Texte 5

174 5 8
                                    




Walli


Le taré. Voilà le sobriquet qui me colle à la peau depuis cette fameuse rencontre avec Walli.


Walli, c'est qui ? Bah, pour être honnête, je n'ai pas pensé à lui demander. D'ailleurs, j'ai pensé à rien d'autre que de prendre mes jambes à mon cou et de courir le 100 m, aussi vite qu'Hussein Bolt. Mais, ce petit être semblait avoir eu la même idée que moi quand il me vit lui aussi.


Tout à commencer par une nuit calme et paisible...


Ah oui... j'oubliais, pardon. Je me nomme Albert. Bon, c'est pas très jeune comme prénom mais je l'ai pas vraiment choisi. C'est pour ça que je préfère qu'on m'appelle simplement Al. Je suis pour mes parents, un être à part, perdu selon eux dans l'espace, la tête constamment dans la lune et d'ailleurs ce soir là, j'avais justement la tête dans la lune et l'œil collé sur mon télescope, quand je pris le vaisseau de Walli pour une belle éphémère. Une étoile filante, quoi !


Il était bien deux heures passé quand la première étoile traversa le ciel, laissant, derrière elle, une vive traînée orange-feu. Habituellement, je restais une heure, voir deux, l œil rivé sur le ciel à admirer ces petits bouts de roches et de glaces qui passaient chaque année à la même date. Mais, je commençais peut être à devenir un adulte, enfin... un adulte de 17 ans mais un adulte quand même car l'ennui me gagna après 10 minutes.


Donc cette nuit là, je regardais sans rêver les mêmes petites pierres, tombées sur le sol, loin de chez moi, très loin. Quand, une boule de feu bien plus grosse, illumina mon jardin. Je devais rêver, pour une fois qu'une belle éphémère passée juste au dessus de chez moi, il fallait que je vois ça de mes propres yeux. Essayant de faire le moindre bruit possible pour ne pas réveiller mes parents, je sortis dehors et suivis des yeux la boule orange qui perdait en altitude. Je pris mon vélo et pourchassai cette forme ovale, encore et encore et ...encore sur plus ou moins trois bon kilometres, quand elle disparut.


Merde !


J'avais loupé une fois de plus l'occasion de trouver un petit souvenir que j'aurais pu montrer fièrement à ma futur descendance.


Je m'apprêtais à retourner chez moi, quand je réalisais que j'avais atterri dans le champs du vieux Paul. Il n'allait pas aimé les traces des pneus de mon vtt sur ces jeunes pousses. Sans plus attendre, je sortis de son champs pour retrouver le bitume et ma maison.


Je levais de nouveau la tête au ciel et boom ! La boule orange réapparut au dessus de moi et se multiplia en plusieurs autres petites boules rouges, qui semblaient tourner sur elle-même.


Non, je devais rêver... ce n'était pas...


Et oui, c'était bien ça. Cette forme ovale était ce que tous, UFO comme simples novices, appelés un OVNI.


Le pied ! Je n'arrivais pas à croire qu' une chose pareille puisse m'arriver. Ni une ni deux, j'abandonnais mon vélo sur le bord de la route, pour courir à nouveau à travers champs, à la poursuite de l'engin extraterrestre qui s'arrêta au dessus d'un petit bois. Le souffle court, j'atteignis celui-ci quand soudain une lumière m'obligea à me couvrir les yeux. Elle était si aveuglante et si chaude que j'ai crû que j'allais cuire comme un poulet. C'est à cet instant que mon euphorie descendit plus vite qu' un ascenseur en chute libre. Car qui dit lumière, dit enlèvement et sonde et... expérience. Je venais de me jeter volontairement dans la gueule du loup.


La lumière perdit en intensité et visait à présent une petite clairière. Mon sang se glaça quand une forme descendit de ce rai de lumière pour atterir à trois mètres de moi. Caché du mieux que je pouvais derrière un buisson de ronces et un boulot, j'espérais que cette étrange créature ne me remarque pas.


Ma respiration devient de plus en plus rapide à mesure que j'entendais les pas de cette chose qui comme par hasard avait décidé de venir dans ma direction. Je pris mon courage à deux mains et sortis ma tête de derrière mon arbre afin de voir la forme de mon futur ravisseur. Il était petit, pas plus d'un mètre de haut et tout nu. Sa peau, lisse comme celle des poissons, était d'une jolie couleur vert de gris. Il avait une tête ronde et des yeux noirs en forme d'amende, ainsi que des petites antennes au niveau des sourcils.


Heureusement pour moi, il ne ressemblait pas à un petit gris. Une chose qui me rassura, un court instant, avant qu'il n'arrive à ma hauteur.


Il était là, devant moi et m'observait de ses grands yeux. Puis, sans que je ne sache pourquoi, il hurla dans un dialecte totalement incompréhensible et s'enfuie vers son vaisseau.


Je restais sans voix. Je venais de faire peur à un alien. Il faut dire qu'en caleçon, tong et avec mon tee-shirt à l'effigie de yoda, je devais paraitre bien ridicule.


C'est là qu'une idée étrange, pour une situation encore plus étrange germa dans ma tête. Et si... mon tee-shirt venait de me sauver la vie. C'est bête mais tellement possible maintenant que je sais que la vérité est ailleurs.


Et vous, vous me croyez ?


De Enchanteuse23

Concours (fini)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant