Chapitre 2

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Oui, je sais, vous allez me dire "Quoi ??? Comment as-tu pu ?" Eh ben excusez-moi de vous décevoir, mais c'est pas ma faute.

Mais bon, reprenons mon autobiographie. J'ai donc attrapé le Potter à son départ, et je me suis retrouvée rapidement le nez fourré dans le sol. Évidement, ne sachant pas que j'étais là, il n'avais pas eu la décence de me faire atterrir sur mes pieds. D'ailleurs, j'ai encore aujourd'hui l'impression que l'un de ces derniers a dépassé lors de l'atterrissage. Mais bon, étant devenue une experte en dissimulation (j'aurais pu devenir Auror ! Enfin bon, à la réflexion, non), j'ai rapidement remis mon pied sous ma cape, et j'ai suivi "Fol-Oeil" qui entraînait Harry à sa suite. Contrairement à ce que prétend mon père, ce n'est pas un pressentiment qui lui a dit que quelque chose de louche se tramait, mais plutôt mon intervention éclair pour lui signaler que l'Auror n'en était pas un.

Harry est ressorti traumatisé de cette mémorable journée. Moi, j'étais différente. Mon père l'a d'ailleurs remarqué. Mais, le professeur Rogue (qui avait mon âge) m'avait formé à l'occlumancie. Nan mais !!! Vous devez vous protéger des attaques mentales de votre père maintenant !!! Et puis quoi encore !
Ah, note : une autre personne au courant de mon existence : Severus Rogue. Encore un ami de la famille ! M'énerve celui-là. Il aurait pas pu rester au service du Seigneur des Ténèbres, lui ? Nan, visiblement pas ...

Allez, après Maugrey, on a eu le droit à Croupton Junior, puis à Winky, puis à Fudge (quel cré*** celui-là) ... Fin bref, la journée géniale. Quelques
Ah oui, autre détail ! Lorsqu'il fallait que je prenne une douche, je passais chez Mrs Figgs. Une vraie cinglée celle-là. Mais je n'avais pas vraiment le choix.
Donc, été 2004, Harry avait quinze ans. Et comme par hasard, deux Détraqueurs ont débarqué à Little Whinging. J'ai filé prévenir Mrs Figgs et mon père (telle était ma mission), et je suis retournée sur les lieux du "crime". Ensuite, j'ai été relevée de ma charge de surveillante, et Potter est parti au Q.G. Je ne pouvais pas témoigner contre les Détraqueurs, étant donné que je n'étais pas censée exister. Harry a été disculpé, et il est entré à Poudlard pour sa cinquième année. Année de B.U.S.E, de batailles, de ragots et de punitions. Encore une fois, j'ai du jouer la nounou invisible pendant une année entière ... Encore merci papa !!!

Bon, je sens que je vais arrêter de me lamenter sur mon sort, parce que ça va énerver mes lecteurs ...

Je vais sauter la sixième année, tout le monde sait ce qui est arrivé. Mon père est mort, pour ma plus grande peine (je l'aimais bien, mais il en faisait un peu trop parfois). Drago Malfoy avait pris la baguette qui aurait du me revenir en héritage, et Potter a pris en fuite. Étant donné que mon père était mort, le Serment Inviolable s'était brisé, mais j'ai continué à suivre Harry. Je voulais savoir où ça allait les mener. Lui et son ennemi. Surtout son ennemi.

Hé, ho, calme toi Floralys !! Je deviens totalement obnubilée ...

Bon, en tout cas, j'ai suivi le Potter. Et savez-vous où ça m'a menée ? Nan, sans doute pas. A la bataille de Poudlard. Et comme par hasard, j'ai failli être grillée par un Feudeymon (heureusement que j'avais eu l'intelligence de ne pas entrer dans la Salle sur Demande), puis j'ai eu le droit à une belle discussion entre Harry et Voldemort. C'est là que je me suis activée.
Pendant les années où j'ai surveillé Harry, j'ai inventé quelques sorts, j'en ai modifié d'autres, etc ... Le tout selon mes besoins.
J'ai donc rajouté juste avant la bataille une autre couche d'invisibilité à ma cape, et j'ai sorti mon premier sortilège. J'avais pendant longtemps déjà étudié les actions des Retourneurs de Temps. J'avais composé un sortilège qui mettait en action le "retour dans le passé", en le modifiant pour que ça devienne un ralentisseur du temps.
- Eternitas !
Le temps a ralenti. En fait, je bougeais plus vite que la norme, ce qui me rendait invisible aux yeux normaux. Le sort de Voldemort venait de ricocher contre celui de Potter, et revenait vers lui. À la vitesse d'un escargot lui même visionné au ralenti. C'est là que mon deuxième sort est intervenu. Une combinaison de Polynectar à un sort de stabilité, multiplié par un sort de matière, et couronné par un sort de copie. En bref, ça donne ça :
- Copio Vivento !
Fastoche ... Maintenant, vous expliquer l'effet. Je vais essayer en tout cas. Imaginez le sortilège de Germino. Il fait des copies à l'infini si vous touchez l'objet ensorcelé. Dans mon cas, c'est presque pareil. En fait, le sortilège crée une seule exacte réplique de la chose touchée, à ceci près que si la chose est vivante, sa copie sera presque vivante. C'est l'être vivant, dans son état mort. Je sais, c'est tordu. Il n'empêche, ça a un bon résultat. J'ai donc crée une copie de Voldemort, j'ai tiré le vrai à l'écart et l'ai recouvert d'une cape d'invisibilité, puis j'ai mis sa copie à sa place. J'ai stupéfixié le vrai Voldemort, puis j'ai soutenu les deux, le temps que le sortilège atteigne le faux. Le temps semblait s'étirer à l'infini ... C'était long ... Si loooooong ... Tellement long que j'ai décidé de lever l'Eternitas. Je me suis recouverte de ma cape d'invisibilité, et j'ai levé le sort. Avada Kedavra a touché le faux Voldemort, que j'ai laissé tomber. Un moment de silence a "commenté" l'action, puis toute la foule a éclaté en hurlements de joie. Et de lamentation pour certains Mangemorts encore fidèles. Dans ce boucan, j'ai transplané. Oh, j'aurais pu garder la Baguette de Sureau, mais j'avais encore un plan pour ça.

********

On est apparus devant ma maison. J'ai entraîné le Voldemort stupéfixié dans ma demeure, claquant la porte derrière moi. J'ai retiré les deux capes d'invisibilité, tout en lui subtilisant sa baguette d'if.
J'avais déjà tout préparé. Une chambre pour lui, en plus de la mienne, et un beau et puissant chaudron d'Amortentia. J'ai levé le sortilège de stupéfixion qui l'entravait. Il a aussitôt mis ses mains décharnées à l'endroit où il devait garder habituellement sa baguette, mais elle n'y était plus.
- Où ... ?
Je l'ai interrompu.
- Potter l'a récupérée.
- Comment ... ?
- Vous comprendrez plus tard.
- Pourquoi ... ?
- Après. Asseyez-vous s'il-vous-plaît.
Il a obtempéré. Je me suis assise en face de lui, sur un sofa.
- Écoutez, a-t-il commencé, je ne suis pas là pour mener des discussions mondaines. Je dois tuer Potter.
- Mais il a gagné. Vos Mangemorts sont sans aucun doute en train de se faire embarquer pour le Ministère de la Magie, où ils vont être jugés, puis envoyés à Azkaban.
- J'ai ... perdu ?
Dans sa bouche, ça semblait être impossible. Je lisais dans ses yeux le désarroi que ces nouvelles entraînaient.
- C'est un coup dur, je sais. Vous voulez prendre quelque chose à boire où à manger ?
- Un chocolat chaud, si vous en avez.
- Allons, on est des sorciers après tout, ai-je répliqué pour dissimuler mon hilarité.
Imaginez le plus puissant mage noir de tous les temps boire du chocolat chaud ... De plus, il était extrêmement poli. Bizarre. Il devait être sacrément choqué s'il en était arrivé à ne pas essayer de tuer son interlocuteur par tous les moyens. Je suis allée dans la cuisine. Il était pensif. Très pensif. Voire trop pensif. Hum ... Pas bon ...
J'ai vérifié l'emplacement de ma baguette. Après tout, j'étais amoureuse d'un psychopathe qui avait déjà tué plusieurs dizaines de personnes. Mieux valait ne pas prendre de risques.

J'ai fait un chocolat chaud à base de lait brûlant et de poudre de cacao. Plus classique que ça, tu meurs. Discrètement, j'y ai ajouté une bonne dose de mon philtre, dont j'avais un échantillon sur moi. Je me suis fait la même chose (sans philtre évidemment !), et je suis revenue vers le mage. Il m'a remerciée d'un hochement de tête (whaou ! un merci de la part de Lord Voldemort !), et l'a doucement bu. J'ai vu son regard changer sous l'effet de l'Amortentia. AHA ! J'ai l'impression (je ne sais pas du tout pourquoi ...) d'être la première à avoir réussi à piéger Lord Voldemort. Merci, Severus, pour les cours !

Par contre, si j'avais eu un appareil photo, j'aurais pris une photo à coup sûr. Voldemort ahuri, en mode "Qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi je ne peux plus bouger ? Pourquoi je ne pense qu'à elle ?" en valait le coup d'oeil. Mais, ne voulant pas le froisser, j'ai retenu le fou rire qui naissait en moi. Il m'a regardée, avec une expression d'adoration totale, et j'ai su que j'avais gagné. J'avais longtemps étudié les propriétés de certaines potions, et je savais qu'à force, leur effet pouvait devenir permanent. Quelque chose a toqué au carreaux de la cuisine. Je me suis levée, j'ai ouvert la fenêtre, et j'ai laissé passe un hibou grand duc porteur d'une lettre frappée du sceau du Ministère de la Magie.
Déjà ?
Eh ben, ils étaient rapides. J'ai ouvert la lettre, et voici ce que j'y ai trouvé:

Chère Mlle Dumbledore,

En vue des évènements récents qui se sont déroulés à Poudlard ce jour-ci, nous vous prions de vous rendre de toute urgence dans les bureaux du Ministère. Les anciennes pratiques instaurées par le régime V. ont disparu. L'entrée est à l'emplacement habituel.
Les raisons de la nécessité de votre présence sont les suivantes:
Le ministère, après la "Bataille de Poudlard", a capturé tous les dénommés Mangemorts présents. La liste partielle des accusés est placée un peu plus bas. Vos dons en legillmancie vont être nécessaires, ainsi que votre pouvoir de persuasion. Tout cela afin de pouvoir juger les accusés, et décider des conséquences de leurs actes.
Sachez que tout acte ayant été réalisé sous pression comptera comme la moitié d'une accusation. L'accusé dépassant un nombre de cinq accusations se verra attribuer un aller-retour à Azkaban pour une durée à déterminer. À l'accusé dépassant les dix accusations sera donné un voyage simple.

Merci pour votre considération,
Kingsley Shacklebot.


Famille Malfoy (Lucius, Narcissa, Drago)
Avery
Dolohov
Mulcimber
Nott
Rokwood
Rockade
Travers
et bien d'autres.


J'ai sifflé. J'allais aider ceux que je pouvais aider. Mais la plus grande part des accusés allait facilement dépasser les dix points convenus. J'ai juré tout bas. Voldemort s'est levé, et s'est approché de moi.
- Que se passe-t-il ?
- Je dois aller au Ministère. S'il te plaît, reste ici, tu veux.
- Bien sûr, a-t-il répondu, sonné par la dose du philtre et par sa défaite.
- Ne sors pas de la maison.
- D'accord.
Je ne l'ai pas informé de ce que j'allais faire. Il n'avait pas besoin de savoir pour l'instant. J'ai pris ma baguette, et je suis montée à l'étage, dans ma chambre. J'ai ouvert l'un de mes coffres forts, fabriqués par des Moldus, mais bardés de protections, et j'y ai placé la baguette d'if. J'ai pris la mienne, je suis redescendue. Je suis sortie de chez moi, et j'ai transplané dans un endroit peu fréquenté mais pas trop éloigné de l'entrée du Ministère. Avec un soupir, je me suis demandée ce qu'ils avaient modifié dans les sous-sols. J'ai songé au fait, que peut-être un jour je lui rendrais sa baguette. Un jour ...

Je me suis engouffrée dans les cheminées reliées à l'endroit où je devais me rendre. Je m'attendais à passer une mauvaise journée.

L'Ombre [Harry Potter]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant