La vie des autres

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Les gens paraissent toujours plus heureux quand on ne les connaît pas. Ce ne sont que des gens après tout, si l'on prenait la peine de s'arrêter à chacun d'entre eux on perdrait notre temps. Mais si on prenait le temps de s'arrêter pour discuter avec chacun d'entre eux, on se rendrait compte que la solitude et la tristesse ne touche pas que nous. Le désespoir, l'envie de changer, de tout envoyer bouler, de tout recommencer. Tout le monde a déjà ressenti ça. Mais on est trop pressé, alors on marche, sans faire attention aux autres. On ne regarde pas le couple de personnes âgées assis sur un banc. On ne regarde même pas ce groupe d'artistes allant de ville en ville pour trois malheureuses pièces. On ne s'attarde pas non plus sur la beauté et la mélancolie qui nous entoure.

Si il fait beau, alors on peux voir le monde avancer, sortir, jouer, rire. On le voit vivre, chacun à sa vitesse, chacun a son échelle. Profiter du beau temps, profiter de tout. Mais il y a toujours des gens qui restent triste, qui sanglotes en silence, d'autres au téléphone qui paraissent désemparés, ou encore certains qui discutent simplement, sans ne laisser aucune expression paraître.

Et puis parfois il a des mélanges, la joie rencontre la peine. Les arômes se découvrent, s'apprivoisent, se mélangent et se transforment pour ne former qu'un.

C'est le cas de ces deux jeunes adultes assis sur ce veux banc dégueulasse là bas.

•○•○•


Je marchais tranquillement, heureux que le beau temps pointe enfin le bout de son nez. Je pouvais enfin ressortir mes vêtements plus léger, tel que ma veste et mon débardeur. Un peu plus libre de mes mouvements qu'en grosse doudoune et pull-over.

J'avance en boitant soutenu par ma béquille, j'étais censé rencontrer un garçon avec qui j'avais fait connaissance grâce à un site de rencontre tout naze auquel mes soit disant "amis" m'avaient inscrit. Je me retrouve donc à chercher dans ce parc immense de la capitale un petit brun qui ressemblait à la photo qu'il y avait sur le site, tout en priant pour qu'il ressemble à l'image.

Avec un coup se chance inouï, je suis tombé sur ce qui me semblait être lui au bout de seulement 5 minutes de recherche. Je m'approchais alors plus du tout sûr de moi pour lui demandé:

-" Excusez-moi, vous êtes bien Thomas? Demandais-je timidement.

- Euh, oui c'est ça... et vous, vous êtes...

- Newton! Le coupais-je enthousiaste. Enchanté, ça me fait très plaisir de vous, enfin de te recontrer, on se tutoie hein?

- Euh ok on se tutoie, viens, assié-toi. Newton. Il répétait mon nom d'une manière étrange, pas bizarre mais pas conventionnelle. Comme s'il l'essayait sur sa voix.

- Mais appelle moi Newt! Je préfère...

- Pas de problème!"

Au prime abord il n'avait pas l'air très bavard. Il avait même l'air maussade, étais-ce son état naturel? Peu importe. En tout cas, joie pour moi, il était encore plus beau que sur la photo, qui, maintenant que je le vois véritablement, ne le met vraiment pas en valeur.

Nous avons discuté, pendant presque 1h. J'ai alors appris qu'il faisait des études de commerce pour faire plaisir à sa mère. Que c'était elle qui l'avait inscrit sur ce stupide site et qui acceptait puis discutait avec ses "possibles futur partenaires" sans son autorisation et qu'à cause de ça la plupart étaient partit en moins de deux. À 23 ans il vit toujours chez ses parents. Qu'il n'est pas gay mais pas hétéro non plus, il ne connaissait pas vraiment son orientation sexuelle mais qui s'en foutait. Que quand il était petit il s'était jeté dans les escaliers et que c'était pour ça qu'il a aujourd'hui une cicatrice au niveau du front. Et j'en passe. Finalement il ne parlait pas beaucoup mais tout ce qu'il disait était concentré d'informations plus ou moins importantes. Après cette heure de discussion je l'ai invité, en homme galant que je suis, à venir boire quelque chose au café de l'autre côté de la rue. Mais il faisait chaud, et la terrasse était bondée, je lui ai alors proposé d'aller simplement s'assoir au bord de Seine après avoir acheté une bouteille d'eau.

