7. Espérence

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Sans mentir, Sierra ne s'attendait pas à une telle révélation. Cette fille n'était alors pas la petite amie de Peter, mais sa soeur. Pourtant, quelque chose la laissait perplexe.
- Vous avez pourtant l'air très proche sur la photo, ajouta Sierra.
- C'est parce que nous étions promis.
- Promis ? Comme de futurs mariés ? S'intrigua-t-elle.
- Oui, comme mariés.
- Mais, ça ne se fait plus ces choses là, insista-t-elle, ça se faisait encore avant dans certaines familles royales pour assurée la pureté de la lignée, mais...
- Justement, c'est bien pour cela que nous étions promis, la coupa-t-il.
Peter recula de quelques pas et plongea son regard sur l'océan, pensif, mélancolique.
- Nous étions les futurs roi et reine du monde imaginaire. Notre père et notre mère étaient eux-même frère et soeur.
Abasourdie par cette révélation, Sierra hésita longuement avant de poser cette question.
- Et... Peter, chuchota-t-elle, comme...?
- Thérésa, elle s'appelait Thérésa.
- Comme Thérésa est aujourd'hui, décédée, commença-t-elle, que vas-tu faire pour votre lignée ?
Peter hésita aussi, il commençait déjà à regretter de lui avoir dit la vérité. Car il craignait que le terme "famille royale" effraie Sierra.
- Nous ne sommes plus que 2 dans la famille, il n'y a plus que nous. Mais le problème est que les seules personnes qui restent dans la famille aujourd'hui, c'est mon frère et moi.
Sierra était de plus en plus étonnée.
- Tu as un frère ?
- Oui, mais il n'est plus dans la région. Depuis que notre soeur est morte, il ne veux plus me voir, dit-il.
- Mais pourquoi ? Insista-t-elle.
- Parce qu'il était amoureux d'elle, amoureux de sa soeur. Et parce que ce n'était pas lui qui était supposé reprendre le trône, mais moi. Il a toujours été jaloux de moi, de ce que j'avais et de ce que je n'avais pas encore.
Sierra s'approcha de Peter, sentant son mal-être. Elle plaça ses mains sur ses épaules, ce qui fit un choc électrique sur leur peau. Il se retourna et lui fit face, la regardant droit dans les yeux. Sierra se mit sur la pointe des pieds et enroula ses bras fins autour de son coups pour l'étreindre. Peter fut surpris mais ne cacha pas sa joie en enroulant de ses bras forts autour de la taille fine de Sierra.
- Je suis désolé de tout ça, chuchota-t-elle sans cesse dans l'oreille de Peter.
Peter ne savait comment accueillir ses excuses car "ce n'est pas à toi d'être désolé pour ce qui m'arrive, Sierra, c'est à moi d'être désolé pour ce que je t'ai fait" pensa-t-il. Sierra se détacha de Peter, époustouflée par le spectacle qui s'offrait à elle. Une aurore boréale traversait le ciel, offrant son art aux yeux de tous. Peter se rapprocha de Sierra, entourant ses épaules avec son bras.
- Il y a très peu d'aurore romantique ici, annonça-t-il. Mais il parait que s'il on veut avoir plus de chance d'en voir une, c'est ici qu'il faut venir.
- Une aurore...romantique ? S'intrigua Sierra.
- C'est comme ça qu'on l'appelle.
- Dans mon monde, on appelle ça une aurore boréale, expliqua-t-elle. Mais dit-moi, pourquoi vous appelez ça une aurore romantique ?
- Et bien, c'est une sorte de légende. On dit que lorsque que deux personnes s'embrasse lors d'une aurore romantique, ils sont liés, pour toujours.
Il eut un silence, assez religieux. Peter se sentit gêné, réalisant ce qu'il venait de dire alors qu'il se trouve actuellement en la compagnie de celle qu'il aime. Ils échangèrent un long et doux regards, plus expressif que n'importe quelles paroles, plus enchanteur que n'importe quel tour de magie, plus éternels que n'importe quels cadeaux.
Tout à coup, une sorte de boule dorée se forma entre Sierra et Peter, qui les sépara. Peter souriait. Il joignit ses mains et la petite boule dorée s'y posa, pour laisser apparaître une toute petite fée aux ailes d'or.
- Clochette ! Cria Peter.
Il s'agissait donc de la célèbre clochette. La petite fée tournait le dos à Sierra, et quand elle se retourna pour lui faire face, elle sembla perplexe pendant quelques minutes, puis lui lança un regard noir qui changea sa couleur dorée en couleur rouge et finit par s'enfuir à toute allure pour disparaître à travers les nuages. Sierra semblait gênée, ne savant pas pour quelle raison Clochette refusait de la connaitre.
- Ne t'en fait pas, elle est plutôt du genre timide. Elle n'aime pas rencontrer de nouvelles personnes, expliqua Peter.
- Ou peut-être qu'elle ne m'aime tout simplement pas, s'exaspéra-t-elle.
- Ohh arrête de t'en faire, rigola-t-il. Elle finira par s'y faire !
- Hmm.
- Allez viens, dit-il en lui tendant sa main, on rentre.
Sierra lui prit la main, le sourire aux lèvres, légèrement troublée par le comportement de Clochette. Ils s'envolèrent et surfèrent sur les mêmes horizon qu'à l'allé, à la seule différence que les paysages qui s'offraient à ces deux-là étaient maintenant assimilés à la mélancolie du soir, la fraîcheur du vent venant faire frissonner la peau de Sierra. "Peter a peut-être raison, elle s'y fera." pensa-t-elle.

QUELQUES MINUTES PLUS TARD

Peter et Sierra étaient enfin arrivés à la cabane. Stefan les attendait avec les autres petits garçons.
- Où étiez-vous ? Demanda Stefan sur un ton sec en foudroyant Peter du regard.
- Sur l'îles de l'aurore, répliqua Peter.
- Et que faisiez-vous là-bas ? Insista Stefan encore une fois.
- On discutait ! S'exclama Sierra qui ne comprenait pas la réaction de Stefan.
Stefan baissa les yeux et rentra dans la cabane, sans daigner montrer de l'attention à Sierra. Celle-ci ne comprenait plus rien à rien. Peter mit sa main sur l'épaule de Sierra, comme pour lui dire de ne pas s'inquiéter.

Des rires de petites filles se firent entendre au loin et le sourire revint immédiatement sur le visage de Sierra. Celle-ci se retourna et ses deux petites sœurs lui sautèrent dessus, les 3 filles tombèrent par terre. Dans les moments de doutes, ça a toujours été de cette manière qu'elle se réconfortaient entre elles. Et Peter les avait vu faire des dizaines de fois au par avant.
- Tu nous avait manqué grande sœur ! Crièrent Jeanne et Emma entre deux rires.
- Vous aussi mes petits anges, rigola Sierra.
Les garçons les regardaient, souriant, émus par cette vague chaleureuse emplie d'amour.
- Il serait temps d'aller se coucher maintenant, vous ne croyez pas ? Demanda Peter en souriant.
- Oui !! Oui !! Crièrent tout les petits garçons ainsi que les deux petites filles.

Tous les petits partirent en file indienne à l'étage, laissant Peter et Sierra seuls à nouveau. Sierra sentait que Peter avait quelques chose de lourd sur le cœur. Elle tenterait le tout pour le tout pour qu'il lui parle.
- Tu m'en parleras quand tu te sentiras prêt, n'est-ce pas ? Demanda-t-elle.
Peter arqua un sourcil.
- De quoi ? S'intrigua Peter.
- De ce qui te rend si triste, si froid, si distant. De ce qui te donne cet aspect si méchant et dangereux.

Peter ne répondit pas, et se contenta de baisser les yeux, car il savait exactement ce qui le rendait comme le disait la description que lui a donné Sierra. Sierra s'apprêtait à monter à l'étage quand Peter intervint.
- Tu peux dormir dans ma chambre si tu veux, je ne dormirais sur le canapé en face du lit, finit-il.
Sierra alla dans la chambre de Peter, et s'installa dans le lit. Elle s'y endormit quelques minutes plus tard.
Peter la regardait dormir, il l'a trouvait tellement belle.
- Tu lui ressembles tellement, chuchota-t-il. Mais je ferait tout ce qu'il y aura à faire pour t'empêcher de subir le même sors.

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Voilà pour ce septième chapitre. N'hésitez pas à y laisser une étoile si le chapitre et l'histoire vous plaisent et à laisser un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé. À partir du prochain chapitre il y aura beaucoup de rebondissements alors ne vous étonnez pas si l'action était longue à la détente jusqu'ici.
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Peter Pan, mon histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant