Lost At Sea

Chapitre 1

Le réveil de Clarke sonnait tous les matins à six heures tapante.

Une fois levée sa petite routine s'installait : elle faisait son lit, elle enfilait une tenue qui la mettait en valeur oscillant entre des couleurs sombres et clairs, choisissait son collier préféré (celui que sa mère lui avait offert l'anniversaire de ses seize ans) et hésitait entre deux paires de boucles d'oreilles qui se mariaient parfaitement avec ses cheveux blonds et son teint clair.

Elle prenait soin de nourrir son poisson rouge, d'imprimer ses derniers travaux en jetant un coup d'œil rapide à son emploi du temps de la semaine et avertit sa mère qu'il fallait bientôt y aller. Elle ne voulait pas risquer d'être en retard.

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Le réveil de Bellamy Blake était ni plus ni moins sa petite sœur Octavia qui lui criait avec sa mélodieuse voix matinale de se lever et surtout de se dépêcher car il allait une fois de plus les mettre en retard.

Enfin levé il engloutit un bole de céréales, se brossait nonchalamment les dents en tentant sans succès de mettre dans l'ordre dans ses boucles d'un noir corbeau. Il s'autorisa néanmoins à jouer à la console quelques minutes. Le temps que sa chère petite sœur sorte de la salle de bain, il avait le temps de faire plusieurs parties. Le pire c'est qu'elle l'engueulait après sous prétexte qu'il le faisait exprès.

Qui se foutait de qui exactement ?

Devant le lycée Bellamy klaxonna, histoire de prévenir ses potes qu'ils étaient arrivés. Garée un peu plus loin, Clarke regarda la scène en soupirant, elle trouvait ça vraiment pathétique qu'il casse les oreilles à tout le monde de si bon matin. Il le faisait déjà au lycée. Ce mec faisait vraiment tout pour se faire remarquer.

Sa mère lui demanda ce qu'elle voulait pour le dîner en rentrant et sa fille lui laissa le champ libre puis l'embrassa sur la joue tandis que Abby lui souhaitait une bonne journée en lui rappelant affectueusement qu'elle l'aimait.

Celle-ci retrouva Wells, Monty, Raven et Maya vers les casiers alors que l'assourdissante sonnerie retentit. Tandis que son groupe partait vers leurs cours, elle commença une conversation avec sa meilleure-amie Raven. Qui, elle, n'était pas vraiment pressée d'aller en classe.

— Ça va me faire un bien fou de rater les cours, même si ce n'est que pour une semaine. Je suis sûre qu'aujourd'hui ils vont seulement nous rappeler des choses qu'on sait déjà, en plus. Ce n'est pas grave si on arrive un peu en retard !

— Je crois pas non, dépêche-toi Rav, s'impatienta la blonde.

— Détend-toi un peu, tu vas finir par exploser à force.

Avant qu'elle ne puisse rajouter quoique ce soit, ses lèvres s'étirèrent en un sourire quand elle vit la personne qui se dirigeait vers elles.

Il prit une seconde pour s'arrêter.

— Salut, Clarke !

Il continua son chemin après lui avoir adressé un magnifique sourire.

— "Salut Clarke !" Finn Collins connaît ton prénom ! s'exclama la brune en extase.

— Génial, merveilleux, fantastique... ironisa la blonde en secouant la tête.

La brune leva les yeux au ciel.

— Oh s'il te plaît, couche avec lui pour moi ! plaisante-t-elle.

Clarke la poussa légèrement en riant cette fois, la traitant de folle.

En entrant en classe elle percuta quelqu'un de plein fouet et, comme par hasard, elle releva les yeux vers le jeune homme qui avait fait un tapage avec sa voiture un peu plus tôt.

Celui-ci avait son éternel sourire arrogant sur les lèvres et Raven à côté d'elle le fusillait du regard.

— Attention où tu marches princesse ! dit-il, amusé.

Il alla s'installer, comme à son habitude, vers le fond de la classe avec Miller.

Le professeur demanda l'attention et commença ensuite à expliquer comment le voyage allait se dérouler, il répéta une énième fois pourquoi ils y allaient puis précisa qu'il fallait être au bus à sept heures tapante.

Raven en profita pour se retourner y pester contre Bellamy et son groupe d'amis qu'elle ne supportait pas, à cause d'une remarque qu'il avait encore fait dans son dos.

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— Donc..., annonça Raven devant ses amis, Figurez-vous que Finn Collins connaît le prénom de Clarke !

Sa bonne humeur était visiblement revenue, alors qu'ils s'asseyaient tous au self. Maya la félicitait et Wells n'eut aucune réaction. Personne ne savait qu'il avait des sentiments pour sa meilleure-amie, pas même Clarke.

— Nous avons une semaine pour envoyer notre chère Clarke dans le lit du beau basketteur, affirma-t-elle.

— Je suppose que je n'ai pas mon mot à dire ? Grogna la concernée.

— Exactement !

Raven et Maya continuèrent joyeusement leur discussion et Wells et Monty commencèrent à parler du voyage.

Le regard de Clarke dévia vers la bande de Bellamy, puis vers Bellamy lui-même. Il avait ses pieds sur une chaise et s'amusait avec un couteau suisse, il avait un bras sur les épaules de sa sœur.

Cela la fit sourire, elle enviait parfois leur complicité même si Wells était très tactile avec elle et qu'elle le considérait comme son véritable frère.

La surveillante du self demanda sèchement au jeune homme de le suivre lorsqu'elle aperçut le couteau suisse et celui-ci siffla lorsqu'elle se retourna ce qui provoqua plusieurs rires. Il finit par la suivre.

— Et regardez qui va être éjecté du voyage ! Railla Raven, satisfaite.

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Clarke était en train de faire sa valise tôt le matin, tandis que son père lui demandait combien de temps elle partait en voyant la taille de celle-ci.

— On n'est jamais trop prudent, répliqua sa femme, qui aidait sa fille à ranger ses affaires.

— Encore merci à vous deux de me laisser faire ce voyage, répéta Clarke encore une fois.

— Ce n'est rien chérie, ce n'est pas comme si on avait dû hypothéquer la maison ! Plaisanta son père tandis que sa mère mettait un doigt sur ses lèvres en l'intimidant à se taire, ce qui fit rire Clarke.

— Je vous aime, dit-elle en les prenant tous les deux dans ses bras.

                

          
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— N'importe quoi Bellamy, tu viens ! Répliqua Octavia en le suivant jusqu'à la cuisine.

— Pourquoi faire O ? Ça va être ennuyeux à mourir, en plus on va être entourés de Miss Parfaite comme cette pimbêche de Raven Reyes. Très peu pour moi, je m'en passe.

— De toute façon maman a tout arrangé avec la directrice, l'incident est clos. Tu viendras, c'est tout. Si ce n'est pas pour toi, alors fait le pour moi.

Elle savait très bien qu'elle jouait la corde sensible, son frère ne lui refusait jamais rien.

— Ce sera l'occasion de faire une chose pour quelqu'un d'autre que toi ou moi. Je suis sûre qu'on va bien s'amuser.

Elle l'ignorait encore, mais elle avait raison sur toute la ligne. Ils allaient bien s'amuser.