Concours (fini)

Utopie 17

De l'ignorance pour du bonheur

Je ne sais même plus depuis combien de temps je suis ici. Enfermé dans ce monde qui rayonne de beauté et de joie. Je ne sais rien et c'est bien ce qui m'inquiète. Je déteste avoir le sentiment d'être dans l'ignorance. J'ai l'impression que cela fait une éternité que je ne vois plus la nuit. Que je ne dors plus, sans que je ressente la moindre trace de fatigue. Voilà les quelques raisons pour lesquels je suis assez inquiète.

Aussi  bizarre que cela puisse paraître, le soleil, reste toujours au même endroit. Indiquant midi pile. Il ne disparait pas pour laisser place à la lune, comme il le devrait. Il ne disparait pas non plus, pour jouer à cache-cache avec les nuages, qui, ici sont comme inexistant. Bien que ce ne sois pas pour me déplaire bien au contraire. Personne n'a l'air de se préoccuper de ce temps, qui pour moi reste étrange mais tout de même merveilleux.

Mon visage, exprime un air radieux et joyeux. Tout comme toutes ces personnes qui sont à ma portée de vue. Ils semblent tous respirer la joie de vivre et le bien-être. Mon regard s'attarde sur les adultes qui rient et parlent entre eux, pendant que les enfants jouent à de multiples jeux.

Du haut de la petite colline, sur laquelle je me suis installée, j'ai une vision parfaite sur le parc et la forêt qui s'étend à perte de vue. La végétation abondante, offre un magnifique spectacle pour les yeux de tous. Assise seule, dans l'herbe fraîche, je laisse mon regard et mon esprit vagabonder.

Je regarde ensuite les centaines de petites fleurs roses, violettes et bleues qui colorent la prairie. Je me rends alors compte qu'elles ne colorent pas seulement ce lieu, elles illuminent nos vies, nos âmes, notre monde et notre univers. Elles donnent de la joie et de la beauté à tout ce qui les entourent.

C'est trop beau pour être vrai, voilà sur quoi mes pensées restent fixées.

Un raclement de gorge me sorti de mes observations et de mes pensées, me faisant au passage sursauter. Je me tourne brusquement vers la personne. Mon regard rencontre deux prunelles bleues. Un bleu profond, envoûtant, je pourrais me perdre dans les yeux de cet inconnu.

- Salut, tu dois être nouvelle, non ? Demande le jeune homme au regard envoûtant.

- Salut ? Comment-ça, nouvelle ? Dis-je sans comprendre.

- C'est bien ce que je disais, répond l'inconnu. Au fait, je suis Jeremy et toi tu es ?

_ Cassandre, je m'appelle Cassandre. Mais sache que je ne comprends toujours pas ce que tu veux dire !

- C'est une histoire assez... longue. Donc si tu permets, je vais m'assoir là.

J'hoche la tête et le regarde s'assoir à quelques centimètres de moi. Je me permets alors de le détailler un peu plus. Il faut l'avouer, Jeremy est très séduisant. Avec sa grande taille, la carrure légèrement musclée, ces cheveux bruns et ondulés, ces yeux bleus perçants et son sourire qui pourrais faire tomber n'importe quelle fille. En ajoutant son air mystérieux, oui, il est vraiment séduisant.

- Cassandre ? Tu m'écoute ? demande le dénommé Jeremy.

- Hum, non pas vraiment. Répondis-je sans aucune gêne.

- Pas grave... Donc comme je te l'ai dit, tu es une petite nouvelle dans ce grand monde peu connu.

- Comment ça ? Demandais-je en le coupant.

- Laisse-moi finir, rigole-t-il en voyant ma mine affolée. Comme toutes les autres personnes lors de leur arrivée ici, tu ne te rappelles de rien, tu es comme... amnésique, sauf que tu te souviens des choses essentielles sur ton identité.
C'est vrai que maintenant qu'il le dit, je ne me souviens que de peu de chose. Je suis Cassandre, j'ai 24 ans et je suis née le 10 octobre 1992. C'est tout ce que je sais. Pensais-je effrayée.