Et puis on se mariera

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Le matin ils se réveillent généralement peu vêtus, ils se lèvent mais ne s'embrassent pas, pas de "je t'aime", juste un bonjour simple, une claque sur la fesse des fois, une blague à la con pour d'autres. S'ils ne dormaient pas ensemble on pourrait croire à des colocataires. Enfin non, ils on y aussi un chat ensemble, mais c'est tout. C'est d'ailleurs ce que leurs disent leurs proches parfois. Ils ne sont pas aussi proches qu'un couple traditionnel, ils n'ont pas cette petite étincelle, si on ne les connaît pas, on croit voir deux bons amis.

Parce que les baisers se font rares depuis le début, ils ne ressentent pas ce besoin permanent d'être collés l'un à l'autre. Oui ils s'aiment, mais le monde entier n'a pas besoin de savoir. Et le chat fait parti du monde entier.

Il n'y a jamais rien eu de très romantique entre eux. Ils se sont d'ailleurs mis ensemble par intérêt, pour trouver de la chaleur, de la compagnie, une bouche à embrasser quand on en ressent le besoin. "Et puis, si à 35 ans on trouve pas mieux, on se mariera." Et ça fait 4 ans que ça dure, parce qu'au fond ils s'aiment, il n'y a aucun doute la dessus. Si par exemple vous êtes assez proche d'eux vous pouvez parfois apercevoir, de temps en temps, ce regard qui n'arrive pas si souvent que ça entre eux, vous savez, ce regard qui veut tout dire, ce regard qui, si tu l'as reçu au moins une fois dans ta vie, tu peux te dire "c'est bon, je peux mourir tranquille", et tu te sens aimé. Si vous êtes chanceux, vous pouvez parfois apercevoir les rares baisers cachés, les mains qui se frôlent et s'enlacent en secret.

Sinon, quand vous les croisez, vous voyez surtout les mains aux fesses, les bisous qui claquent sur les doigts, les bagarres de pieds sous la table, les karaokés composés de chansons d'amour niaises en duo, les claques derrière la tête, les blagues salaces et les jolis surnoms ironiques du genre "bouffons, crevettes, salope, blondasse, ma tante, mon pti pd" et j'en passe des meilleurs. Mais parfois, à de rares occasions, il arrive que soit susurré comme un horrible secret, les deux petites syllabes qui réchauffent le corps et le coeur du brun "Tommy". Comme un nom de code, comme pour dire "on enclenche le mode amoureux". Ce petit surnom qui veut tout dire, et qui est dit si rarement. Parfois même il leur manque, mais il faut le garder pour les plus belles occasions, comme pour garder intacte la magie, et surtout la cacher au reste du monde.

Le reste du temps, c'est fait comme une action banale, comme un déjeuner autour d'une table. C'en est presque comique. Ils s'attirent mutuellement dans la chambre, se déshabillent et font durer la tension.

Souvent, Newt au-dessus. Commençant par embrasser, lapper et sucer pour laisser des marques sur un peu tout le corps, du cou jusqu'aux cuisses. En malaxant les fesses, léchant avec faim l'intérieur des cuisses sans jamais s'en prendre trop vite au pénis.

Pendant ce temps là Thomas essais de ne pas se laisser aller trop vite, alors il discute un peu tout seul mais toujours à l'intention du blond.

-" Tu crois que les capotes aiment ça elles aussi?"

Le blond s'empêche de rire et mords plus fort à cet endroit.

-" Non mais vraiment? Nous on les utilisent tranquillement et on s'occupe jamais de leur plaisir, ou de savoir si elles sont enceintes après ou je ne sais quoi...

- T'es con, tais toi! Lui répond alors Newt, hilare."

Puis il se dit qu'on a qu'à voir, alors il en sort une et l'enfile à Thomas puis suce.

-" Suceuse."

Ça ne le fait pas débander mais ça les fait rire, alors Newt laisse un peu les dents. Thomas grogne et laisse échapper, dans ces moments là, presque malgré lui un petit je t'aime inodible que le blond entend parfaitement. Celui-ci se fait dans la foulée enduire les doigts de bave pour détendre le brun. Il s'arrête ensuite au bord de la jouissance de son copain et le retourne, balance sa capote usagée au sol, retire ses doigts un par un du derrière du brun avant d'en prendre une nouvelle et de la mettre, puis entre doucement en Thomas, qui bizarrement, s'arrête de parler un instant. Juste un instant.

-" T'attends le déluge pour commencer à me pilonner?

- Toujours le bon mot au bon moment, chéri."

Le sarcasme, simple et efficace.

Newt pose une main sur la hanche du brun puis commence les vas et viens. De plus en plus vite, de plus en plus fort. On entend le bruit des deux corps qui claquent entres eux, et les grognements bestiaux qui sortent de leurs bouches entres ouvertes. Le dos aussi à droit à son los de suçons et les épaules son légèrement griffées. La nuque a elle aussi sa jolie marque violette bien en évidence.

-" Un jour... on le fera habillés en Leia et... Han..."

Que répondre à ça?

-" Ou en Dean et Castiel..."

Ils sourient un moment mais ne perdent pas le rythme. Puis petit à petit on ralenti, et Thomas se cambre, tend le cou puis vient en couinant dans les draps tous propres. Newt lui ne jouit pas cette fois-ci. Il retire la capote et se lève, va jusqu'à la douche, une clope au bec puis va se coucher une fois lavé.

-" T'as montré ta bite à Chat...

- Et toi ton cul..."

Et ils s'échangent des conneries pendant un moment avant de s'endormir collé l'un à l'autre. C'est presque une routine. Puis le matin suivant est là, et c'est de nouveau le même schéma. Bonjour, la claque matinale et la semaine reprend son court, la où la nuit l'avait arrêtée.

•○Fin○•

Excusez moi, je crois que je t'aime -Newtmas-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant