Chapitre 11 : Un retour pas comme les autres
Il ne s'écoula que quelques jours entre la troisième tâche et le dernier jour de cours. Harry et Mary annoncèrent à leur entourage –y compris à Sirius qu'ils étaient ensemble. Bien entendu, Hermione ne manifesta aucune surprise et seul Drago donna l'impression qu'on lui annonçait la mort de quelqu'un. Harry fut étonné de constater à quel point les autres élèves l'éviter soigneusement, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Il profitait des derniers jours pour passer le plus de temps possible avec Mary, voyant très peu Ron et Hermione. Il avait l'impression que de toute façon, ils ne pouvaient désormais plus le comprendre, qu'une partie de lui était resté dans ce cimetière, le coupant complètement des autres. Le départ en Poudlard Express finit par arriver –beaucoup trop vite
Harry était installé dans le même compartiment que Ron et Hermione. Mary était serrée contre lui et prenait un air détachée. Ron et Hermione parlaient avec animation de ce qu'ils avaient prévu de faire pendant les vacances d'étés. Harry les écoutait d'un air distrait, se demandant comment on pouvait envisager de telles réjouissances alors que tout s'annonçait si sombre. Mary n'avait pas beaucoup parlé depuis le départ du train et Harry savait pourquoi –elle redoutait autant que lui leur séparation forcée. Quelques minutes seulement après le départ, Mary avait glissé sa main dans celle d'Harry, avec fermeté et douceur –Harry s'étonnait toujours de la douceur de sa peau, en contraste avec la force qu'elle dégageait.
-Il faut que j'aille aux toilettes, déclara brusquement Harry en se levant.
Il ne supportait plus la conversation de Ron et Hermione, qui s'efforçaient visiblement de faire comme si de rien n'était. Rien, rien ne serait plus jamais pareil, Harry en était convaincu. Il se retrouva seul dans le couloir, se demandant où aller. Ses pas le menèrent vers les toilettes. Harry regardait tellement ses chaussures, songeant que décidément, il détestait les vacances d'étés, qu'il ne vit pas qu'une autre personne arrivait en face de lui et il la heurta de plein fouet.
-Tu pourrais regarder devant toi quand tu marches, Potter !
Harry releva la tête. Drago Malefoy remettait ses cheveux blonds en ordre. Harry fixa celui qui était son pire ennemi à Poudlard depuis la 1ère année, le demi-frère de la fille dont il était amoureux. Il ne lui avait plus adressé la parole depuis qu'il était venu le voir, pour lui dire qu'il s'inquiétait de l'état de Mary.
-Attends, on peut se parler une seconde ? demanda Harry, profitant d'une occasion où il était sans ses deux acolytes.
Drago le regarda avec méfiance. Pas étonnant, vu l'issu de leur dernière conversation en tête à tête.
-J'imagine que je n'ai pas le choix, répondit-il sèchement.
Ils entrèrent dans un compartiment désert.
-Je voulais...M'excuser, pour la fois où je t'ai frappé, dit maladroitement Harry.
Drago c'était montré réellement inquiet lorsque Mary était sortie du cimetière. C'était lui qui était resté à son chevet à l'infirmerie, alors qu'Harry était endormi.
-Eh bien, je n'ai qu'à considérer que tu n'étais pas vraiment toi-même, ce jour-là, dit finalement Drago.
Comme avec Mary, impossible de savoir si ce qu'il venait de lui dire l'avait atteint ou pas.
-Bon, dit Harry, passes de bonne vacances...
-Sans elle à la maison, ça sera insupportable.
Harry eut soudain de la peine pour lui. A ce que lui avait raconté Mary sur son enfance, Lucius n'était pas vraiment un père exemplaire –Drago aussi avait dû faire les frais de ces colères. Harry se demanda brusquement ce qui se serait passé s'il c'était retrouvé accroché à cette pierre tombale avec Drago Malefoy à ses côtés –et s'il aurait choisi le camp de Voldemort. Drago était déjà à la porte du compartiment. Il se retourna brusquement vers Harry.
-Promets-moi que tu prendras soin d'elle, que tu ne la laisseras pas...dit Drago.
Harry se retint de ne pas sourire face à cet excès de sensibilité. Il ne savait pas ce que c'était que la complicité frère-sœur, il ne savait pas ce que c'était que de grandir avec quelqu'un de son âge avec qui il se serait entendu.
-Je ne la laisserais pas tomber, assura Harry, je te le promets.
Drago hocha la tête, comme si sa parole lui suffisait et il quitta la pièce. Harry se retrouva seul. Il aurait aimé rester là, que le train ne s'arrête jamais à King Cross. Il se décida à sortir et se heurta à nouveau à quelqu'un.
-Ah, tu es là Harry, je te trouvais incroyablement long.
Harry sourit. Mary se trouvait tout contre lui, avec un sourire coquin. Il se rendit compte qu'ils ne leur restaient plus beaucoup de temps ensemble. Il l'attrapa brusquement par la main, referma la porte du compartiment, et, devant son air surpris, il prit son visage entre ses mains et déposa un long baiser sur ses lèvre. Elle répondit avec passion, le plaquant contre le divan, s'asseyant à califourchon sur lui. Elle l'embrassait comme si c'était la dernière chose qu'elle devait faire. Harry ferma les yeux, souhaitant de toutes ses forces que ce baiser ne s'arrête jamais, que sa langue ne cesse jamais de se mêler à la sienne. Il sentait qu'elle voulait lui faire passer un message, à quel point elle avait peur de se retrouver sans lui. Harry respirait abondamment l'odeur de ses cheveux blonds, comme s'il voulait s'en imprégner jusqu'à la fin de l'été. Ils finirent par s'interrompre, à bout de souffle.
-Ca va être...Atroce, sans toi, murmura Mary.
Harry la serra avec force dans ses bras, la sentant sur le point de s'effondrer. Il voulait la rassurer-mais il n'était pas sûr d'en être seulement capable.
-Je suis sûr que ça va passer vite, que tu auras tellement de choses à faire avec Sirius que tu ne verras pas le temps passer.
-Le temps est toujours long quand tu n'es pas près de moi, coupa Mary, surtout quand je sais que tu es avec ces affreux Moldus...
-Rien ne pourra être pire que ce à quoi on vient d'échapper.
Ses yeux bleus se plongèrent dans les siens. Harry avait envie de s'y perdre, d'oublier tout le reste.
-C'est vrai, je ne sais pas pourquoi je panique tellement...
-Je sais pourquoi. Tu as peur qu'il m'arrive quelque chose à la seconde où tu ne seras pas là pour me protéger. Je le sais parce que...Je ressens la même chose pour toi, Mary.
-Oh, Harry.
Elle l'embrassa à nouveau, avec tendresse, comme s'il était une chose précieuse, rare. Il se força à sourire. Au moins, elle savait ce qu'il ressentait.
-On devrait aller les retrouver, ils vont trouver ça suspect qu'on mette autant de temps, proposa Harry.
-Tu as raison, reconnu Mary.
Il la laissa se dégager de lui avec regret. Ils rejoignirent Ron et Hermione, qui firent semblant de ne rien avoir remarqué.
Ils finirent par arriver sur le quai de la gare King Cross. Un gros chien noir attendait Mary. Mary retint Harry par la main.
-Attends.
-Oui ?
Harry s'efforçait de garder le sourire. Il ne ressoudait pas à lui dire au revoir.
-J'ai quelque chose pour toi...
Elle sortit quelque chose de sa poche. C'était un simple médaillon. Harry l'ouvrit avec curiosité. Il y 'avait juste un miroir à l'intérieur.
-Ce n'est pas encore mon anniversaire, remarqua Harry.
-Je sais. Mais ce n'est pas un simple médaillon. Lorsque tu auras envie de parler avec moi, tu n'auras qu'à regarder le miroir et juste...Dire mon prénom. J'ai le même sur moi. Ça sera mieux que des lettres, expliqua Mary.
Harry était tellement touché qu'il ne sut pas vraiment comment réagir. Il sera le médaillon dans sa main, et, au milieu des élèves, des parents d'élèves, face à Sirius, Ron et Hermione, il l'embrassa tendrement. Le temps lui parut comme suspendu pendant encore quelques secondes.
-Prend bien soin de toi, d'accord ? demanda Harry,
-Promit, répondit Mary, jusqu'à ce que tu me reviennes.
Harry se força à sourire et la laissa s'éloigner, se résignant à rejoindre le 4, Privet Drive, pour une durée indéterminée.
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Harry Potter et la fille des Ténèbres
FanfictionEt si Drago Malefoy avait eut une demie-soeur? Si celle-ci avait été admise à Gryffondor et qu'elle aurait rencontré un certain Harry Potter?