Chapitre 23

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Nos corps s'emmêlaient... La chaleur montait et je me délectais de ses baisers. C'était étrange, parce que pour la première fois, je ressentais une euphorie incontrôlable qui me faisait perdre pied. Il me rendait fou, ses lèvres sur mon corps me brulaient de toutes parts, encore plus lorsqu'il descendait sur mon bas ventre ou mes cuisses. Il jouait avec moi, je n'avais pas de contrôle et je n'avais pas envie de prendre le contrôle. Il me donnait du plaisir, je lui donnais du plaisir. Avec Cameron, c'était différent. Je le laissais très peu me toucher et finalement, je le baisais juste pour me donner du plaisir. Avec Harry ce n'est pas ça, tout ce qu'on fait, c'est pour l'autre et pour nous également parce que voir l'autre gémir, c'est une sensation agréable, voire indescriptible... Il revenait à ma bouche et je le prenais contre moi, passant ma main dans ses cheveux, bougeant mon bassin contre le sien. Il gémissait contre mes lèvres et chuchotait mon prénom. Les papillons dans mon ventre s'envolèrent et mon cœur s'accélérait. J'adorais qu'il fasse ça. Ca faisait trois jours qu'on restait dans le lit à s'embrasser, à se toucher, à se câliner, à parler, à rire, à dormir. On ne se lâchait plus. On sortait juste du lit pour manger et même dans ces moments, on restait collé. Je n'ai jamais eu une telle complicité avec Cameron... J'avais toujours été bloqué, peur de perdre le contrôle de mes sentiments, de mes gestes, de mes paroles. Pourtant, avec Harry, je suis tout l'inverse. Je suis câlin, je parle beaucoup et je me laisse faire un peu plus. Il léchait l'un de mes tétons, je ris car il me chatouillait la peau avec ses cheveux. Je le sentis sourire contre ma peau et il continuait ses baisers. Lorsque je l'avais embrassé la première fois, il y a trois jours, j'avais vraiment eu une sensation bizarre, comme si c'était mal ce qu'on faisait parce que je l'avais connu en étant enfant et puis aujourd'hui il était mon seul ami. Mais, finalement, je ne m'étais plus posé de question et c'était même devenu naturel, évident.

-Merde...

J'ouvrais mes yeux, découvrant un Harry qui fouillait partout dans la chambre. Je me redressais sur mes avants bras pour le regarder chercher.

-On a plus de préservatifs...

J'éclate de rire parce qu'en trois jours, on avait déjà tout utilisé. Il revenait sur le lit, dépité et je l'attirais de nouveau contre moi. Il faisait la moue alors que je capturais ses lèvres.

-On a qu'à faire sans, proposais-je.

-Non... Je t'ai déjà dit que j'avais eu des MST et hum...

-Je comprends.

Le coupais-je doucement en caressant ses cheveux. Il se levait, enfilait un caleçon, un jean et un pull. Il prenait mon bonnet et l'enfilait sur sa tête en souriant. Il revenait sur moi, me demandant de l'attendre et je râlais un peu car je ne voulais pas qu'il me laisse. Je l'embrassais longuement, bougeant mon bassin contre lui comme un automatisme et il gémit. Il rit contre mes lèvres et embrassait ma joue.

-Restes comme ça, je reviens. Promis.

Il m'embrassait furtivement, sachant que s'il s'attardait, je l'aurais fait craquer et il partait. Mais, il ne revint pas...

Je l'ai attendu pendant deux jours. Je me morfondais dans mon lit, pleurant de temps à autres en pensant qu'il s'était lassé de moi, qu'il avait eu ce qu'il voulait et que cette histoire de préservatif, n'était qu'un prétexte pour se barrer et me laisser. Si ma mère m'avait vu, elle m'aurait sûrement botté le cul parce que je lui avais promis de ne plus être comme ça... Je me levais et allais dans la salle de bain pour prendre mes médicaments. Mes antis dépresseurs. Je prenais une douche puis fumais une clope sur mon balcon. Il fallait que je sorte, il ne fallait pas que je reste dans un état léthargique, ce n'était pas bon. J'enfilais ma veste et je partais alors au club. J'avais besoin de boire, de m'amuser, de danser, et je pensais peut-être trouver Harry là-bas..

Laugh, I nearly diedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant