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1 er mars 2011, 13:00, Paris, Ken.

Je me réveille avec une vue sur Suga en sous vêtements, juste ma chemise sur le dos, sur le balcon. Je la fixe quelques secondes puis je me lève pour la rejoindre. J'encercle son petit ventre arrondi de mes deux mains, elle sursaute légèrement avant de m'embrasser.

-T'as bien dormi ?
-Tu bouges trop, je me plains.
-J'ai du mal à dormir.
-J'ai remarqué, ça va pas ?
-Si, si, ça va, elle affirme.

Je souris en sentant une secousse sous ma main.

-Tu pourrais vivre avec moi, nan ?
-T'es sérieux ?
-Bah t'es quasiment tout le temps ici, et puis maintenant j'veux pas te lâcher une seconde.
-J'y réfléchirais.

1 er mars 2016, 14:00, Paris, Suga.

-T'es pas encore prête ? Benji entre dans l'appartement.
-On avait dit quinze heures, je referme la porte.
-On avait dit treize heures trente, il roule des yeux, j'ai eu du retard.
-Oui bah, c'est pareil.

-Va te préparer, on a rendez-vous dans trente minutes.

Je souffle et file dans ma chambre accompagnée par mon agent qui fonce droit dans le dressing.

-Tiens, il me tend une robe rouge, ça t'ira parfaitement bien.

Je lui prends des mains et l'enfile, il me réprimande sur mon maquillage et mes cheveux mais laisse vite tomber, par manque de temps.

On arrive un peu en retard au rendez-vous. Ken est déjà présent, on se salue brièvement et on monte dans le bureau de Benji.

-Vous pouvez vous asseoir, il indique les deux chaises face à la table, j'arrive de suite, il dit en quittant la pièce.

-J'adore cette robe sur toi, Ken me dit, elle me donne presque envie de te faire l'amour, là tout de suite.
-J'adore ton tact, je roule des yeux.

-Ça te va bien, le rouge, il frôle ma clavicule du bout des doigts, je frissonne.
-Arrête, je souffle.
-Arrêter quoi ? Il sourit.
-De me toucher.
-Oh, comme ça tu veux dire ? Il descend sa main sur ma cuisse, je ferme les yeux quelques secondes.
-Ken, enlève ta main, je murmure.

Il s'exécute en entendant la porte s'ouvrir. Benji s'installe en face de nous avec deux verres d'eau et Ken replace sa main sur ma cuisse, il la remonte très légèrement pour frotter doucement ses doigts contre le tissu de mon sous-vêtement.

-Tu n'as pas d'agent ? Benji le questionne.
-Non, j'ai un certain doigté en affaire, il glisse son doigt dans mon intimité au même moment.

Enfoiré.

Je cramponne mes ongles sur la chaise en cuir, je me mord la langue pour éviter de pousser un quelconque soupir.

-Je t'écoute, Benji pose sa tasse sur la table.
-J'ai besoin d'une mannequin pour un shoot qui servira à promouvoir un titre, j'aime bien rester dans mon entourage, et Énes en fait partie.

Benji lance son speech de conditions que Ken accepte sans broncher. On termine le rendez-vous assez rapidement, Ken propose de me ramener, avec sa petite idée en tête.

-T'es vraiment un enfoiré, je lui souffle une fois dehors.
-T'as pas aimé ? Il me regarde, déçu.
-Si, justement.
-Tu devrais plutôt me remercier alors.
-J'te remercierais quand tu te seras grouiller de nous emmener chez toi.
-Ah, il sourit de toutes ses dents.

Je lui lance les clés de ma voiture et m'installe du côté passager. Ken s'installe au volant et démarre, il pose de nouveau sa main sur ma cuisse.

-T'aurais pu choisir un autre moment, je souffle.
-Ça va, il a rien remarqué.
-Il aurait pu.
-J'sais que tu sais te contrôler bébé.

Bébé ?

-Pourquoi il faut toujours qu'on termine comme ça ?
-Parce qu'on s'attire, il hausse les épaules.
-C'est physique.
-Pas uniquement, on le fait pas sans sentiments. On fait l'amour, on baise pas.
-Peut être.
-C'est sûr, il enclenche le frein à main une fois garé.

On sort de la voiture, il me prend la main avant d'entrer dans son immeuble, l'ascenseur arrive, Ken pose sa main dans le bas de mon dos, il me rapproche de lui et m'embrasse.

-Je t'aime Suga.
-Je t'aime aussi Ken, je soupire en sentant ses lèvres dans mon cou.

Il se détache de moi quand les portes s'ouvrent, on traverse le couloir qui me semble interminable, il m'embrasse de plus belle une fois son appartement déverrouillé. J'enroule mes jambes autour de sa taille, il me plaque contre le mur, ses mains se baladent dans mon dos pour trouver la fermeture de ma robe, qu'il descend rapidement. Il me pose au sol pour laisser la robe glisser, il se baisse pour détacher mes porte-jarretelles et descendre ma culotte, il embrasse l'intérieur de mes cuisses et remonte.

-Le rouge sur toi, c'est abusé comment ça me plait, il souffle.

Je souris contre ses lèvres, mes mains se promènent sur son torse, je passe son t-shirt par dessus sa tête, il enlève son jean, le laissant juste en boxer. Je souris en sentant son entrejambe gonflé. Il enlève mon haut ainsi que son boxer à la hâte.

-Attends, pas ici, il murmure.
-On s'en fout de l'endroit, je souffle.
-Ta gueule, viens.

Il m'emmène jusqu'à sa chambre, je me laisse tomber sur les coussins, Ken toujours ses lèvres collées aux miennes juste au dessus de moi. Il descend ses lèvres dans mon cou, pour arriver à ma poitrine puis au bas de mon ventre.

-La capote, je souffle entre deux soupirs.
-T'inquiète je gère.

Je me cambre sous ses baisers, je me mord la langue pour ne pas le satisfaire trop vite.

Une fois la phase préliminaires terminée, Ken revient vers moi.

-T'es magnifique, il chuchote.
-Arrête de parler, je le supplie.

Il me regarde et entre doucement en moi, je ferme les yeux l'espace d'une seconde. Mes mains agrippent son dos et le griffent légèrement quand il commence à accélérer, mes yeux se perdent dans les siens, comme si rien d'autre n'existait autour de nous. Ses cheveux mouillés retombent sur son front, sa bouche est entre ouverte, il est vraiment beau, je finis par m'abandonner à lui, lui aussi s'abandonne quelques secondes après, à bout de souffle. Il dépose ses lèvres une dernière fois sur les miennes avant de se retirer.

La pièce est silencieuse, seules nos respirations haletantes se font entendre. Je me relève pour récupérer ma culotte, et l'enfile après l'avoir trouvée. Je me blottie contre Ken qui caresse mon dos du bras qui m'entoure.

-Quoi ? Il me questionne.
-De quoi ?
-Pourquoi tu me fixes ? Il rit.
-Je t'aime, c'est tout, je répond simplement.

Risibles amours.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant