Laugh, I nearly died

Chapitre 4

Je balançais mon ordinateur contre le mur en criant et je m'effondrais au sol, en pleurs. Je me repliais sur moi-même, en position fœtale et me laissait aller. Plus tôt, j'étais rentré de Poortown tellement en colère que j'avais foncé directement à mon bureau, sans un mot pour mon petit ami qui était en train de cuisiner, pour écrire afin histoire de ma calmer. Mais ça n'avait pas marché... J'entendis deux coups à la porte, c'était Cameron.

-Dégage !

Je criais à m'en briser la voix et je me remis à pleurer de plus belle. Malheureusement, ce n'est pas la première fois qu'il subit ça mais cet homme est une perle, il accepte alors que je ne lui ai jamais expliqué pourquoi des fois, je pleurs ou je cris sans raison après lui. J'ai des raisons évidement mais il ne les connait pas... Je pleure encore pendant plus d'une demi-heure et je m'endors à même le parquet. A mon réveil, je me sens miteux et honteux car il ne devrait pas subir mes sautes d'humeur, alors je sors de mon bureau et je rejoins Cameron sur le canapé.

-Excuse-moi Cam... Ma journée a été pourrie...

Il posait sa main sur ma joue et venait m'embrasser avec beaucoup d'amour. Je lui rendis son baiser puis je me calais contre lui pour regarder la fin du film qu'il avait commencé. Il ne pose jamais de question, il est juste là pour moi et d'une manière égoïste, je crois que je l'aime pour ça... On ne sait jamais vraiment disputé, il va toujours dans mon sens et je sais que je peux compter sur lui. Pour une fois depuis des mois, on allait se coucher en même temps et il était heureux parce qu'on s'est embrassé pendant de longues minutes avant de faire l'amour. J'avais besoin de ça après cette journée de merde.

-Je t'aime tu sais ?

-Oui je sais...

Je souris faiblement et je passais une main dans ses cheveux noirs alors qu'il venait se caler contre moi. Après trois ans de relation, je n'arrive toujours pas à lui dire ces trois mots mais je crois que c'est parce que je ne suis pas amoureux de lui. Je l'aime mais pas de la même façon que lui m'aime.

Je n'arrive pas à dormir... Je pense à Lui, à la manière dont il m'a regardé et dont il m'a craché dessus. Je me suis persuadé quelques minutes que c'est parce qu'il ne m'avait pas reconnu mais il a bien dit mon prénom et puis on était si proche auparavant que c'était impossible que l'on s'oublie. Je profitais que Cameron change de position pour m'éclipser du lit afin d'aller dans mon bureau. Je ramassais mon ordinateur et par chance, il n'avait rien de casser, seulement une fissure –assez conséquente tout de même- qui traversait l'écran. Je relisais mes dernières lignes et je le refermais, ça faisait trop mal et je n'étais pas sûr que je le mette dans le livre... Pourtant, étrangement c'était le seul souvenir qui m'était venu à l'esprit quand j'étais en train de rentrer. Peut-être que lorsqu'une blessure se rouvre, toutes les autres font de même. Le lendemain à mon réveil, Cam était déjà parti et je décidais d'aller voir mes parents, finalement ils ont raison, j'ai fait le mauvais choix en me consacrant à mon bouquin. Je reprenais le bus jusqu'à Kensington, je descendais au même arrêt que la veille et en arrivant devant la maison, je fronçais les sourcils en voyant mon père à l'entrée en train de discuter –ou plutôt s'engueuler- avec Harry. Je m'étais mis derrière la haie pour les observer mais je n'entendais rien de leur discussion malheureusement... Du coup je sortais de ma cachette et j'approchais d'eux. Mon père se décomposait en me voyant et par conséquent Harry se retournait vers moi. Je préférais l'ignorer.

-Ah Louis fiston... Hum, ta mère ne m'a pas dit que tu venais aujourd'hui.

J'allais lui répondre que ma venue n'était pas prévue mais je fus coupé par le rire du bouclé. Autrefois j'aimais son rire, il était adorable et communicatif, en plus ça lui faisait toujours ressortir ses fossettes. Or ici, son rire était faux voire menaçant.

-Attend c'est ton fils ?

Je me tournais vers lui, le fusillant du regard à sa question. Putain mais c'est quoi son problème ?! Je croisais mes bras et je le toisais de toute sa hauteur alors que mon père essayait de me faire rentrer dans la maison mais je refusais. Mais d'où ils se connaissent eux deux ?! J'ai trop de question en tête et franchement, je suis un peu inquiet parce que je repense à son arme qui est coincée dans son jean.

-Je vais vous laissez en famille alors.

Je ne sais pas pourquoi mais ses mots me piquaient au vif et j'en avais mal au cœur. Je me sens idiot mais le retrouver ainsi me broie de l'intérieur... Je m'étais toujours imaginé nos retrouvailles et elles ne se passaient pas du tout comme ça. Il partit alors vers son 4X4, ce Marcus lui ouvrait la porte arrière et avant de grimper dedans, il se retournait et nous fis un signe. Je me maudissais d'arriver à le trouver beau alors qu'il est pourri à l'intérieur. Je rentrais avec mon père dans la maison et immédiatement je lui demandais des explications mais il réussit à détourner le sujet.

-Comment tu le connais Louis ?

Je soupirais longuement et je m'asseyais sur le canapé en frottant mon visage épuisé. J'ai beau dormir comme tout le monde, certes à des heures différentes, et je fais facilement mes neuf heures de sommeil, mais pourtant, je suis claqué.

-Tu te souviens de mon meilleur ami à l'orphelinat ? Et bah c'est le même gars.

Mon père essaya de me reparler de cette époque mais je lui interdis et je partis assez rapidement après ça. Comme hier, je rentrais chez moi et je fus soulagé de recevoir un message de Cameron qui me disait qu'il ne venait pas ce soir mais qu'on se verrait demain. C'est vrai qu'il passait beaucoup de temps chez moi mais on n'habitait pas ensemble, je ne le voulais pas. Des fois j'aimais être seul et il comprenait. J'étais moins énervé qu'hier mais je pleurais quand même pendant près d'une heure encore... J'allais tout de même me coucher en sachant à l'avance que j'allais me réveiller dans la nuit.