Anybody feels the way I do

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- Tu vois, quand je suis partie, c'était un peu l'aventure. Normal tu me diras. Mais là, le goût d'aventure était différent de celui que j'avais déjà ressenti auparavant. Et malgré tout, le fait de ne pas partir seule ne m'a pas retiré l'angoisse que je tentais d'enfouir au plus profond de moi. Tu peux dire que je suis une trouillarde mais c'est la vérité, j'avais peur. Mais en vrai, c'est fou comment lorsque tu vas vers l'inconnu, l'adrenaline prend le dessus. C'est quand l'avion à atteri sur la piste de l'aéroport que la pression est montée. Un mois dans un pays que tu ne connais pas, dans une famille que tu ne connais pas, je te jure que ça fait flipper. Vraiment. Mais je crois, une des pires sensations que j'ai ressenties là bas c'est la sortie de l'aéroport. Parce que en vérité te prendre quatre mille degrés de plus dans la face quand tu quittes le hall climatisé ça fait mal. Très mal. Mais bon, on s'adapte. Puis, on avait trois heures de route pour arriver dans la ville dans laquelle nous allions passer un mois. Ça me fait rire de repenser au fait que tout à réellement commencé sur un parking. Oui, sur un parking. Les quelques amis qui étaient dans la même voiture que moi durant les trois dernières heures de route ont rejoints leurs familles d'accueil respectives. L'aventure commençait réellement. Il faisait nuit mais je me souviens avoir regardé autour de moi, ces grandes routes droites qui se coupaient perpendiculairement, ces enseignes de restauration rapide éclairées sur le bord des routes. C'était dingue. Quand tu te dis que là où tu vis il y a un fast-food tous les dix ou vingt kilomètres alors que là-bas il y en avait un tous les dix mètres, et un différent à chaque fois, c'est déroutant. J'ai regardé la route que l'on emprutait pour aller à la maison et je me suis dis que dans un mois, je serais passée par là des dizaines de fois, que ces rues je les connaitrais. Et c'est vrai. Je me souviens de l'ordre exact des rues pour rentrer à la maison.
Ça a été une aventure vraiment magique. Je n'ai rien regretté. Pourtant je me rappelle que, l'année dernière, quand j'avais rempli mon dossier d'inscription, j'étais catégorique devant mes parents: je n'irais pas. Mais ils m'ont obligée et je me suis habituée à cette idée. Et je l'ai aimée. Mais ça c'est surtout parce qu'avant le départ, elle me permettait de me la raconter avec mon voyage de rêve à l'autre bout du monde. Ces gens étaient incroyables. Ça a été très dur de les quitter, de quitter mes habitudes, de quitter chaque parcelles de la ville. Malgré le fait que je voyais assez souvent quelques unes des personnes qui étaient parties avec moi, mon aventure ne ressemble en rien à la leur. Ni à celle de qui que ce soit. Parce que les gens étaient formidables. Parce que j'ai appris à découvrir des personnalités uniques, qui étaient là-bas avec moi. Tu vois, en fin de compte, maintenant que je suis rentrée, maintenant que je te dis ça, je me rend compte d'un truc.

- Quoi?

- J'ai changé.

incroyable merdierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant