Trop froid

143 10 1
                                    

L'air ambiant de la pièce était froid, et cette froideur arrivait à chatouiller ses pieds malgré les trois couvertures qui le couvraient. L'église sonne douze coups tandis la montre posée négligemments sur la commode continue tranquillement son tic tac incessant. Tic tac disait la montre, et laissez-moi dormir disait le jeune homme, encore allongé dans son lit tandis que le bébé de l'appartement d'il ne sait où réclamait un peu d'attention de la part de ses parents qui, comme le reste de leurs voisins, n'auront pas le droit à une nuit calme et silencieuse cette fois encore.

Trop froid, il faisait décidément trop froid dans ce lit. Mais ce n'était pas en rajoutant des couvertures que ça changerait quelque chose. Non, c'était en rajoutant quelqu'un. Mais qui? Un cerveau mal réveillé dans un corps frigorifié ne faisaient généralement pas bon ménage. C'était pourtant simple, il manquait vraiment quelqu'un dans ce lit. Il y avait son odeur imprégnée dans les draps, ses affaires posées sur la table de nuit mais pas la fameuse personne. Sinon il ferait bien plus chaud, et la tête du blondinet en hypothermie serait surélevée et pas seulement grâce aux innombrables oreillers et coussins présents sous sa tête.

En y réfléchissant bien, ça faisait un petit moment qu'il se faisait la remarque qu'il avait froid, tout seul dans ce lit. Il ouvrit alors un oeil et vit qu'il n'était plus minuit mais une heure moins le quart. Il fit alors un rapide calcul et en vint à la conclusion que cela faisait environ 20 minute qu'il n'entendait plus de bébé pleurer. Il réfléchit encore un peu et fit la chose qui lui paru la plus sensée sur l'instant. Il cria donc:

-" Reviens! J'ai froid!"

Bruit de bébé. Oups. Mauvaise idée. Il entendit souffler, chose qu'il imita. Ce n'est pas une heure pour se réveiller un dimanche. Il allait de nouveau crier quand une lumière vive lui arracha la vue. Son amoureux venait d'ouvrir la porte. Il allait enfin revenir se coucher pour le réchauffer de ses baisers brûlants et le rendormir en lui faisant des papouilles sur la tête tandis que lui pourra coller ses pieds gelés contre les jambes du plus jeune. Sauf que sa vue revint et ce qu'il vit n'était pas ce qu'il convoitait. C'était bel et bien Thomas qui venait de l'aveugler, tant par sa beauté que par l'ampoule qui tombe à nu dans le couloir, mais il n'était apparemment pas là pour lui faire des papouilles ou lui servir de bouillote. À la place il reçut dans les bras son neveu de 11 mois criant et ayant plusieurs liquide non identifiés qui lui sortaient par tous les orifices possibles et imaginables. Le seul point positif de tout cela restait Thomas en boxer qu'il le regardait sévèrement devant lui. Certes il avait l'air fâché pour X raisons mais il n'en était pas moins sexy à souhait. Ow, ne pas bander en ayant un gamin dans les bras, ne pas bander un ayant un gamin dans les bras...

Le bébé que nous appellerons Heden puisque c'est son prénom, était entrain de gigoter et de pleurer toutes les larmes de son petit corps de bébé, allongé sur Newt qui était toujours emmitouflé dans ses couvertures si bien qu'il n'y avait que sa tête qui dépassait. Dans d'autres circonstances ça aurait sans doutes fait marrer le brun.

-" C'était ton tour y'a déjà trois heures."

Ton glacial, absence de petit surnom, poings sur les hanches en mode maman en colère: Thomas était vraiment énervé.

-" J'ai cours aujourd'hui je te ferai dire, alors garder ton neveu pendant le week-end pour faire plaisir à ta soeur, c'était ton idée, donc maintenant tu t'en occupes un petit peu s'il te plaît!"

Aujourd'hui? Mais on est pas dimanche aujourd'hui? Depuis quand Thomas a cours le dimanche? Est-ce-que lui aussi devait aller travailler le dimanche maintenant? Plus personne n'a de week-end de deux jours dorénavant? Et depuis quand? C'était passé aux infos? De toute façons ils ne regardent pas la télé, comment pourrait-il le savoir?

Excusez moi, je crois que je t'aime -Newtmas-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant