Je me réveillais suite à un cauchemar. J'essuyais mes joues humides et je sortais sur mon balcon pour fumer une cigarette, j'essayais d'arrêter pour Cameron car son grand père était décédé d'un cancer des poumons quand il était plus jeune et donc du coup il avait peur que ça m'arrive aussi. Cependant, là j'en avais trop besoin. J'observais la ville et je l'aimais bien ainsi, elle est calme et pourtant active, alors qu'il est trois heures du matin ! C'est intéressant d'observer Londres à toutes les heures et dans tous ses états. Ce serait intéressant d'avoir tous ces détails pour un autre livre mais cette fois pour une histoire fictive. Je repensais à Harry... Je me demandais comment il avait vécu après qu'on soit séparé à l'orphelinat. Avait-il été adopté ? Avait-il attendu ses 18 ans pour quitter cet endroit ? Mon ventre se serrait en pensant à tous ce qui a pu se passer pendant ces dix longues années. J'avais envie de le connaître, de savoir s'il avait vraiment changé radicalement ou si il restait une part de l'enfant que j'ai connu en lui. Je soupirais et retournais dans mon lit, je ne dormis pas du tout du reste la nuit, j'avais trop de question en tête et trop de colère en moi. Vers huit heures du matin le lendemain, je somnolais quand je sentis des lèvres sur mon cou. J'ouvrais alors les yeux et je découvrais un Cameron tout souriant. Je me retenais de lever les yeux au ciel mais ce n'était pas contre lui, c'est juste que le matin je ne supporte rien et donc par conséquent, les gens de bonne humeur à cette heure-ci m'énervaient. Peu importe la personne.
-Tu m'as manqué hier soir.
Je me redressais dans le lit, sans lui répondre et je passais mes mains dans mes cheveux tout en baillant longuement et je posais mon regard sur lui. Il caressait ma joue et rapprochait son bassin du mien. Ok je vois où il veut en venir, je le connais, mais ce matin je ne suis pas d'humeur. En ce moment d'ailleurs, il veut tout le temps qu'on le fasse et j'avoue que je ne dis pas non mais j'aimerais faire d'autre choses avec lui.
-Tu as fait quoi hier soir ?
Ok j'ai parlé trop vite. Je sautais sur ses lèvres. Je préfère largement le sexe matinal qu'à une discussion au réveil et il le sait, il m'a à chaque fois... Une fois notre affaire finie, j'étais toujours de mauvaise humeur alors je le laissais dans le lit, sachant qu'il attendait de moi des câlins, et je partais à la douche. Je n'aimais pas rester après qu'on ait fait l'amour de base, je ne suis pas très tendre avec lui mais je suis comme ça et il est habitué donc il ne m'en veut plus. Fin je crois. Je revenais dans la chambre et j'enfilais un bas de jogging et un t-shirt, bien décidé à glander toute la journée et sûrement dormir.
-Je peux inviter des potes à venir boire un verre ici ce soir ? Mon appart est petit et puis je me di...
-Oui ils peuvent venir Cam.
-C'est vrai ?
J'hochais la tête et j'allais dans le salon pour aller regarder la télé. Bien évidemment, il me suivait avec un air un peu inquiet sur le visage et je soupirais, aller pose ta question Cam...
-Tu es sûr hein ?
J'hochais une nouvelle fois la tête pour confirmer. Il était un peu étonné de ma réponse parce qu'en fait, ses potes et moi, on ne peut pas se blairer mais alors pas du tout. Ils me faisaient des remarques déplacées sur mon job parce qu'eux sont supérieurs vu qu'ils sont dans le milieu bancaire ! J'ai entendu dire que j'étais la meuf dans le couple parce que je voulais tout contrôler et parce que mon appart était nickel, pas une poussière et parce que j'allais tout le temps chercher leur bières ou leur bouffe à la cuisine puis que de toute façon, c'était sûr que c'était moi qui me faisait prendre. Bande de con, ils ne savent rien et puis Cameron joue dans leur jeu et ne me défend même pas. Le pire dans tout ça c'est que c'est lui qui est à mes pieds et c'est lui qui se fait prendre mais bon, il ne disait rien sans doute pour en pas prendre un coup à son égo. Une heure plus tard, il partait à son stage à la banque de mon père et moi je dormis toute la journée, sans écrire une ligne.
La soirée commençait assez bien, bon ils parlaient tous d'évasion fiscale ou de prêts à long ou court terme. C'était ennuyant à mourir mais je faisais genre d'écouter afin de ne pas trop attirer l'attention sur moi.
-Tu veux bien aller nous chercher d'autres bières chaton ?
J'haussais un sourcil, regardant Cameron d'un air étrange parce que c'était bien la première fois qu'il m'appelait « chaton » et je détestais ça ! En plus du coup, ses potes commençaient à le chambrer en disant que c'était vraiment des trucs de gays et blabla. Je levais les yeux au ciel et je préférais m'éclipser dans la cuisine pour aller chercher leurs foutues bières. Je ne les comprends vraiment pas, eux aussi ont des copines et ils doivent sûrement les appeler par un petit nom. Je suis sûr que l'un d'entre eux appelle sa bien aimé « pupuce ». Ca me dégoûte les surnoms. En revenant, j'entendis mon prénom alors je me stoppais et j'écoutais depuis le couloir.
-Alors Cam ? Tu dois sacrément bien sucer pour avoir eu ce job chez Tomlinson hein ?
J'entendis le rire de Cameron et d'autres commentaires vraiment déplacés qui me faisaient vraiment bouillir. Je restais sur place, serrant la bouteille que j'avais dans ma main et heureusement que le verre était épais parce qu'il se serait déjà fendu. Je hais qu'on parle de ma famille ainsi. Mon père a choisi Cameron comme stagiaire uniquement parce qu'il a des compétences et non pas parce qu'il me suce !
-Déjà c'est lui qui suce.
J'attendis encore un peu. J'entendis les rires typiquement beaufs de ses collègues et ils devaient sûrement faire un high-five à Cameron. J'entendis ce dernier se racler la gorge puis rire à son tour. Tu ne sais pas ce qui t'attend mon pauvre...
-Plus sérieusement les gars, c'est parce que le père Tomlinson est con comme ses pieds. Je peux lui demander n'importe quoi n disant que ça fera plaisir à Louis et il me donnera ce qu'il veut !
Là je ne tenais plus, je rentrais dans le salon, fusillant du regard mon petit ami ou plutôt futur ex-petit-ami et tout le monde comprit que j'avais entendu leur petite discussion. Je les regardais tous un à un et je pense qu'il voyait que je n'étais pas un chaton mais plutôt un lion enragé. Je leur dis de dégager de chez moi mais Cameron les ordonnait de rester. Comment ose-t-il ?! Je balançais les bouteilles de bière à ses pieds, faisant éclater le verre presque à son visage mais j'étais soft comparé à ce que j'avais envie de lui faire.
-Alors comme ça mon père est con comme ses pieds ?!
-Mais non Lou... Je...
-c'est Louis putain !
Je vis dans son regard que « Lou » était sûrement sorti tout seul et qu'il regrettait mais c'était trop tard. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Je gueulais à tout le monde de sortir de chez moi et je pense que cette fois, ils furent assez réceptifs à ma colère car en bons petites soldats, ils prirent tous leurs vestes et quittaient mon appart à toute vitesse. Une fois la porte fermée, Cam éclatait en sanglot et se mettait à genoux devant moi en me suppliant de lui pardonner. J'avais envie de le frapper, vraiment et j'en tremblais, mais je me retenais parce que jamais je ne pourrais frapper mon petit ami. Je condamnais fortement la violence et heureusement pour lui... Il fallait que je sorte avant que ça dégénère encore plus.
-Je... Je sors. Je ne veux pas te voir quand je reviendrais.
Il me fit oui de la tête et je prenais ma veste pour me casser d'ici parce que j'allais exploser. Il m'avait humilié devant ses amis, il avait insulté mon père et en plus de ça, il m'a appelé Lou ?! Je frappais une poubelle en passant, je me défoulais dessus puis je passais mes mains dans mes cheveux, essayant de me calmer un minimum. Je repassais les mots que j'avais pu entendre et il y avait des trucs vrais du genre que j'aime contrôler. Pendant dix ans on ne m'avait pas laissé contrôler ma vie dans cet orphelinat et c'est pour ça que depuis j'en avais besoin... Des souvenirs remontaient, ainsi que mes larmes mais je les bloquais immédiatement. Il me faut un verre.
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Laugh, I nearly died
FanfictionSt Georges est réputé comme le meilleur orphelinat de l'Angleterre et par le malheur des choses, deux gosses s'y retrouvent. Cependant, on peut dire parfois, "c'est un mal pour un bien" et les deux garçons se rencontrent. Le plus âgé protège le plus...