Chapitre 16 Séparés

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Nous avions tous le souffle coupé lorsque la crevasse a aspiré Oliver et Gabrielle-Anne.

— Qu'allons-nous faire ? demandais-je
— Poursuivre notre route, répondit Catalina, ils se débrouilleront. Il ne faut pas tous se mettre en danger pour eux.
— Oliver est un dur à cuir, ajouta Marc
— Mais Gabrielle-Anne ? demanda Constance
— Cette fille se change en dragon, répondit Marc

Nous poursuivîmes notre route dans la forêt dans l'espoir qu'aucun autre incident de ce genre ne se produise. Par mégarde, Constance mit le pied dans un cercle qui nous coinça dans un labyrinthe.

— Constance, qu'est-ce que tu as fait ? lui demanda Catalina.
— J'ai dû accrocher quelque chose, répondit Constance
— Ce n'est pas le temps de s'obstiner, dit Marc. On doit trouver la sortie de ce labyrinthe.
— Il ne peut pas être pire que le précédent, dis-je en soupirant Nous nous aventurâmes dans le labyrinthe.
— Je suis fatigué, se plaignit Alphonse.
— Cesse de te lamenter et marche, répliqua Catalina Le petit ne dit plus rien, mais je savais que la fatigue le gagnait. Je m'approchai de lui et lui infusai une vague d'énergie.
— Merci, dit-il
— Ça m'a fait plaisir, répondis-je en souriant.
— Mais où sommes-nous ? demanda Constance
— J'en ai aucune idée, répondit Marc

L'endroit où nous nous trouvions était en forme de cylindre. On aurait dit le centre du labyrinthe.

— Sommes-nous au milieu du labyrinthe ? demandais-je
— On a à peine marché trente minutes, répondit Catalina
— Il n'est peut-être pas si grand que le dernier, dis-je

Soudain, la voute circulaire au-dessus de nous aspira Constance et Alphonse.

— Non ! hurla Catalina

L'ouverture se referma rapidement comme si elle n'avait jamais été là.

— Je viens de les retrouver et on me les enlève, dit Catalina
— Ne t'en fais pas, lui dis-je, nous les retrouverons.
— Sortons d'ici, dit Marc

Nous sortîmes. À peine deux mètres plus loin, nous étions dans un embranchement.

— Droite ou gauche ? demanda Marc
— Droite, répondis-je

Nous nous aventurâmes, mais cette fois-ci, trois sentiers s'offraient à nous.

— L'un d'eux est certainement le bon, dit Catalina
— Séparons-nous, suggéra Marc

Avant que je puisse dire quoique ce soit, Marc parti dans le chemin de gauche et Catalina s'engouffra dans celui du centre. Je voulus les rattraper, mais un mur d'herbe me bloqua.

— Ils tentent de nous séparer ! hurlais-je dans l'espoir de me faire entendre.

Malheureusement pour moi, je n'eus aucune réponse des deux autres. Tout à coup, je sentis la présence de quelqu'un derrière moi.

— Tu as donc deviné, dit la personne

Je me retournai et vis... un ange déchu. Du moins, j'en déduis qu'il est déchu puisqu'il a de grandes ailes noires.

— Ne me reconnais-tu pas Skylar ? me demanda-t-il.

Comment connait-il mon nom divin ?

— Je n'ai aucune idée de ton identité. Et comment connais-tu la mienne ? répliquais-je
— Trop de détails t'ont été volés, Skylar, dit-il

J'ai pourtant l'impression de le connaitre. Et je ne détecte aucune agressivité dans sa voix. Seulement de la tristesse et du soulagement.

— Tue-la, retentit une voix. Un autre ange déchu surgit de nulle part. J'eus le temps de rouler sur le côté pour éviter un filet électrique de la part du nouveau venu.
— Mais que me voulez-vous ? demandais-je
— Vlad la veut en vie, dit le premier ange

L'air se refroidit et une sphère noire prit place. Quelques instants plus tard, ma mère surgit de la lumière.

— Partez, ordonna-t-elle
— Vous me le paierez ! s'écria le deuxième en partant.

Le premier resta là.

— Tu n'as pas compris ? lui demanda ma mère.
— Diana, ne me reconnaissez-vous pas ?
— James ? demanda-t-elle
— Oui.
— Mais que t'est-il arrivé ?
— J'ai voulu suivre Skylar, mais comme vous savez, un ange doit seulement transmettre des messages et ne pas s'attacher aux mortels. J'ai désobéi et on m'a puni, répondit-il
— Mais Célia n'aurait jamais laissé faire ça, s'étonna ma mère
— Lady Célia n'y est pour rien, répondit James, c'est mon chef qui a choisi.
— J'en parlerai aux trois autres, promit ma mère

Elle se tourna vers moi et le demanda :

— Ça va ma belle aigle ?

— Oui, répondis-je. Mais qui est-ce ?
— Tu sauras tout très bientôt, répondit ma mère. James, aide-la pour la suite. Je compte sur toi.

Ma mère lui lança un sourire triste avant de disparaître.

— Peux-tu te transformer ? me demanda James.
— Oui. En aigle royal.
— Très bien, suis-moi.

Il s'envola. Je me métamorphosai et le suivis. Si ma mère lui fait confiance, pourquoi pas moi ? 

Les quatre éléments 2 - DispersionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant