Apprend moi l'amour

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Minuit avait sonné depuis bien longtemps et nous avions pris place sur le bord de ta fenêtre, d'ici nous voyions tout Paris. Soûl comme personne, nous nous étions mis à chanter l'hymne à la joie juste pour effrayer les passants, réveiller les voisins, faire chier les clochards. Tu avais jeté ta télé par la fenêtre prétextant le fait que ça t'abrutissai un peu plus que tu ne l'était déjà.

Et ensuite après avoir vider la cave à vin de ton père, soit en buvant, soit en jetant les bouteilles par la fenêtre, tu avais commencé à m'expliquer l'amour, et pas dans les grandes lignes. Tu m'avais tout exposé, tout dit, tout appris. C'était merveilleux à quel point tu avais l'air de comprendre ce que tu disais, moi je ne comprenais pas tout. Mais je me souviens parfaitement des exemples et de la pratique.

Tu m'avais expliqué que l'amour pouvait juste être une idée, quelques choses qu'on s'inventent pour se sentir utile, moins seul. C'était aussi le déchirement et la douleur, la souffrance. Mais surtout le bonheur, la joie et la passion.

Tu m'avais expliqué comment savoir si on ressent de l'amour. Et tu m'avais demandé si je le ressentais. Tu m'avais aussi dit qu'on pouvait très bien être amoureux d'une personne du même genre que soit, et inconsciemment j'ai sourit.

Puis tu m'avais dit qu'on pouvait tous exprimer son amour de différentes façons. Il y avait les mots, les expressions du visage, les gestes, les actions. Et quand le désir prenait place, l'amour devenait féroce et bestiale, bien que certaines personnes n'aiment pas ce genre d'amour.

Et il y a eu les exemples. Tout d'un coup, malgré la quantité astronomique d'alcool que tu venais d'ingurgiter, je pouvais voir dans tes yeux que tu étais parfaitement conscient de tes gestes.

Tu m'avais tout d'abord attrapé la tête entre tes mains et tu m'avais dit "ça c'est embrasser" Puis tu avais collé tes lèvres contre les miennes et tu m'avais embrassé avec tout l'amour du monde, ensuite tu t'étais décalé et tu avais dit tout sourire "Et là c'est un baiser avec la langue, un french-kiss" je n'avais absolument pas compris mais j'avais acquiescé, j'en voulait encore et tu avais recollé tes lèvres aux miennes en ouvrant un peu la bouche et en forçant le passage avec ta langue. C'était tellement surnaturel, jamais je n'avais ressentit pareil chose dans mon corps. Tout semblait tourner autour de nous, et j'avais chaud tout d'un coup.

Tu m'avais fait descendre du bord de la fenêtre en me portant et tu m'avais dit "On va plus loin?" Je ne savais pas ce que voulait dire plus loin, mais mon corps le voulait donc j'ai dit oui. Sans m'expliquer comment faire, tu avais commencé. Tu m'avais allongé sur le canapé et tu m'avais baissé mon bas, tandis que j'étais rouge écarlate tu avais levé la tête plutôt étonné et tu avais demandé "mais t'es un mec?" Et plutôt gêné par la question j'avais hoché positivement de la tête, tu m'avais répondu par un simple "ok".

Faut dire qu'on s'était rencontrés par hasard, dans le pub en bas de chez toi, la soirée était entamée et quand tu m'as proposé de monter chez toi j'ai tout de suite accepté, sans savoir pourquoi. Tu m'avais proposé de boire un dernier verre et t'avais sorti un grand cru. Puis tu m'avais demandé " Et pourquoi tu t'es soûlé tout seul?" Que répondre à ça? Je n'allais pas te dire: parce que demain j'ai 21 ans et je sais toujours pas ce que c'est l'amour et ce que c'est de baiser... Et j'ai été surpris d'entendre un "ah... moi c'est parce que j'avais besoin d'oublier... une fille je crois, en tout cas ça a marché". Et tu t'étais tourné vers moi et tu avais commencé à m'expliquer.

Et là j'en était arrivé où? Et bein, on était tout juste à la pratique sur les canapé. Tu m'avais demandé la permission du regard et j'avais chuchoté un "oui". Et tu avais pris en bouche ma virilité. C'était incroyable, ce sentiment qui s'échappait dans tout mon corps... J'avais enfoui mes mains dans tes cheveux bruns et tu allais de plus en plus vite, jusqu'à ce que je te prévienne -trop tard- que j'allais venir. Le rouge aux joues je m'étais excusé et tu était partit craché ce que tu n'avais pas avalé par ma faute.

Excusez moi, je crois que je t'aime -Newtmas-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant