Chapitre 5

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Chapitre 5

«Elle n'avait rien de mauvais ; elle était le doux mélange du feu et de la glace

J'ai veillé si tard hier soir que le réveil ce matin à été assez difficile.
Le spectacle était si beau. Il y avait cette fille, penchée au bord de l'eau, et elle semblait si libre, dans l'écume des vagues.

J'étais assis dans le sable tiède, en haut de la plage, et je l'observait. J'étais captivé par elle. Comme un ange tombé du ciel, elle semblait éclairer la nuit. Je sais que c'est fou, mais c'est ce que j'ai ressenti.

J'étais tellement plongé dans ma contemplation que lorsqu'elle s'est rapprochée, je n'ai pas eu le réflexe de bouger.

Et lorsque j'ai vu ses traits, une étrange sensation m'a envahi. J'étais envouté par sa beauté, j'étais ébahi devant son visage doux et pur.

Elle s'est penchée vers moi et elle a dit d'une voix faible, presque un murmure :

– Ne m'espionne pas, Caleb.

J'ai haussé les épaules et je me suis relevé, époussetant le sable sur mon short en jean.

– Je te l'ai déjà dit : ne force pas le destin.

Je n'ai pu m'empêcher de réitérer mon mouvement des épaules. Face à elle, je perd tous mes mots.

– Tu le sais déjà, qu'on était destiné à ce rencontrer, Caleb. Laisse le temps faire le reste du boulot.

Et elle m'a planté là, seul, les fesses dans le sable fin. Lorsque j'ai tourné la tête, elle s'éloignait.

Sa grande robe épousait élégamment ses formes et elle semblait voguer tel un fantôme au milieu de la route, sur l'asphalte encore chaud.

Et dans ma tête, la phrase qu'elle avait prononcée ne cessait de repasser en boucle, comme un vieux vinyle rayé.

«Tu le sais déjà, qu'on était destiné à se rencontrer. Laisse le temps faire le reste du boulot. »

Alors j'ai fermé les yeux, et j'ai laissé le temps faire son travail.

🚬

Alors que je suis plongé dans un bouquin à lire pour le cours de français, Brennan me flanque un coup de coude dans les côtes et designe l'entrée du parking d'un signe de tête.

– Regarde qui voilà, raille-t-il.

Je m'attends à voir arriver Agathe, dans la grosse berline de son père. Mais en fait, ça n'a rien a voir avec elle.

Au volant d'une Rolls Royce impeccable et brillante, la nouvelle débarque sur le parking à fond. La musique à l'intérieur est tellement forte que je l'entends de là où je suis, comme un bruit de tambour continu. Elle se gare à cheval sur le trottoir, et coupe le contact.

– Bon sang, t'as vu la caisse ! s'exclame Brennan en m'affligeant un nouveau coup au même endroit.

C'est vrai que sa voiture est très belle et bien entretenue. De quoi faire palire mon père, peintre automobile de longue date.

La portière claque et la jeune fille en sort, son sac en cuir à la main. Ses yeux sont cachés derrière de grosses lunettes de soleil et ses cheveux bruns sont tressés de part et d'autre de sa tête, depuis son front jusqu'à sa nuque.

– Salut Alyssa, déclare Brennan avec un sourire.

– Salut Caleb, répond-t-elle seulement.

Coney Island Queen ♚ - [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant