Chapitre 8

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Ce matin-là, les rayons lumineux du soleil tirèrent Clarke de son sommeil. Elle remarqua que deux bras fermes l'enserraient et, malgré qu'elle n'avait pas un vêtement sur elle, elle avait chaud.

Les évènements de la veille lui revinrent brièvement en mémoire.

Après le baiser fougueux qu'ils avaient partagé, Bellamy l'avait ramené dans la cabane sans toutefois cesser de l'embrasser. Ensuite, et bien... ils avaient passé le reste de la nuit ensemble.

Elle repensa à la façon dont cela s'était déroulée. À la façon qu'avait Bellamy de la regarder, de la toucher, de l'embrasser, de lui faire l'amour avec tendresse. Ils avaient discutés des heures – du moins c'est ce qui lui semblait – l'un contre l'autre, avant de s'endormir après avoir partagé un dernier baiser. Pour elle, cela avait été parfait.

À ces pensées, un petit sourire naquit sur ses lèvres.

Elle saisit la chemise du jeune homme qui traînait à côté d'eux, et l'enfila avant de se rallonger à nouveau contre lui. Après tout, tout ceci était nouveau pour elle et sa pudeur faisait qu'elle ne se sentait pas complètement à l'aise en tenue d'Ève. Elle était parfaitement bien dans ses bras, cependant.

Sans trop qu'elle ne sache pourquoi, ses pensées dérivèrent vers sa meilleure-amie, Raven. Peut-être parce qu'elle avait lâché prise et que si celle-ci le savait, elle serait certainement aux anges. « Quoique » remarqua Clarke.

Elle regarda un instant vers le jeune homme. Bellamy Blake. Ce n'était clairement pas ce que son amie prévoyait pour elle. Mais Clarke s'en fichait. Elle ne regrettait pas. Parce que même si tout cela n'était peut-être qu'éphémère, elle n'oublierait jamais ces instants de bonheurs et d'insouciances qu'elle avait vécu avec lui.

— Arrête princesse. Ton cerveau commence à s'échauffer à force de réfléchir, bougonna la voix rauque de Bellamy à peine réveillé. Et tu vas finir par me filer la migraine.

Il n'était pas si endormi qu'il semblait l'être car sa main qui n'était pas autour de sa taille commença à caresser la peau douce de son dos. Très lentement, elle se dirigeait vers ses cuisses.

— J'étais en train de songer à Raven.

Sa main sur ses reins se stoppa immédiatement tandis qu'elle entendit une lamentation mécontente sortir de sa bouche. Son aveux avait au moins achevé de le réveiller.

— Dire que cette journée commençait bien ! Se plaint-il les yeux désormais bien ouverts. C'est vraiment la seule à laquelle t'arrives à penser en ce moment, sérieux ?

— Elle n'est pas si terrible, objecta Clarke.

— À peine, ironisa-t-il en prenant sur lui pour rester poli.

Il n'avait pas vraiment envie d'énuméré dans une liste de toutes les raisons qui faisaient qu'il ne supportait pas cette fille devant Clarke.

— Je suis consciente qu'elle peut être énervante et paraître superficielle. Elle en fait parfois des tonnes, mais elle a toujours été présente quand ça n'allait pas, quand les choses allaient mal. Elle est là pour ceux qu'elle aime, mais peu de personne voient cette aspect de sa personnalité.

Bon, peut-être qu'il avait à moitié tort au sujet de son amie. Après tout il avait mal jugé Clarke au départ. Il s'était toujours demandé pourquoi elle restait avec des filles comme Raven ou Maya. Il les avait toujours trouvé tellement opposées.

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