3 Juin
Deux mois. Deux mois que la jeune Annie Stone s'est éteinte brusquement. Deux mois que la vie de Bradley s'est effondrée, bien plus qu'elle en l'était déjà. Le jeune home était retourné près de son meilleur ami, son démon, Sam. L'auto-mutilation. Puis, il était tombé dans le cercle vicieux de l'alcool. Chaque jours, il avait à la main une lame de rasseoir et un verre de whisky.
Actuellement, il était assis sur un tabouret du Black Coffee, le regard perdu dans le vide. Il venait quotidiennement ici pour tenté d'effacer le doux visage de sa défunte sœur. Il réussissait, mais elle revenait dès qu'il était sobre. Il finit d'avaler les quelques gouttes de son verre avant de lever le bras.
- Leslie, un autre s't'eup ! dit-il d'une voix pâteuse.
La jeune française soupira en regardant le brun. Ses boucles étaient trop longues, grasses et non coiffées. Son visage au trait tirés, aux cernes violacées, les yeux vide, sans expression, il n'était plus qu'une ombre.
Elle s'avança à sa rencontre, se maudissant d'être serveuse ici, et prit son verre.
- Bradley, tu as trop bu. Il faut que tu arrêtes de boire.
- Juste un dernier et j'pars.
- Tu m'as dit ça au deux derniers que je t'ai servis. Je ne peux pas te laisser rentrer chez ta mère dans cet état.
- Elle veut plus entendre parler de moi, t'façon.
- Attends-moi là.
Martha vivait tout aussi mal son deuil. Elle avait rejeté la faute sur son fils et leurs rapports étaient extrêmement tendus. L'un était tombé dans l'alcool et l'autre dans la dépression. Leslie devait souvent jouer les médiateurs entre les deux âmes blessées.
D'ailleurs, elle alla dans la salle destinée aux employés après avoir demandé à son patron pour sortir plus tôt - chose qu'il avait accepté - pour prendre son portable. Elle composa le numéro de son petit-ami et attendit qu'il réponde. Il décrocha à la troisième sonneries.
- Allô ?
- Hey, dit la jeune femme à la voix fatiguée.
- Comment tu vas ma belle ?
- Un peu fatiguée mais ça va et toi ?
- J'en peux plus des révisions, j'ai la cervelle en compote.
- M'en parles pas j'ai pas encore révisé pour le contrôle de demain, soupira-t-elle.
- Tu as bientôt fini ?
- J'ai fini, est-ce que tu peux venir me chercher ?
- Bien sûr chérie.
- Par contre...
- Bradley est là, dit-il lacement. Comme d'habitude. Prépares-toi j'arrive dans dix minutes.
- Merci.
Elle raccrocha avant de s'asseoir sur le banc, totalement épuisée. Elle n'en avait pas parlé avec Bradley, mais son état se dégradait de plus en plus. Le cancer l'a rongeait comme un chien attaque son os à mâcher. Violemment, sans relâche. Elle avait dû changer de traitement, plus agressif, plus éreintant, plus cher. Elle avait du mal à joindre les deux bouts. Elle avait essayé de trouver une assurances maladies, mais personne ne l'a voulait sachant qu'elle était cancéreuse. En plus, elle devait constamment mentir à Dylan, ne voulant pas le mettre au courant. Le fait qu'elle ne perdait pas ses cheveux était une véritable chance pour elle. Elle n'était pas encore âgé de vingt-ans qu'elle se sentait aussi fatiguée et usée qu'une vieille femme de quatre-vingt ans.
Car en plus de s'occuper de son travail et de son traitement, elle s'occupait du bouclé. Elle le surveillait, tentait de l'aider. Celui-ci était totalement seul. Sa sœur n'était plus là. Sa mère ne lui adressait plus la parole. Ses rapports avec Tristan étaient extrêmement tendus dû à la situation. Le grand blond n'arrivait pas à gérer son petit-ami et ils se disputaient à chaque fois qu'ils se voyaient. Même sa chienne Ynos, avait quitté ce monde suite à des problèmes cardiaque. Il était seul. La vie était une belle garce.
Elle troqua son uniforme contre ses vêtements personnels et alla dans la salle s'asseoir aux côtés de Bradley. Celui-ci dormait à moitié sur la surface boisée. Elle le regardait, ne sachant plus quoi faire. Elle ne parvenait plus à le faire sourire ou bien parler. Il était devenu un véritable étranger pour elle.
Dylan apparût un dizaine de minutes plus tard et adressa un petit sourire à sa blonde. Il lui déposa un baiser sur le front avant qu'ils n'aident Bradley à allez dans la voiture pour les ramener à l'appartement de la jeune femme.
Le garçon aux yeux limpides porta le petit bouclé dans les escaliers, celui-ci s'étant endormis dans la voiture. Avant de le conduire dans la chambre d'ami. Il retira avec l'aide de la propriétaire de l'appartement ses chaussures et son mentaux.
Le couple s'installa dans le canapé en soupirant longuement.
- Je voudrais envoyer Bradley dans une cure de désintoxication, dit-elle de but en blanc.
- Quoi ?
- Il a besoin d'aide, ça ne peux plus durer. J'en peux plus de le voir comme ça.
- Leslie, c'est super chère une cure.
- Je sais mais il faut vraiment l'aider. Si je fais quelques sacrifices, je pourrais payer une partie.
- Arrête de te tracasser, je vais me charger de ça, sourit-il en embrassant ses lèvres froides.
- Mais comment ? Et comment le convaincre d'y aller ?
- Laisse-moi faire, je sais comment m'y prendre.
¤¤¤
Une heure plus tard, on sonna à la porte de l'appartement. Leslie alla ouvrir et fur énormément surprise de voir Tristan. Il n'était pas venu depuis un moment.
- Salut.
- Salut. Entre.
Ils allèrent au salon où Dylan fit une accolade à son ami. Puis, l'invita à s'asseoir.
- Alors de quoi tu veux me parler ? demanda-t-il.
- Nous avons besoin de toi.
- Pour ?
- C'est au sujet de Bradley.
- Qu'est-ce qu'il a encore fait ?
- Ça ne peut plus durer comme ça. Il faut qu'on l'aide car il est en train de se tuer à petits feux.
- C'est ce que j'essaie de faire, je te signale.
- Il faut déjà régler le problème de l'alcool. On veut l'envoyer en cure mais on a besoin de toi.
- Pour ?
- Il faut qu'on le convint d'y aller et que tu m'aides à payer les frais.
- Et pourquoi je ferais ça ?
- Car c'est ton copain et parce que tu me dois près de trois milles dollars je te signale, t'as défoncé ma bagnole et tu m'as jamais remboursé les réparations.
Le grand blond réfléchit durant de longues minutes. Et quand il ouvrit la bouche, il surprit son meilleur ami, ainsi que lui-même.
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𝐑𝐞𝐬𝐭 𝐘𝐨𝐮𝐫 𝐋𝐨𝐯𝐞 𝐎𝐧 𝐌𝐞 { 𝐁𝐨𝐲𝐱𝐁𝐨𝐲}
Teen Fiction" On peut dire que la vie est une véritable garce. Je dis cela car elle vous donne certaines choses et vous retire tout la seconde d'après. Elle vous blesse pour vous soignez. Elle vous fait tomber pour vous relevez ensuite. Mais dès qu'elle le peut...