La mauvaise voie.

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90km/h. Il fixe la route d'un air décidé. Il appuie sur l'accélérateur, va de plus en plus vite. Il ne sait pas vraiment pourquoi. Il a juste envie de rouler, de partir loin, de s'évader, ne serait-ce qu'un instant. Juste quelques heures. Jusqu'à l'aube. Il doit s'enfuir de son enfer. 100km/h... il le faut, ou il finira par faire quelque chose de stupide. Stupide... c'est bien le mot qu'on employé ses proches, qu'on employé les médecins... "il a fait quelque chose de stupide, il faut veiller à ce que ca ne se reproduise plus." Quand cette phrase est prononcée, il veut simplement hurler de la fermer. Après tout, personne n'a cherché à comprendre. 110km/h... Pourquoi aucun d'eux n'a essayé de savoir pourquoi il a fait ca? Et d'ailleurs, pourquoi n'avait-il pas réussi? Il est vraiment bon à rien. Pathétique. Il ne sait rien faire. 120km/h... la haine brouille sa vue. A moins que ce ne soit l'alcool. Il s'est bu une demie bouteille de vodka avant de prendre le volant. Merde, il a changé de voie, il roule sur la mauvaise. Tant pis. Il n'y a jamais personne sur cette petite route de campagne, surtout à quatre heures du matin. 130km/h... il a l'impression de voir deux petits soleils lui foncer dessus. Ah non. Ce ne sont pas deux petits soleils. Et non, ce n'est pas juste une impression. Il remarque une petite tête d'enfant de quoi, cinq ans? Dans la voiture, sur les genoux de sa mère sur le siège avant.
Il y a deux jours, seuls, en avalant des cachets et en se taillant les veines, il a essayé de se suicider. Aujourd'hui, en rentrant dans une autre voiture, il a réussi à se tuer, en emportant avec lui dans la mort, une petit fille de cinq ans.

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Texte nul à chier, sorry.

Recueil de textes isolés. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant