Risibles amours.

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Média: Suga.

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3 avril 2009, 14h40, Paris, Suga.

Je passe mes mains derrière ma nuque dénudée en poussant un grognement. J'ouvre les yeux progressivement et regarde à côté de moi. Ken est endormi, ses cheveux lui retombent sur le visage. Je soupire et me mis en quête du t-shirt et du boxer que j'aurais dû porter cette nuit.

-Mh Suga, tu fais quoi là, reviens te coucher.

-J'arrive Ken, j'arrive. Je ramasse mon t-shirt Iron Maiden ainsi que le boxer Calvin Klein et repars me coucher. Il enroule son bras autour de ma taille et enfouit sa tête dans mon cou.

-Joyeux anniversaire bébé. Je lui murmure avant de me rendormir.

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20 décembre 2015,7h45, Nice, Suga.

-Grouille toi Elif on va être en retard. J'hurle dans le couloir menant à la chambre de ma meilleure amie. J'ouvre la porte et entre sans attendre sa permission. Elle était encore enroulée dans sa couverture, cheveux décoiffés, bouche ouverte. Je tire un bon coup sur sa couverture ce qui lui arrache un grognement.

-Putain El', t'as 20 minutes pour te préparer. Je repars dans la cuisine me faire un café en attendant. Mon téléphone vibre.

-Allô ?

-Viens pas bosser maintenant, on a repoussé le rendez-vous à cette après-midi Énes. Je passe te prendre pour 12 heures.

Je soupire.

-Elif va me tuer. Merci Benji.

Je raccroche et retourne voir Elif qui est en train de se battre avec son jean.

-Laisse tomber, ils ont décalé le rendez-vous.

-Tu te fous de ma gueule là ?

J'hausse les épaules.

-La prochaine fois je t'accompagne même pas Énes.

-Comme si c'était de ma faute.

Elle replie le jean après avoir remis son jogging et se rallonge dans son lit. Je repars dans ma chambre et fais exactement la même chose. Je prends mon MacBook et lance un épisode de The Falls.

20 décembre 2015, 14h40, Nice, Suga.

Je tape machinalement mes ongles contre la table en verre, signe de mon impatience, sous le regard ennuyé de Benji.

-Énes arrête ça je t'en supplie.

Je m'arrête.

-Excuse moi, ils vont arriver oui ou non ?

-Un peu de patience..

-Ça fait 40 minutes que je devrais déjà avoir rencontré le rédacteur.

La grande porte en verre s'ouvre faisant stopper la conversation entre Benji et moi. Un homme d'une vingtaine d'années serre la main de Benji. Il s'avance vers moi et fait de même. Il s'assoit à l'autre bout de la table en verre. Je laisse mon agent négocier pour moi, n'écoutant que des bribes de la conversation.

18h30.

Benji se lève et serre la main du rédacteur, ce que je fais à mon tour. Je viens de décrocher mon plus gros contrats depuis le début de ma carrière. Il me raccompagne à la maison. Je le remercie et rentre.