trou du cul.

- Tu le penses pas.

- T'imagines pas à quel point je le pense.

- Ah.