Après avoir trouvé un banc vide, ce qui relevait du miracle, nous nous sommes remis à parler, et il voulait en apprendre plus sur moi. À chaque question qu'il me posait, ses joues se teintaient de rouge, et quand je le regardait il détournait le regard. C'était vraiment trop mignon. Mais aussi agaçant par moment, quand je soutenait son regard, celui-ci me filait sous le nez pour regarder les passants. Même s'il avait l'air gêne d'être en ma compagnie je lui parlait tout de même de moi. Il apprit que j'étais fleuriste, originaire de Nantes et que j'étais l'aîné d'une fratrie de deux filles et deux faux jumeaux, j'habitais seul dans un grand appartement que ma mère a hérité de sa grande tante dont le loyer est étrangement bas pour la capitale. Il a été très courtois, ne m'a pas une fois demandé ce que j'avais à la jambe, même si je voyais qu'il mourrait d'envie de le savoir.

Puis nous nous sommes mis à parler de tout et de rien, et il avait l'air de s'être détendu. Il me parlait de chaque choses avec passion, comme si tout avait un très grand intérêt, que chaque pigeon, chaque arbre, chaque personne assise comme nous entrain de parler ont une histoire, une vie. Ont fait des choix du plus futile au choix primordials. Et que tous méritaient qu'on s'intéresse à eux.

À la fin de cet après-midi incroyablement agréable en la compagnie de Thomas, je le racompagna jusqu'à chez lui à pieds. Il paraissait gêné, et je ne compris pas tout de suite pourquoi mais il le fit signe de regarder en l'air, et je vis plusieurs paires d'yeux nous épier. Je lui donna alors mon numéro de téléphone, lui indiquant que j'espérais grandement le revoir puis lui embrassa la joue, il fit de même avant de se retourer pour que je ne puisse que le regarder entrer dans le hall de l'établissement où ses parents louaient un appartement puis disparaître derrière une autre porte. Je détourna le regard et reparti chez moi. Le sourire aux lèvres, content de cette rencontre et heureux que mes stupides amis m'aient inscris sur ce site à la noix.

En rentrant, bizarrement je fis attention à mon environnement, aux gens, je m'arrêta même un instant pour écouter cette femme qui reprenait un morceau de Barbara. Tout autour de moi me paraissait rempli d'un intérêt certain, et j'avais envie de tout savoir, tout connaître. Mais surtout, j'avais envie de revoir ce cher Thomas, qui m'a partagé sa vision du monde le temps de quelques heures. Cette personne si discrète, si intriguante, charmante et attentionnée. Et j'ai envie de toit connaître de lui, de la couleur de ses chaussettes au nom de son chat. Je veux faire partie de lui. Je veux apprendre à le connaître pour, pourquoi pas, l'aimer un de ces jours?

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Salut tout le monde!
J'espère que vous allez bien et que tout se passe pour le mieux pour ceux qui passent le bac! :)

Je reviens avec cet OS qui change un peu de d'habitude je trouve mais que j'aime bien :3 Je le suis relue mais je m'excuse pour les éventuelles fautes que je n'aurais pas vues. ><

Je ferais peut être une suite à cet petite histoire mais c'est pas sûr et si c'est le cas, aucune date n'est fixée.

Dans tout les cas, je vous embrasse sur la joue droite et vous dit à la prochaine! Bye!

Bibi.

Ah oui, et j'ai changé la couverture parce que je n'avais pas les droit du fanart que j'utilisais... voilà... salut!

Excusez moi, je crois que je t'aime -Newtmas-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant