CHAPITRE VIII

9 1 0
                                    


À la récréation de l'après midi, Kass nous annonce une nouvelle :

« - Vous faites quoi ce week-end ?

- Heu... Rien perso, je dis.

-Hé bien même si tu es la seule personne à avoir répondu, je vous signale que vous viendrez chez moi pour mon anniversaire, et vous n'avez pas trop trop le choix.Le thème, c'est costard cravate.

-Heu... Ouais, c'est OK pour moi.

-Moi aussi, disent Zed et Eden d'une même voix.

-Je pense que c'est bon pour moi également, dit Adèle.

- Je pense que moi aussi, dit Séïra.

-Cool ! Vous savez où j'habite ?

-Ouais, bien sûr!dit tout le monde, sauf moi.

-T'inquiète, me dit Kass avec un sourire, je vais te la donner.

-Merci. »

- Pas de soucis. Par contre vous ne serez pas les seuls, il y aura aussi d'anciens amis à moi et des personnes d'ici...

Nous discutons 5 minutes, et c'est déjà l'heure de rentrer en cours.

« - Akina !, chuchote Kassandra, tandis que j'ai l'impression de dormir assise, tellement le prof d'histoire est soporifique.

- Quoi ?

- Tu fais quelque chose ce soir ?

- Non je ne crois pas, pourquoi ?

- On a prévu d'aller, au parc avec Adèle et les mecs, tu viens avec nous ?

- Heu... Ouais, pourquoi pas ?

- Super ! »

Nous sortons de cours et nous disons à tout à l'heure.Je rentre chez moi très détendue : ça y est, j'ai de vrais amis. J'arrive chez moi et je raconte à ma mère ma journée, mis à part la petite discussion avec Kass, à propos de Zed. Je la préviens également pour la petite soirée dans le parc, elle est très contente pour moi. Je grignote une petite gaufre emballée et je ressors faire un tour dans la forêt.

Quand je m'y retrouve, mon esprit et mon corps se détendent, dans le silence provoqué par l'isolation de feuillages, juste le petit bruissement des feuilles sous le vent d'Automne. Je m'allonge sur le sol et frissonne de la froideur de l'herbe. Je ferme les yeux et me repose 5 minutes. Je sens tout : l'herbe qui me chatouille le bas des chevilles, la différence de chaleur entre mon corps et le sol, le soleil qui se fraye un chemin parmi les feuilles mouvantes, et qui éclaire mes yeux par moments, mon ventre qui s'élève et s'abaisse au rythme de ma respiration, mon cœur qui bat, mes cheveux éparpillés autour de mon visage, semblables à une auréole...

Soudain, une main s'abat sur moi et me relève de force, mes yeux s'ouvrent et le changement radical de position me dessine des petites tâches sombre et qui obstruent ma vue. Je reconnais néanmoins la face répugnante de Kevin, qui me regarde avec un sourire de canaille.

« - Alors comme ça on essaye de m'échapper ? Heureusement pour toi que ma mère m'attendais, mais maintenant, qui est là pour te protéger, hein ?

- Il y a moi, je lui réponds, accompagné d'un regard noir.

- Toi ?, dit-il en ricanant. Même avec toute ta force, tu ne me ferais pas une égratignure !

- C'est ce que tu crois, je rétorque, en commençant à perdre patience.

Il me bloque les poignets dans le dos à l'aide de ses mains, d'un geste tellement rapide et habile que j'ai l'impression qu'il a fait cela toute sa vie.

Le flambeau du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant