Chapitre 7 Célia

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Je me sens vraiment stupide. Alors que nous organisions les tours de garde, Oliver a dit :

— Pourquoi ne pas tout simplement faire des sortilèges de protection ? Catalina, tu pourrais faire un cercle de feu autour du campement. Comme ça, les animaux ne viendront pas. Et pour les humains, les sortilèges et quelques vêtement troués.
— Pourquoi ? demandais-je
— Pour faire croire que l'on a tué des gens et qu'il vaut mieux ne pas approcher, répondit Oliver
— Alors pourquoi les sortilèges ? demanda Sirena
— Ce genre de choses ne suffiraient pas à faire reculer les espions de Vlad, répondit Oliver
— J'ai déjà lu un traité de magie, déclara Aurore. Je peux me charger des sortilèges.

Bref maintenant vous comprenez pourquoi je me sens stupide de ne pas avoir pensé plutôt à faire un cercle de feu autour du campement.

— Et pour la fumée ? demanda Jason
— Je m'en charge, répondit Oliver

Aurore avait déjà commencé les sortilèges.

— Mais je suggère quand même que l'on fasse des tours de garde, dit Marc. On change à chaque deux heures.
— Si tu y tiens, répondit Oliver

Constance et Alphonse trouaient les vêtements, Sirena et Holly préparaient le repas, Jason mettait la table, Marc suspendait les vêtements et Oliver et moi nous occupâmes du cercle de feu.

— Terminé, déclara Oliver quelques minutes plus tard.

La nuit venue, Jason ayant le premier tour de garde, je partis me coucher.

***
Deux heures plus tard, Jason vint me réveiller.
Alors que je m'installais, une lumière rose attira mon attention.
Préparant mes paumes à lancer du feu, je me demandai si c'était Gabriel, le frère d'Aurore.

—*Mais il irait la voir elle, pas moi*, songeais-je

Et puis, on avait fait des sortilèges de protection donc théoriquement, je ne risque rien. Des espions de Vlad ? Pour le savoir, je dois aller voir.


Alors que m'approchais, je remarque quelque chose d'étrange. La lumière était à l'intérieur du mur de protection, soit, du même côté que moi. Mais qui peut bien avoir réussis à traverser ?


Une fois face à la lumière, celle-ci grossit et prit la forme d'une dame aux dents blanches comme la neige, aux cheveux mauves ayant des mèches argentées et les yeux bruns.
Sortant de la pénombre, j'aperçus ma sœur.

— Constance ? dis-je surprise.
— Cat ? répondit-elle sur le même ton.
— Que fais-tu ici ? demandais-je
— Une lumière rose m'a guidée, répondit ma sœur.
— Pareil pour moi.

Je me tournai vers la dame.

— Est-ce vous ? demandais-je
— Effectivement, répondit-elle
— Qui êtes-vous ? demanda ma sœur prête à se changer en faucon.
— N'avez-vous pas lu quelques mythes ? demanda la dame
— Si mais je n'ai pas tout retenu, répondis-je

Je pris quelques secondes de réflexion.


— Vous me dîtes quelque chose, répondit ma sœur en même temps que moi.

Je la regardai se creuser la cervelle. Quelques minutes plus tard, elle déclara :

— Vous êtes Célia. Déesse de la magie et première déesse du panthéon Novara.
— C'est exact, répondit la dame
— Avons-nous fait quelque chose de mal ? demanda Constance
— Rien Belissa, répondit Célia. Je voulais tout simplement vous voir.
— Belissa ? demandais-je sceptique.
— Oui, répondit Kaliska, vous êtes les jumelles Debi et Belissa.
— Je suis Debi, je présume, devinais-je
— Eh oui.
— Mais comment cela se fait-il que vous nous connaissiez ? demanda Constance
— Ou plutôt, comment avez-vous pu retenir notre existence parmi tant d'humain, dis-je
— C'est très simple. Vous êtes mes filles. Ça explique votre autre nom, répondit Célia
— Elle est bonne ! m'exclamais-je
— Ce n'est pas une blague Debi, répliqua Célia offusquée.
— Admettons que c'est vrai, dit plutôt ma sœur. Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de nous le dire ?
— Je ne voulais pas me mettre dans les jambes de vos parents mortels, répondit Célia
— Ils nous ont adoptées ? demandais-je
— C'est un cas un peu particulier, répondit Célia. Je sais que vous avez beaucoup de questions, mais il se fait tard.
— Mais la réponse à notre question ? demandais-je
— Patience Debi, répondit la déesse avant de s'évaporer.

Une fois qu'elle fut partie, je regardai l'heure.

— Ça fait trois heures, dis-je. Je vais réveiller Arnaud.

Une fois celui-ci réveillé, je partis me coucher. Mais je n'arrivais pas à dormir.

—*Quelle curieuse rencontre*, songeais-je 

Les quatre éléments 2 - DispersionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant