CHAPITRE XXV

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Il est mignon, haha. Est-ce que c'est une vraie question ? Mais bien sûr que non que je ne l'aime plus !

« - Écoute, je pensais être claire tout à l'heure...

- Putain Akina, jure-t-il à vois basse (des larmes lui montent au yeux et il me fait encore plus pitié). Tu as conscience que je t'aime ? Tu as conscience que tu es la seule que je n'ai jamais aimée ?

- Mais tu as tout gâché. Vous avez tout gâché, avec Kevin. Le fait que je ne l'aime pas n'a aucun rapport.

- Tu me fais beaucoup de mal. Finalement vous êtes toutes pareilles. »

Sur ces mots, il s'en va à grandes enjambées vers sa maison. Je reviens chez moi, de mon côté. J'explique rapidement la situation à ma mère, et elle ne me pose pas de questions. À mon avis, c'est mon visage qui l'en a dissuadée. Je m'allonge sur mon lit et met de la musique. Il fait nuit, quand un bruit répétitif contre le carreau de ma fenêtre me fait sortir de ma transe musicale. Je me redresse et l'ouvre. Je passe la tête au-dessus de la bordure et vois Adam en bas. Mon cœur explose. Je lui fais un grand sourire et il me fait signe de me pousser de la fenêtre pour qu'il puisse monter. Je m'exécute et ferme le verrou de ma porte en même temps. Quand je me retourne, il passe sa seconde jambe dans ma chambre. Je m'approche vivement de lui, mais il m'arrête, avec un regard doux. Il met la main dans sa poche et la ressort avec en elle...

« - EDWIGE ! »

Mon petit oisillon préféré n'en est désormais plus un. Il a grandit ! Je la prends délicatement entre mes mains et elle me picore la main. J'effleure ses plumes avec mon index, et la pose sur son petit portant, dans la cage que j'ai gardée pendant toute son absence. Cette fois-ci, en revanche, je laisse la porte et la fenêtre ouvertes. Adam ne m'a pas quittée du regard pendant tout ce temps. Je tends l'oreille pour savoir si ma mère peut m'entendre.

« - Elle est partie faire des courses, mais tu ne l'as pas entendue quand elle te l'a dit... »

Je saute littéralement sur lui. Il m'a manqué pendant ces... moins de 24 heures, haha. Il me serre contre lui et me laisse goûter à ses lèvres. Je m'en empare doucement, mais lui est plus fougueux. Il me mordille la lèvre inférieure. Il me repose sur le sol et je me rends compte que ceci n'était qu'un baiser de bonjour. Je me glisse entre mes draps, et Adam enlève ses chaussures précipitamment. Il lève la tête et se lèche furtivement les lèvres quand il me voit. Il me rejoint sous les draps, tout en faisant un petit courant d'air. Il s'allonge sur moi et m'embrasse langoureusement, en me caressant les cheveux. Soudain, ses lèvres quittent les miennes et s'aventurent en terrain inconnu. Il embrasse passionnément mes joues, mon front, mes yeux, mon menton. Il me couvre de baisers. Sa bouche trouve mon cou, et cela me fait frissonner. Ses bisous appuyés me font trembler et perdre mes moyens. Sa main passe sous mon t-shirt, et une optique nouvelle prend forme dans ma tête.

« - Qu'est-ce que tu... fais... Adam ? Dis-je, essoufflée.

- Rien de mal, mon amour. »

Sa main gauche me caresse les seins tandis que sa main droite est posée sur ma joue et ses lèvres sont contre les miennes. Je suis stressée. Je n'en ai pas envie.

« -Adam je... S'il te plaît...

- Quelque chose ne va pas ?

- Je ... J'en ai pas envie. »

Il relève brusquement la tête et croise mon regard. Il n'est pas en colère, il n'est pas blessé. Il fait la tête qu'un gamin fait quand il a cassé un précieux vase. Sa main quitte ma poitrine et il soutient mon regard, avec ses yeux écarquillés.

« - How je suis... désolé. C'est vrai qu'on en a jamais parlé et on n'est ensemble que depuis hier je...

- C'est pas grave.

- Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas te forcer, je...

- Hééééé, je le coupe doucement, c'est pas grave je te dis. Il ne faut juste pas que tu ailles plus loin pour l'instant. Je vais bien Adam. »

C'est maintenant moi qui suis à califourchon sur lui, car il s'est écarté de moi en s'excusant. Je m'allonge sur lui et ressent sa chaleur jusqu'au plus profond de moi. Mais quelque chose ne va pas.

« Bébé, serre moi contre toi, je vais bien, je t'aime ! »

Ce sont les bons mots, apparemment, car ses bras musclés se serrent autour de ma taille. Je l'aime, mon Dieu, j'ai pas les mots pour décrire à quel point je l'aime.

« Moi aussi je t'aime, mon amour. »

Le flambeau du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant