Anti-héros 7

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Ô douce folie...

Ô doux murmures dans ma tête. Voilà que mon heure arrive mon cher batou. Je me fais vieux... bien trop. Il est temps que tu saches qui se cache derrière ce sourire d'enfer !
Oui... avant le Joker, avant cette folle histoire d'amour et de haine entre nous, il y a eu l' homme. Un homme comme toi, épris de justice. Un homme qui voulait sauver le monde de cette vermine qui gangrène notre ville, notre pays.
J'étais ce héros, sous ce drapeau que je brandissais fièrement. Obéissant, sans discuter, aux ordres. J'étais docile. J'étais le soldat, l'arme ultime. Un maestro de la gâchette, laissant derrière moi que des pleurs et des corps sans vie. Tout ça, pour la paix et la liberté.
Et un beau jour, tu es remercié. Tu es abandonné après avoir donner ton âme dans cette lutte invisible du bien et du mal. Tu es jeté, comme un nouveau né, dans la vie réelle. Cette vie merdique et sans intérêt. Cette vie ennuyeuse. Cette vie répétitive, plate, aussi pourrie qu'une pomme rongée par un ver. Cette vie n'était pas la mienne.
J'ai essayé de m'intégrer. J'ai vraiment essayer mais je t'ai croisé mon batou. Oh, oui... jamais... non jamais je n'oublierais cette rencontre. Cette nuit où tu as réveillé en moi, cette Chose que j'avais refoulé au plus profond de mon être et qui me rongeait jusqu'à la moelle sans que je le sente.
Je n'étais plus que l'ombre de moi-même et tu as été ma lumière.
Tu es devenu mon obsession, ma muse... ma Mona Lisa ! Oh, si tu savais comme j'ai voulu te plaire. Attiré ton attention, réduire ta foi en l'humain, en la bonté. J'ai voulu ouvrir tes yeux aveugles de justice et entraîner ton âme avec moi dans les abysses. Te montrer que ton combat était vain.
Un héros n'est rien sans son anti-héros, sans son super grand méchant... sans moi !
Tu le sais, sans cette Chose que tu as réveillé, sans cette noirceur, jamais tu n'aurais trouvé un adversaire à ta taille. Un soldat fou.
J'ai changé pour toi. Je me suis affligé ce sourire. J'ai tailladé mes joues pour devenir ce clown triste ou taré, juste pour que tu n'oublie pas mon visage. Oui, je suis peut être fou mais je suis toi. Je suis toi mais tu refuses de l'entendre, de le voir. Je suis ta noirceur, ton vrai côté sombre.
J'ai pris un réel plaisir à te torturer le mental et je sais qu'au fond de toi, tu prenais ton pied. Tu as adoré, tu t'es senti vivant.
Comme je te disais, mon heure arrive mon vieux batou et en guise de cadeau d'adieux, je t'envoie ma dernière blague.
Ouvre vite et rejoins moi en enfer !

De @Enchanteuse23

Concours (fini)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant