Juste une bonne raison d'exister

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Cette nuit là il y avait trois lunes, oui, oui trois. Non je n'étais pas fou, je les avais vu et je les avais même prises en photo. Et puis, le ciel n'était pas noir comme d'habitude, il était plutôt gris/rose, c'était magnifique. Il faisait étrangement chaud mais le vent était glacial. Il ne faisait pas nuit, il ne faisait pas jour, malgré tout minuit sonnait et nous n'avions pas sommeil.

Tu étais allongé à côté de moi, je le savais car je t'entendais respirer et c'était ce qui me maintenait éveillé. Je ne te voyais pas, à vrai dire je ne voyais rien, il n'y avais aucune source de lumière dans la pièce, simplement le bout de nos cigarettes qui rougissaient lorsque nous tirions dessus. À part le bruit de ton briquet et celui de nos respirations confondues je n'entendais rien, tout le monde dormait dans cette foutu baraque. À moins qu'il n'y ait personne d'autre que nous?

Je fermais les yeux tandis que tu recouvrais mes épaules de ton bras gauche et posais ta tête à quelques centimètres de la mienne. Je n'ai jamais cru à la réalité mais à tes côtés j'avais l'impression d'y être. Rien que de te savoir près de moi me suffisait pour que je me sente bien. Malgré la peur qui nous tenaillait le ventre à chaque fois que nous nous voyions, je me sentais entier. Je ne savais même plus quelle heure il était quand tu t'es enfin décidé à te relever et à parler.

-" Et après?

- Je ne sais pas... te répondis je attristé.

- Qu'est ce qui va nous arriver quand ils vont nous retrouver? Tes parents ne pourront pas nous cacher éternellement...

- Quand les autorités nous retrouverons... il faudra être fort.

- On s'enfuira? Newt? On ne va pas se laisser faire, si?

- Je ne sais pas mon amour... je ne sais pas... Te dit-je en t'embrassant le front.

- C'est fou de devoir aimer en se cachant. Tu te rappelles quand on était libre? Quand on pouvait se montrer... quand on pouvait s'aimer sans craindre de recevoir une balle dans la tête... Tu avais l'air dépité alors je t'ai serré un peu plus fort.

- Tommy, ça sert à rien de repenser à tout ça, c'est finit maintenant, alors n'y pense plus... et dort avec moi.

- Non... je ne dormirai pas... plus jamais si je ne te sais pas en sécurité.

- Tommy, il est bientôt 2h du matin, y'a plus rien d'ouvert à cette heure ci! Arrête ton cirque et dort... Je m'étais emporté, mais je savais qu'il me serait impossible de te résonner, et puis... moi aussi j'avais peur, mais la chaleur de ta peau contre la mienne me rassurait.

- Newt... Et si demain matin je me réveille et que tu n'es plus de ce monde... M'avais-tu dit les yeux mouillés de larmes.

- Ne pleure pas mon amour... Moi même j'ai peur, ce n'est pas toi qui est écrit en rouge sur leur liste... c'est moi! C'est moi qu'ils tueront s'ils nous trouvent... Moi... T'avais je dit sans reprendre mon souffle.

- On vit dans un jeu... Une putains de blague! Il fallait... Il fallait que ça tombe sur nous... Il fallait que l'on soit le couple qui servirait d'exemple...

- Après tout... Qu'est ce qu'une vie face à des milliers d'autres? T'avais je demandé.

- Pour moi ta vie... c'est juste... ma raison de vivre... de respirer... de
réapprendre à marcher tous les jours s'il le faut pour que tu reste auprès de moi...

- Rien que ça? T'avais demandé en un sourire moqueur.

- Rien que ça... Avais-tu répété. Alors on va quitter cette foutue baraque et on va prendre la route jusqu'à trouver un endroit sûr... où je serai certain que tu ne mourras pas...

Excusez moi, je crois que je t'aime -Newtmas-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant