Il y avait depuis peu de temps une nouvelle blanchisseuse au village. Tout le monde parlait d'elle comme les Grecs parlaient d'une déesse grecque, mais rares étaient ceux qui l'avait rencontrée. Chacun avait sa propre version lorsqu'il s'agissait de la décrire : les uns la présentaient comme une femme discrète et réservée alors que les autres la définissaient comme une femme peu bavarde certes, mais d'une beauté inégalable. Cette dernière version rendait les autres femmes du village vertes de jalousie. La seule chose que tous savaient de source sûre à propos d'elle était son métier.
Depuis qu'elle était arrivée, la petite gargotte située en face de la blanchisserie était toujours pleine: les hommes assis là attendaient qu'elle ait terminé sa journée pour la voir sortir. Mais elle n'arrivait jamais. Certains cherchaient alors une explication à cela, pensant qu'elle savait qu'ils l'attendaient et qu'elle préférait sortir par l'arrière de la blanchisserie.Un soir de novembre, alors que le soleil était sur le point de se coucher, l'immense porte en bois de la blanchisserie s'ouvrit sur une silhouette svelte : c'était elle. Elle était vêtue d'une robe à fleurs jaunes et bleues qui marquait sa taille et qui ne descendait pas sous les genoux. Ses espéraient couvertes par un long manteau en feutre gris qui la protégeait du froid. Elle avait des cheveux aussi sombres que le plumage d'un corbeau, qui retombaient dans une cascade de boucles jusqu'au milieu de son dos. Elle était belle avec son teint halé et son regard perçant : les hommes qui l'avaient vu n'avaient pas menti.
Elle resta quelques minutes sur le trottoir à observer la devanture de la gargotte dont la peinture s'écaillait, puis elle traversa la rue et entra. Elle avait l'air de n'être jamais venue car elle s'assit sur une chaise en fer forgé et attendit. Personne ne savait ce qu'elle attendait alors personne ne bougea. Cependant, tout le monde s'était tu. On aurait dit que le temps s'était figé à l'instant où elle s'était assise.
Au bout d'un certain temps, inquantifiable car aucune des personnes présentes n'était capable de dire combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle était entrée, elle se leva et alla voir le patron. Elle lui dit quelques mots que personne ne comprit. Elle avait un léger accent dans la voix ce qui amène tout le monde à se questionner sur elle. D'où venait-elle? Que faisait-elle ici? Nul n'avait de réponse à ces questions. Elle était sûrement étrangère, espagnole peut-être, mais une chose était sûre: elle n'était pas d'ici.Elle retourna s'asseoir à sa chaise et ferma les yeux. L'intérieur de la gargotte était presque silencieux: on n'entendait que le bruit lointain des casserolesen métal du cuisinier. Les hommes étaient restés muets pour une raison qui leur échappait. Certains s'étaient même pâmés lorsqu'elle était passée devant eux. Il n'y avait évidemment aucune raison valable à cela, mais ils pensaient tous que c'était à cause d'elle. Elle avait, même sans parler, la prestance d'une femme forte et imperturbable, et son aura dégageait quelque chose de différent, de nouveau. Son aura avait quelque chose d'inconnu que tous voulaient essayer. Et cet chose inconnue ressemblait à quelque chose de dangereux, un terrain sur lequel il ne fallait mieux pas s'aventurer mais c'était plus fort qu'eux. Car elle serait là pour les protéger.
La jeune femme se redressa sur son siège et dévisagea certains hommes. Elle avait dans le regard quelque chose d'étrange voir extraordinaire. C'était une lueur. Comme une lueur d'espoir sauf que ce n'en était pas. Toutefois, cela y ressemble beaucoup. Elle avait l'air d'avoir beaucoup voyagé, de connaître chaque recoin, même les plus reculés du monde. Elle ressemblait à une aventurière sans tout à fait l'être non plus. Et c'était ce qu'il y avait de magique en elle.
Alors que la lune avait remplacé le soleil depuis bien longtemps, elle se leva, effaça les plis de sa robe du revers de la main et ouvrir la porte en grand, laissant entrer l'air glacial du début de l'hiver. Elle inspira plusieurs fois, comme si elle voulait s'imprégner de l'odeur des lieux, et elle sorti dans un claquement de porte qui fit résonner le tintement de la clochette de l'entrée dans toute la pièce.
La seconde d'après, la rue était déserte. Elle s'était volatilisée.
______________
Ce texte est un peu spécial parce que c'est celui que j'ai écris il y a peu de temps pour mon bac blanc de français. Tout ce qu'il y a à savoir là-dessus c'est que je n'ai pas respecté la consigne à 100% et que ça m'a coûté beaucoup trop de points.
Mais comme j'adore littéralement ce texte, j'ai décidé de le partager. Parce que c'est pas parce que ma prof de français n'a pas aimé que c'est totalement nul.À la prochaine,
A.
VOUS LISEZ
incroyable merdier
Randomun nom un peu pompeux pour du grand n'importe quoi. un vide-âmes + quelques vieux os que j'ai pas eu le cœur de supprimer