Chapitre 11

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Bellamy était dans la forêt en train de cueillir diverses plantes tandis que Clarke se reposait contre un arbre, près de son endroit de prédilection. Il ne prit pas garde immédiatement au bruit résonnant dans le ciel, puis leva subitement la tête et lâcha tout ce qu'il avait dans les mains.

Le bruit inespéré qu'ils attendaient avec impatience depuis plus d'un mois. Celui d'un hélicoptère.

De l'autre côté, Clarke leva immédiatement les yeux vers le ciel en se demandant si c'était bien ce qu'elle croyait. Elle en eu la confirmation lorsqu'elle entendit Bellamy crier son nom avec force.

Il courait le plus vite qu'il pouvait afin d'atteindre la cabane et le lance-fusées. La blonde arriva quelques secondes après lui, essoufflée. Il fouilla et retourna toutes leurs affaires sans trouver la moindre trace de l'objet.

Clarke lui criait de se dépêcher lorsqu'elle vit l'hélicoptère – et accessoirement leur unique chance de quitter l'île – commencer à s'éloigner.

Désespérée, Clarke fit des grands signes de bras en hurlant, mais cela ne servait à rien, l'hélicoptère était malheureusement trop haut et trop loin. Ils eurent juste le temps de le voir s'éloigner.

— Pourquoi tu n'as pas lancé la fusée ? Pesta-t-elle sèchement, en se retournant vers lui.

Évidemment qu'elle se rendait compte qu'elle déversait sa colère et sa déception sur lui. Durant un court instant elle avait eu une mince dose d'espoir, ils étaient si près. Tout avait brutalement volé en éclats.

— Parce que je n'ai pas trouvé le pistolet ! Rétorque-t-il du tac au tac.

— Comment ça tu ne l'as pas trouvé ? Ce n'est pas possible puisqu'il n'a pas bougé, il est toujours au même endroit ! S'emporta-t-elle en se dirigeant vers le sac pour le vérifier elle-même.

Elle le fouilla sans relâche, le goût amer de la déception dans la gorge. Elle fut obligée de reconnaître qu'il avait raison.

— Je comprend pas où il est passé. Tu l'as changé de place ?

— Non pas du tout, c'est toi qui l'a rangé.

— Bien sur ! Tu es en train de sous-entendre que c'est moi qui l'ai perdu ? Soutient-t-elle sur la défensif.

— Je suis pas en train de dire que l'un de nous deux l'a perdu, je dis seulement qu'il n'est plus là !

La jeune fille regarda autour d'elle en secouant la tête.

— On nous a volé des affaires. Tous les sacs en plastiques avec les lotions, les crèmes, le dentifrice. Tout a disparu.

— Ça fait longtemps qu'il ne restait plus rien, lui répond-t-il.

— Je gardais les flacons pour mettre de l'eau ou les plantes médicinales que je trouve dans la forêt. D'ailleurs, elle est où la bouteille d'eau ?

— J'en sais rien, certainement quelque part dans le coin. Tu as dû tout re-déplacer, marmonna-t-il, en parlant à voix basse à la dernière phrase.

Pas pas suffisamment pour qu'elle ne l'entende pas.

— Oui, je déplace tout, évidemment !

Lasse de cette dispute qui ne les menait nulle part, il s'avança vers elle.

— Arrête Clarke... Dit-il en posant une main qui se voulait apaisante sur son bras.

— Lâche-moi ! S'époumone-t-elle en retirant brutalement son bras et en s'éloignant de lui.

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